Aller au contenu

Faites des rencontres coquines près de chez vous

richardlelion

Les Soeurs des âmes déliées

Recommended Posts

Sans toison ni souvenir, mère Béate de Clitoris prisait les jours présents sans trop songer à l'ultime audience, n'était ni lasse de ceci ou de cela, de celle-ci ou e celle-là, mangeait aussi posément qu'elle bougeait, une pensée pour la terre, une pensée pour le ciel, et arrosait de méditations, de complaintes et de pétale le fumier qui recouvrait le sol aux temps plus nauséeux. Distinguée en dépit de son âge élimé. Une épiderme de mai, des courbes compactes et chaudes, une culotte de biche. Dans les chambres du haut et du rez-de-chaussée, soeurs Elva D'envers (36 ans), Gentille Ducul (19 ans), Condors Socrate (42 ans), Lunée Deprofondis (25 ans) et Gaillarde Saint-Bernard (17 ans) sommeillaient en paix et en toute candeur dans leur faisceau de lune. Sinon, le jour, fruits tièdes et théries étaient de mise au déjeuner, carafe de cyprine et jus d'ananas au milieu de la tablée. Bouchées de Castor et de Marguerite de Navarre. Organisations d'inconduites alléchantes et baroques. Depuis le boudoir, plaintes de Piaffe et de Greo. Petites tapes sur le postérieur au passage. Étreintes et langues dehors - sourires aux lèvres lilas, nez retroussés, joues roses. Léchages de lobes à la voisine, partages, métempsycoses. Giclements dans le pantalon. Fébrilités. Envie irréristible d'y glisser l'index et l'annuaire. Mais l'esprits change de trottoir, et c'est la petite fille qui se met à gongler, le sein tout palpitant. Et qu'est-ce que ça donne ? Espoirs d'un monde meilleur à l'abri des supplices et de la mort dont les mâles sont si friands. Coups de couteaux effrontés dans le coeur du tortionnaire. Elles ont vomi dans le désert l'infecte cirrhose de Prométhée, et dévoré dans les montagnes la vieille dépouille de Dionysos, et sucé jusqu'à la lie les veines vineuses des prophétesses, et récupéré sous les décombres les os brûlés de la Jeanne D'arc, tandis que, en orbite abandonné, Jésus-Christ, fils de la très hautes, tandis que, bandé comme un bison dessous sa robe de bure, errant sur ce champ de bataille qu'est la Terre à la recherche d'âmes fraîches et de renforts, Satan le pornographe à longues cornes fumantes. Jour de Noêl, couilles desséchées lancées comme poignées de cailloux aux fantômes des apôtres qui rampent près de l'étable. Dimanche de Pâques, pénis tronçonnées jetés aux chattes qui lambinent dans la basse-cour. Et puis Saül qui de son doiht trace dans la cendre la route tortueuse de Damas, et puis François D'Assise pendu aux ailes grasses de la démence, les souillant de son sang blanc qui gicle sans discontinuer de ses stigmates inguérissables. Mais là-bas, dans les collines aux abords du grand fleuve, éclosions sonores de lèbres génitales, gouttes de miel gonflant aux mamelons régénérés, nues assaillies de nuées de colombes portant aux becs des floacons d'albâtres. Mais là-bas, au village, aux fenêtres, dans les rues, dans lesprés, que des ventres ronds et distendendus, fillettes, femmes et vieillardes qui ont mis l'homme au cimetière, avec brouillard et coups de tonnerre, loin cris de loups et pets de rats. Ni voleurs ni mendiants, ni violeurs ni mécréants. Hommes non, et nommez-les. Font de Gaïa leur esclave meurtrie, la torture et la tonsure, la gavent demorts et d'immondices. Hommes non, et nommez-les. Bambochent et trinquent à leur génie depuis qu'ils ont quitté les grottes. Ne pensent qu'à ça. Et pourtant. Onr crée Dieu à leur image, lui ont foutu la barbe crayeuse du rabbin et les biceps bronzés du gladiateur. Un sexe microscopique, une rage cosmique, un dégoût surprenant de sa propre création. Ivrogne impénitent, se soûle de sang et de sueur. Voix tonitruante, obsession de l'ébéissance. Amateur de bois et de poissons. Conduirait sur terre un quatre-quatre rutilant. Un homme, un vrai, quoi. Mais est-ce mal, Père-Géniteur, que dans mon cul des choses mirifiques se produisent et se rendent

à ma tête ? Un sens unique, mon cul, ou un secret de polichinelle ? - cependant que là-bas, à cheval sur son agneau, femme en tenue d'Ève sillone l'Éden, une branche d'olivier péquée dans sa chevelure, les bras chargés de petites plénitudes. Tantôt, parait-il, fera torride, et elles mangeronr religieusement les dernières asperges. Mais au préalable, vers les six heures et demie, soeur Morille se coulera en douce dans la couche de l'aînée, pour la régaler comme convenu du plus charmant cunnilinctus. Il y aura à cette heure des sittelles plein les feuilles, et si mignonne sera Morille en frétillant son frais derrière dans la clarté haut levé, couleur de tanière après ondées de nuit, et si puissament ronronnera l'abdomen de l'aînée et si doucement bougeront ses jambes entre les hanches de la nymphette, comme pattes de crabe dans la bave des déferlantes. Deux corps couché, entrelacés dans la charmille des avants-guerres alors que de là-haut chutent en hennissant chevaux, chevaliers et restes d'archanges...

Partager ce message


Lien à poster

Ton écrit n' est pas commun et très troublant... j'en ai adoré certains passages !

Pour tes prochains textes, pense à "aérer" un peu l'écriture :lal: , la lecture n'en sera que plus plaisante. :lal:

Partager ce message


Lien à poster

×

Important Information

By using this site, you agree to our Terms of Use.