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Ainsel

Le charme des îles.

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Cet été, j’ai appris qu’il fallait profiter du moment présent, car celui-ci s’évanouit bientôt en laissant un goût amer.

 

    Lorsque je suis arrivée à Paros, petite île grecque parmi les autres Cyclades, Flo fut le premier à me mettre à l’aise. Après avoir profité de la piscine ahurissante de l’hôtel, je retournai à la casita des surfers - j’étais réceptionnée par mon cousin et ses trois collègues, tous les quatre professeurs de kite-surf dans un luxueux hôtel - et je demandai à Flo un pansement pour mon pied. Il vint lui-même l’enrouler autour de mon gros orteil, saisissant fermement ma cheville, et jouant à l’infirmier en plaisantant. J’avais beau être emmaillotée dans ma serviette de bain, celle-ci bâillait sur ma gorge, dévoilant une poitrine… généreuse, mise en valeur par un maillot soigneusement choisi. Et pourtant, le regard de Flo ne se perdit pas une seule fois, et il acheva soigneusement ses soins. Après tout, j’étais la cousine de son ami, la jeune cousine…

    Plus tard dans la journée, mon cousin et moi rejoignîmes les autres gars autour d’un water spot, et je fus initiée au wake-board, pratique similaire au ski nautique, mais avec une planche de snow-board. Enfin, initiée… je regardai les garçons affronter les vagues, nimbés par le coucher de soleil de fin d’après-midi. Entre mer et montagne, la Grèce me dévoilait à nouveau ses beautés… Flo fut le premier à passer, et il vint ensuite s’assoir près de moi, sur le bateau. Enveloppé dans une serviette pour se réchauffer, nos épaules se touchaient dans une franche camaraderie… jusqu’à ce qu’il vienne murmurer à mon oreille : « Ne bouge pas s’il te plaît, j’ai besoin de chaleur humaine pour me réchauffer… » Je me pressai donc un peu plus contre lui, et bientôt son bras vint naturellement m’entourer, faisant mine de suivre les lignes du bateau.

    Le deuxième jour, mon moral allant de mal en pis pour diverses raisons, Flo me propose de l’accompagner jouer de la guitare. Je le suis jusqu’à une petite salle de yoga déserte. Il déploie pour moi un tapis, je m’assieds… et je l’observe se transformer sous mes yeux. Sa voix est puissante, poignante, si différente… j’en reste sans voix. Il vient s’accroupir à côté de moi : « Je suis plutôt content, j’ai bien chanté. Tu me mets à l’aise… » dit-il en caressant légèrement mon épaule. Je l’observe tandis qu’il déambule en jouant de la guitare. Il est grand, fin, brun de cheveux, ses bras sont des bras d’homme, virils, musclés par la pratique du kite-surf. Je sais, pour l’avoir vu en maillot, qu’il est imberbe… je ferme les yeux, et je me laisse emporter par la musique.

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très joli texte qui demande une suite.... 

j'ai bien aimé comment tu décris le lieu, et l'ambiance....:good:

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Ah, le retour de ta jolie plume ! C'est une chouette introduction, vivement la suite ! 

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Merci à vous deux ! J'essaie de planter le décor sans être ennuyeuse. :*

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    C’est le troisième jour, et mes vacances se transforment en cauchemar. J’ai passé la soirée précédente à sangloter, et rien ne me fait envie. J’ouvre un livre pour le refermer aussitôt, j’écoute de la musique avant de l’interrompre, je saisis chaque minute mon téléphone. Flo me regarde m’agiter d’un œil distrait. Sa voix interrompt mes activités fébriles : « Tu ne vas pas bien… On va se changer les idées ? »

    Le premier arrêt est une petite crique, difficile d’accès. Seules quelques femmes se reposent sur la grève, enduites d’argile. Nous barbotons jusqu’aux falaises et leurs coulées, nous en recueillons sur le bout de nos doigts, et c’est bientôt à celui qui  se barbouillera le plus. Ses mains (boueuses !) cueillent mon visage, mon front, mes sourcils, et j’écrase les miennes sur ses bras, sur son torse nu, en riant. Je ne sais plus s’il s’agit d’un jeu ou de caresses. Nous chahutons encore un peu avant de nous rincer et de repartir. Direction Lefkes, village au centre de l’île.

    Lefkes est un village typiquement grec : des rues étroites, ponctuées de pierres, de murs blancs et bleus, de bougainvilliers, de chats, de petits vieux dans la rue. Nous nous arrêtons, nous parlons à tout le monde. Nous nous perdons le cœur léger, nous descendons le long d’un cimetière qui s’apparente à la plus charmante des promenades, et finalement, je tombe en pâmoison devant cette ruelle étroite, ces quelques marches à moitié dissimulées. Nous nous y introduisons. Des pétales de bougainvilliers jonchent le sol, des petits paniers habilement disposés les recueillent, des petites pierres, des bouteilles d’huile d’olive, décorent les balcons et les marches. Cette couveuse de pierre semble nous attendre, et nous nous asseyons côte à côte. Devant tant de beauté, nous restons silencieux. Cet endroit est une invitation à l’amour.

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Merci à vous deux ! J'essaie de planter le décor sans être ennuyeuse. :*

Et tu t'en sors à merveille. Continues comme ça !

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   Nous restons longuement à Lefkes, tant et si bien que sur la route, nous accélérons pour rattraper le soleil : la nuit tombe très vite en Grèce, et nous voulons nous rendre sur la plus haute montagne de Paros pour admirer l’île sous le soleil couchant. Avant le tournant qui va nous précipiter contre la façade ouest de l’île, Flo me demande : 

« On parie, le soleil est couché, ou pas couché ?
- Pas couché… »

    La voiture grimpe quelques dizaines de mètres supplémentaires et dévoile alors un ciel enflammé. Ce coucher de soleil est violet, comme je n’en ai jamais vu de pareil. Enfin arrivés au sommet, nous grimpons tout à fait illégalement sur la terrasse d’une petite église laissée à l’abandon. L’absence presque complète de rambarde nous permet de jouir d’un paysage illimité. Le ciel se confond avec la mer en de somptueux moutons de nuages violets. Nous voyons tout, depuis Antiparos jusqu’à Parikia, le port de l’île. D’un côté le Soleil qui se couche, de l’autre la Lune qui grimpe à l’ascension du ciel. Au faîte de tout cela, deux êtres humains, isolés. Seul le grelot des chèvres nous parvient. Je suis appuyée contre le mur de l’église, et j’admire ce panorama exceptionnel. Mais j’ai la sensation qu’entre Flo et moi, séparés d’un mètre, grandit une tension.

    Comme si nous devions réagir à tant de beauté. Comme si un paysage exceptionnel appelait à une situation exceptionnelle.

    J’ai du mal à respirer, mes jambes deviennent du coton. Je me morigène, je suis la jeune cousine, et il ne se passe rien entre nous. Je fais une dizaine de pas, je m’accroupis tout au bord pour mieux observer. Pour ne plus avoir Flo dans mon champ de vision.

    Je le sens, je l’entends, qui s’assoit tout près de moi, dans mon dos. J’ai partagé beaucoup de choses avec lui aujourd’hui. Il est sensible aux mêmes charmes que moi, inconnus des touristes. Il est sensible à la Beauté. Ses doigts se posent enfin sur ma peau et caressent tendrement mon épaule droite. Appuyé sur une main, la tête penchée, il ne regarde plus le coucher de soleil. Il me regarde, moi. Mes yeux restent fixés à l’horizon.

« Ce que je fais ne te dérange pas, j’espère… »

    Je ne réponds rien. Ma bouche s’entrouvre légèrement, ma respiration s’accélère. Il passe à présent son bras autour de mes épaules. Ses lèvres viennent goûter la douceur de ma peau, le haut de mon bras. Je ferme les yeux.

    Et je ne l’interromps pas.

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ennuyeuse ??? quelle idée !! je t'avoue que non, et à te lire, on est en Grèce avec toi... on te suit pas à pas... :good:

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Un plein de beauté et de douceur

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Tes mots coulent avec facilité dans mon esprit et je m'y vois :)

Et j'aime beaucoup les photos qui illustrent tes textes

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C'est vraiment superbe, et pas seulement pour les photos :P Continue, s'il-te-plaît, et si possible sans tarder !

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Merci infiniment à vous tous ! Jusque-là c'était le récit véridique, et maintenant commence la partie fantasme, j'ai un peu plus de mal à l'écrire. Mais la suite arrive, promis. ;)

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