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Mariveau

Viens je t'attends

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De la paume, tu enlèves la buée qui recouvre le miroir, te penche, observe tes yeux, encore troubles du plaisir pris quelques instants auparavant, sous le jet chaud. Tu  fermes les paupières quelques secondes, te laissant envahir de nouveau par un frisson, repensant à la route de tes doigts glissant sans façon entre les pétales soyeux de ton sexe, fouillant avec adresse et ardeur, rejoignant du pouce le clitoris tendu, avide, l’électrisant d’un mouvement lancinant, ample parfois, rapide et presque brusque à d’autres moments, te cambrant en exposant tes seins au jet tiède.

 

Je te devine, nue dans cette magnifique douche, seule, oui, seule comme tu me l’as demandé. Je suis allongé moi aussi nu sur le lit de nos précédents ébats. Ma verge encore tendue, trempée de ta cyprine et de ma semence mêlée. J’ai les yeux fermés, ma main glissant de haut en bas sur mon insatiable membre, avide de tes caresses.

 

Tu  reviens à ton reflet dans la glace un peu floue, ta bouche s’y expose sans gêne aucune, petite rose rouge aux pétales entrouverts sous le plaisir et le désir de plus. Tu cambres la nuque, envoies la main en balade, pince un mamelon qui réagit, se hérisse en faisant frissonner le derme tout autour. Tu  files en étoile sur ton ventre, t’habille le con de toute une paume amante de ce corps aux pleins vallons, tu étales sur le pubis, effleure la forêt si légère, petite toison discrète, la peau en dessous s’émeut, les lèvres tirent leur révérence, finissent de s’ouvrir et de donner envie de plus.

 

Oui je l’avoue, j’aime me caresser ma verge, en pensant à toi, à tes doigts habiles, ta bouche gourmande, ta langue vagabonde. Délicieuses sensations sur la fine peau de ma queue excitée. De temps en temps mes doigts se resserrent, accélérant mon souffle et mes va et viens.

 

Tu  touches de l’index le clitoris, légère pichenette, il répond vite, avide, tendu, s’électrise, Tu râles sous la petite morsure spécifique, puis recommence, tournoie, enlace, pince doucement, puis enfile un doigt curieux plus bas, et tu te sens te noyer et me répandre.

 

Je sens le plaisir monter en moi, mon ventre fourmille, mais je résiste. Je ralentis mon mouvement, je veux savourer ta jouissance de l’autre côté de la cloison. Mais tu le sais, je ne peux m’empêcher de te rejoindre.

 

La porte s’ouvre, tu restes ainsi, prise en flagrant délit de tes plaisirs érotiques en solitaire, je pose les mains de part et d’autre de toi, sur le plan, enlaçant ton corps d’un mouvement, collant ma poitrine dans ton dos encore humide, descendant le regard le long du reflet, je m’arrête longuement sur l’image de tes doigts disparaissant en rythme, puis reviens à tes yeux, souriant, complice.

 

Tu glisses ta langue entre tes lèvres, gourmande vision de tes envies, ma raideur s’intensifie, devant tes yeux à chaque fois ébahis.

 

J’observe chaque mouvement, alors que de la main je vienne cueillir un sein, le soulever un brin, le soupeser, puis en apprécier la douceur et la souplesse. Je  fixe d’un œil « allumé » l’aréole, ample pétale rosé. Je dessine des arabesques autour, la pointe se dresse, envieuse, tu imagines ma bouche y laissant une morsure légère, mordillement d’amant, aspiration lutine, langue curieuse, aventureuse, aspiration qui amène le frisson.

 

 

Je sens les battements de ton cœur qui accélèrent, ton souffle qui devient de plus en plus puissant, prémices à tes gémissements qui me font fondre à chaque fois.

Mon autre paume se dépose sur ta hanche, glisse sur la cuisse, vient en effleurer l’intérieur, tu ploies la nuque, frissonnes et profites du mouvement ferme que ma caresse adopte, de la chaleur qui s’étend, des doigts qui s’étoilent, s’étalent, palpent et font tout un voyage sur tes courbes lascives.

 

Maintenant je rejoins ta main, menue sous la mienne, suis le mouvement gracile de l’index qui joue toute une partition sur le pic électrique, tu observes mon air assuré à travers tes cils, alors que je vais enfiler très vite un doigt entre les replis de ton sexe, orchidée qui s’offre, lèvres qui s’esquivent, dévoilant une faille qui se gorge et espère plus d’audace.

 

Instant délicieux, communion des sens, passion, se mêlent.

 

Je  suis ta fente, explores, fouilles, tu gémis, te cambres, continuant d’accompagner le mouvement de tes propres doigts. Tu  trembles, ondules, incohérente soudain, accélères puis revendique, reprends un instant le contrôle de tes sens, puis me les cède dans un soupir extatique.

 

Nous nous observons, nous observons nos ébats à travers la buée, de la douche qui coule encore.

 

Les seins tendus, pointés vers le reflet encore embrumé que je délaisse, rejoignant l’ampleur d’une fesse, pétrie avec ardeur, je glisse un doigt dans ton ventre, son jumeau gaucher vient apprécier le dessin qui se trace dans la cambrure, tu frissonnes à nouveau, zone critique, remous microscopiques.

 

Tu envoies tes fesses,  buter contre mon ventre, emprisonnant ma main dans ses délires enviables. Je souris, confiant, fronce un peu les sourcils, tu fermes les yeux, je viens déposer la bouche tout contre ta nuque :

 

  • — Ouvre les yeux, mon Amour, regarde-moi quand je vais t’ouvrir et parcourir ton con autant que le reste de tes courbes !

 

Tu attends mes mains te fouiller et te découvrir comme personne,   revenant onduler contre la main devant, puis derrière, dans un geste d’invite instinctive.

 

Tu te laisses aller vite attentive à ce qui laisse mon ventre se remplir de bien des désirs fous. Sève qui se répand, j’ enfile mes doigts un peu plus, puis repousse les tiens pour venir remplir ma paume de ton pubis, l’étale sur la plage de ton con comme une chaude couverture érotique. Tu profites, râles, te retiens contre moi, les jambes soudain fragiles.

 

Un doigt se risque, appuie, puis agace le derme, pousse lentement sur le pic électrique qui se tend, invite, veut et refuse, devient prix du plaisir. Tu te cambres, tu plonges, tournoies, excites, tu vois mon regard exprimer bien des envies et le tien se troubler d’envie. Je sais que sous peu tu seras extatique, renversée sans façon, bousculée plus que de raison.

 

Tu lutteras un moment, de nouveau, cabrée, puis tu laisseras la vague te saisir et cette envie de me voir t’enfiler en toi comme jamais, prendre mon dû et te nourrir du tien. Tu jouiras de mes doigts autant que de ma queue à perdre le nord et t’évaporer par chaque pore.

 

Jouissance ultime, aléatoire, de ton ventre qui exulte et de ton corps qui se régale de moi, de ce doigt qui ajoute à tes délires, bientôt rejoint d’un second qui sait tout autant te rendre hystérique, enfilé sans façon dans   ton temple, ta maison. Pénétrer, effleurer, m’enfoncer et te faire te noyer, chercher un point magique, le laisser s’exalter et jouir sous mes doigts, avant de venir de poussées lentes et vigoureuses m’emparer de ce plaisir qui grimpe au fil des remous que je te provoque.

 

Tu m’appelles à toi tu me veux plantée en toi, alors même que je prends mon temps, j’aime tant te faire jouir d’en vouloir plus. Je retiens chaque seconde, homme à n’en pas douter, sûr, animal, j’avance centimètre par centimètre.

Bientôt tu t’empaleras et   je retiendrai tes hanches pour éviter que cette envie ne soit inéluctable dans sa réalisation. Ta douceur excitera  mes sens, alors que la progression deviendra rituelle, que je franchirai les étapes brûlantes et je serai en toi

 

Tu batailleras alors  de tes sens, Je les  apprivoiserai sans aucun doute, un peu anarchique, tu  livreras combat pour pouvoir t’offrir bien plus, et je ferai pourtant lentement ma route, et lorsque tu  capituleras, je  parviendrai ainsi là, dans tes tréfonds, et tu jouiras de ne plus pouvoir supporter l’attente, je repartirai, reviendrai, laisserai, reprendrai, et râlante, tu  basculeras des hanches, le bassin envieux d’une cadence plus rapide et le corps et l’âme emportés par la passion qui nous unis.

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