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Mariveau

La Comtesse de Condel

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1650, Paris le jeune Louis n’a pas atteint sa majorité, les Grands Princes du Royaume se révoltent contre l’autorité de la Reine-Mère Anne d’Autriche et Mazarin, les contraignant à fuir Paris.

 

Partout dans le royaume, des nobles  tentent de soulever les provinces, pour abattre le cardinal.

 

Vincent de Montesquiou-Fezansac , gentilhomme gascon est capitaine à la Garde Royale. Cet homme d’une quarantaine d’années, se morfond dans sa charge depuis que la compagnie des Mousquetaires du Roi  été dissoute, par le Cardinal, il y a déjà quatre ans.

Lui qui avait servi sous Monsieur de Tréville sur tant de champs de bataille, n’avait pas la renommée légendaire de son légendaire cousin de Batz connu sous le patronyme de D’Artagnan.

Il s’était lié d’amitié avec Henri de Lorraine, comte d'Harcourt, d'Armagnac, de Brionne et vicomte de Marsan, participant  au siège de la Rochelle et la guerre de trente ans.

 

Courageux, téméraire dans les combats comme dans ses conquêtes féminines, il avait déclaré  péremptoirement  un jour, dans une taverne ou le vin coulait à flot.

 

« Messieurs, sachez qu’à la guerre comme en amour, jamais je me laisserai faire prisonnier »

 

Ainsi à presque quarante-cinq ans, encore bien de sa personne, aucune femme n’avait pu l’attacher à une vie stable.

 

Certes il en voulait à Mazarin d’avoir licencié les mousquetaires, malgré la promotion de sa charge, mais lui qui avait servi Louis XIII le père du futur jeune roi, restait fidèle à la Reine et au Cardinal, mais surtout au jeune Louis.

 

Un matin de janvier 1650, il fut appelé au Palais d’Henri de Lorraine.

 

« Cher ami, vous qui vous morfondez, mon cousin le Lieutenant Général du Royaume pour la Normandie, part en campagne contre le Duc de Longueville qui cherche à faire basculer la province Normande vers la Fronde. Voulez-vous vous joindre à la campagne »

 

Vincent accepta et pris la route de la Basse Normandie, pour rejoindre en son château à Thury,  Odet d’Harcourt, Marquis de Thury.

 

La campagne fut une succession d’escarmouches. Vincent de Montesquiou parcourait le bocage vallonné de la vallée inférieure de l’Orne qui ressemblait par endroit à son Quercy natal.

 

Le Duc de Longueville abandonna la partie, le Normandie restant fidèle au Roi, mais il licencia ses troupes sans soldes. Les hommes laissés à eux même vivaient sur le pays créant désolation et misère dans la paysannerie.

 

Les nobles tentaient tant bien que mal avec des milices villageoises de chasser ces hommes sans très grande réussite.

 

A la demande d’Odet d’Harcourt, Vincent de Monstesquiou avec quelques cavaliers gascons s’installa au château de Thury. Ces hommes   forgés aux métiers des armes étaient plus qu’efficace, traquant les manants les soudards, à coups de pistolets de rapières de mousquets, ils décimaient les bandes à la grande joie de la population.

 

Un matin de Mars 1650, Vincent de Montesquiou chevauchait avec trois de ses hommes en la forêt de Grimbosq.

 

Les premiers rayons de soleil, annonçant un printemps précoce traversaient la canopée de cette magnifique forêt de feuillus.

 

Soudain iles entendirent des coups de feu. Encore des routiers se dit-il. Il piqua des éperons et s’élança sur le chemin suivi de ses hommes.

 

Un peu plus loin il découvrit un carrosse arrêté, des hommes armés, un cocher au sol.

Dégainant leurs longues épées, Vincent et ses hommes chargèrent et en un instant  ocxirent les quatre bandits.

Sautant de cheval, se précipitant  vers l’attelage, il ouvrit la porte et resta un instant immobile comme frappé par la foudre.

 

Assise sur la banquette se tenait une femme à la beauté envoûtante, tenant fermement un poignard et un pistolet alors que sa dame de compagnie geignait.

 

Vincent ne pouvait se détacher de son regard si clair, si profond. Vite il reprit ses esprits.

 

« Vincent de Montesquiou-Fezansac, Capitaine des Gardes, pour vous servir »

 

« Christine de Clécy, Comtesse de Condel, merci  de votre intervention, oserai-je vous demandez à m’escorter à mon manoir de St Laurent   »

 

« Le plaisir est pour moi Comtesse »

Un des hommes d’armes prit les reines, Vincent monta dans le carrosse, repartant vers Saint Laurent.

 

Après une heure de route, ils arrivèrent au manoir, les gens de la comtesse s’empressèrent de soigner le pauvre cocher.

 

« Monsieur, je vais vous laisser, mes gens vont vous préparer une chambre et un bain, et  je vais faire loger vos hommes et panser vos montures »

 

Vincent de Montesquiou  se retrouva dans une immense chambre dans lequel un feu d’enfer flamboyait dans l’âtre d’une immense cheminée.

 

Il se dévêtit, retirant son pourpoint taché du sang des manants.

 

Christine entra dans la pièce pour lui apporter des vêtements propres, ceux de feu son mari mort au service du roi.

 

Elle était fascinée par le corps de cet homme aux muscles secs et noueux, couvert de cicatrices, comme autant de marque de chacun de ses combats.

 

Il était nu, il se retourna. Christine ne le quitta pas de son regard, restant immobile.

 

Il s’approcha d’elle, la prit délicatement dans ses bras, et sans savoir pourquoi ou comment leurs lèvres se soudèrent dans un maelstrom de sensations. Sensations que chacun d’entre eux deux n’avaient plus connu depuis des années.

 

Tout en restant soudés par leurs lèvres Vincent retira la robe de Christine, libérant des seins délicats aux aréoles larges et aux pointes déjà dressées.

 

Elle se sépara de lui, tout en lissant glisser sa chemise de lin et se dirige vers la cheminée.

 

  Elle l’attendait  maintenant allongée sur des peaux de loups, entièrement nue. Elle ferma les yeux

 

Les yeux fermés, elle l’entendit s’avancer vers elle. Lentement avec sa main il commença à caresser délicatement son corps. Lentement il remonta de son pied vers sa jambe prenant le temps de la faire languir.

 

Impatiente, elle sentit sa main sur sa cuisse s’aventurer dans le creux si sensible et qu’il connaissait si bien avant de poursuivre vers son nombril. Il la voyait se couvrir de chair de poule à son passage, les yeux toujours clos. Il poursuivit sa progression, se prélassant sur ses seins où se dressaient fièrement ses tétons, les taquinant d’un doigt léger pour leur plus grand plaisir.

 

Frémissante, elle leva une main pour aller à sa rencontre alors qu’il continuait sa découverte. Fermement de son autre main, il ramena la sienne le long de son corps lui rappelant qu’elle ne devait pas bouger, uniquement profiter des sensations naissantes. Repartant à la rencontre de sa poitrine de ses deux mains il la sentit s’alanguir sous le manège de ses doigts qui s’amusaient de son corps.

 

Lentement, elle se sentait dériver sous le ballet de ses mains sur son corps. Elle se laissait envahir par ses mains qui lui promettaient de délicieux moments à venir et aux délicieux tourments qu’elle comptait bien lui infliger par la suite.

 

Délaissant sa belle poitrine, il envoya ses mains à la rencontre de son sexe pour s’imprégner de son désir avant de passer à l’étape suivante. Sa moiteur effaça les doutes qu’il aurait pu nourrir et doucement il entreprit de poursuivre l’exploration de cette chair si douce et si tentante.

Le plus silencieusement possible, il ouvrit le pot de chocolat qu’il avait apporté et délicatement en fit couler sur son buste recouvrant ses mamelons avant de descendre vers son sexe affamé qui pour le moment devrait se contenter de chocolat.

 

À coups de langue énergiques, il entreprit de faire disparaître ces traces disgracieuses qu’il avait faites par mégarde. Le souffle laborieux, elle se demandait combien de temps encore allait durer son supplice. Déjà, elle s’étonnait elle-même d’en avoir enduré autant sans être devenue complètement folle. Cela ne saurait tarder, d’autant qu’il s’appliquait maintenant à faire disparaître le chocolat qui s’était répandu entre ses lèvres et qu’il se délectait de la voir retenir sa respiration en attendant le coup de langue suivant.

 

Il s’attardait consciencieusement sur son clitoris bien que toutes traces aient disparu depuis longtemps, remplacées par une mouille abondante. Il la tourmenta encore quelques minutes savourant sa saveur avant qu’elle ne décide de se rebeller et de passer de tourmentée à tourmenteuse.

 

Brusquement, elle se releva et l’obligea à s’allonger à son tour avant de s’agenouiller au-dessus de lui. Elle se pencha en avant pour lui souffler à l’oreille que maintenant c’était à son tour de ne plus bouger.

 

Ses paroles furent suivies d’un petit fourmillement sur sa voûte plantaire. Lentement, n’oubliant aucune parcelle de peau, elle fit progresser sa plume sur son corps, revenant parfois en arrière afin de mieux profiter de ce corps qui se tendait sous ses caresses aériennes.

 

Cette lenteur stimulante devint très vite une véritable torture. Il commençait à se tortiller sur place, essayant d’éviter cette plume vengeresse. Plus il se tortillait et plus son sourire s’agrandissait, elle savourait avec joie cette petite victoire éphémère sur lui. Pour être éphémère et petite cette victoire le fut, jugeant qu’elle s’était suffisamment divertie de lui, il resserra rapidement ses bras et ses jambes autour d’elle, la rendant prisonnière de ses membres. Maintenant qu’elle était immobilisée, il reprenait les choses en mains.

 

Il la fit rouler sous lui, et la pénétra lentement. Un soupir de contentement s’échappa de ses lèvres. Doucement il se retira ne laissant que le bout de son sexe en elle, s’attardant à l’orée avant de replonger brusquement en elle. Un petit feulement lui échappa lorsqu’il fut bien à fond. Il recommença son petit manège plusieurs fois, reculant doucement et s’avançant de nouveau rapidement, les faisant monter tous les deux en pression avant de finir par s’immobiliser bien au fond. Il voulait prendre son temps, que cela dure le plus longtemps possible.

 

Elle se mit à gigoter pour lui faire comprendre qu’elle ne voulait pas qu’il s’arrête en si bon chemin bien au contraire. Maintenant qu’ils avaient commencé, elle ne voulait plus que cela s’arrête avant d’avoir atteint l’extase. Mais il ne l’entendait pas de cette oreille et il attendit que la tension redescende d’un cran avant de décider de son prochain mouvement.

 

Il se retira et la fit rouler sur le ventre avant de la pénétrer de nouveau avec une lenteur calculée, la faisant se tortiller pour se retrouver plus rapidement en elle. Lentement elle le sentit se retirer et revenir instaurant un lent va-et-vient qui la mit à la torture. Lui demandant dans un souffle d’accélérer, il fit la sourde oreille et continua son mouvement avec toute la lenteur qu’il avait décidé d’y mettre.

 

Au même rythme que celles des entrées et sorties de son sexe, elle sentit le plaisir se répandre dans toutes les fibres de son corps, s’imaginant qu’il en était de même pour lui. Elle rêvait du moment où enfin il exaucerait sa prière et accélérerait la cadence pour les porter tous les deux jusqu’au bout.

 

Pour le moment, il avait décidé de faire durer le plaisir, ce n’était pas comme cela qu’il voulait jouir et qu’elle jouisse. Il voulait pouvoir la voir et qu’elle puisse le voir, se nourrir du plaisir de l’autre pour augmenter le leur. Mais pour le moment, il voulait que ce soit bon le plus longtemps possible.

 

Elle se redressa sur les coudes, se cambrant au maximum, allant à sa rencontre à chacun de ses mouvements faisant grimper d’un échelon leur excitation mutuelle. Doucement il se mit à l’embrasser tandis qu’il augmentait sensiblement la vitesse de ses à-coups, absorbant ses gémissements directement à la source, se nourrissant de ses petits cris.

 

Il se retira et s’allongea sur le dos, l’invitant à venir le chevaucher. Elle l’enfourcha le regardant droit dans les yeux, instaurant un lien supplémentaire entre eux. Elle le prit en elle jusqu’à ce qu’elle puisse reposer sur lui. Elle le sentait bien en elle et savourait sa présence et sa puissance. Il lui avait redonné le contrôle pour qu’elle les mène tous les deux vers la délivrance.

 

Gardant son regard dans le sien, elle se mit à bouger faisant rouler son bassin d’avant en arrière. Elle vit ses mains se lever et venir se poser sur sa poitrine, la prenant bien dans ses paumes. Elle se mordit les lèvres alors que ses mouvements se faisaient de plus en plus rapides.

 

Il délaissa un de ses seins et vint poser sa main libérée sur son clitoris, lui faisant subir de légères pressions qui visiblement la rendaient folle s’il en jugeait par ses déhanchements de plus en plus frénétiques et désordonnés. Son plaisir à lui avait atteint la limite et bientôt il allait jouir. Mais pas seul, avec elle, pour elle. Rapidement il sentit son éjaculation monter et avant de se perdre dans une explosion libératrice, il pinça son clitoris et son téton qu’il avait toujours en main afin qu’elle jouisse en même temps que lui.

 

Elle sentit qu’il jouissait en elle alors que sous l’effet de ses mouvements et de ses pincements combinés elle partait le rejoindre en criant son prénom.

 

Un dernier sursaut et elle se laissa retomber sur lui essayant de retrouver son souffle alors qu’il la caressait doucement, simple geste d’apaisement après ce moment intense. Souplement elle se laissa glisser à côté de lui avec un sourire épanoui sur les lèvres tandis qu’un autre avait fleuri sur les siennes.

 

Vincent de Montesquiou comprit qu’il était devenu son prisonnier.

 

Ils firent ainsi l’amour toute la nuit, sans cesse comme si leurs vies en dépendaient.

Le lendemain, il rejoignit ses hommes. Il venait tous les jours la voir, ils faisaient l’amour avec passion et tendresse.

 

Les troubles cessèrent la vie reprenait son cours dans la campagne Normande. Ses hommes voulurent rejoindre leurs familles en Quercy ou en Gascogne. Vincent de Montesquiou leur donna congé avec une bonne solde de quoi acheter des terres et devenir noble car dans son pays posséder la terre valait titre de noblesse.

 

Un matin il se présenta au Manoir, Christine l’attendait, ils s’embrassèrent avec passion.

 

Ici ce termine l’histoire, le reste leur appartient

 

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Belle histoire et un mélange d'histoire et d'actualité :)

Et une très belle illustration

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Très beau récit, je suis fan de tes texte mariveaux :)

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