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Sanju

Quand on aime, on aime toujours trop...

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C'est une histoire qui parle essentiellement d'amour, l' " Amour "... Cependant, ne vous attendez pas à de longues phrases élogieuses sur le thème, du sentimental, de la tendresse, que de la joie...

" L'Amour à sens unique ", vous avez surement dû connaitre ce sentiment, à une période de votre vie, très certainement. C'est le début, avant la relation, avant les premiers propos, le temps d'incertitude avant de connaitre les ambitions du coeur que vous cherchez à conquérir, et lorsque vous apprenez qu'ils concordent avec les vôtres, vous voilà naturellement intronisé... Seul, unique... Quel bonheur n'est ce pas~

Pour d'autres, malheureux, cette période s'étend sur une plus longue durée, cela peut durer, deux semaines, quatre mois, vingt-cinq ans, une vie entière... Certains abandonnent, ils se résolvent à vivre dans la frustration, dans les bras d'une/d'un autre, ils le peuvent finalement, changent et finissent par aimer ailleurs... Ils " guérissent "... Le bonheur tarde à venir, mais mieux vaut tard que jamais, n'est ce pas~

Tous le monde n'y parvient pas, d'autres encore, vivent dans l'Obsession, c'est un besoin existentiel, absolument rien d'autre n'a autant de saveur que lui ou elle, tout est insipide, fadasse, maussade, rien d'autre n'apporte le sourire, le bonheur, et donc le repos...

C'est justement toute l'histoire d'un jeune homme de vingt-cinq ans, simple au premier abord, mais pas jusqu'à paraitre comme " Monsieur-tous-le-monde ", comme beaucoup de ses semblables, cet homme possédait lui aussi cette part de mystère qui donnait aux femmes, les plus attentionnées, le sentiment de ne jamais atteindre le bout du tunnel...

Son prénom était, " Tieria ", agréable à l'écoute, facile à prononcer, original, sucré... Son porteur l'était tout autant, doux et affectueux, sachant tout autant se faire fougueux, audacieux, lorsque la situation l'exigeait, le jeune homme apprenait tellement bien de ses expériences passées. Tout simplement inclassable, il n'est pas un genre, un type d'homme en particulier. Comment le définirait-on en trois mots... Ténébreux, imprévisible et passionné, voilà qui encadrerait bien sa personnalité, de cette alliance naquit son plus grand charme.

Dans cette belle poignet de femmes, qu'il conquit, il n'y avait pas celle qu'il aimait... Tieria vivait dans une obsession absolue, éperdument amoureux, animé par la Passion ! La grâce d'une femme l'avait plongé dans le trouble, cette beauté évidente, sublime, fraîche et pleine de charmes. Tout homme charmé était porté à être miséricordieux avec elle. Son prénom, Lena, voisine de Tieria... Imaginez le toujours à la croiser, de partout et pour rien. Cette fille, celle qu'il aimait ne répondait pas à ses sentiments. Elle ne le voyait que comme une " connaissance ", la personne limite insignifiante, sans intérêt, à qui l'ont dit " Salut ", le matin et " Au revoir ", le soir. Il n'était seulement que ça. Ce dernier a toujours vécu un réel tourment, notamment le jour où il apprit que sa tendre sortait avec un autre homme, la veille de sa première confession, la dernière, dont le tribut a été de collecter tout son courage, son amour pour elle... Triste sort que lui avait réservé le Destin, ce jour là, funeste, Lena lui avait tapoté le front du bout de son indexe tout en lâchant son petit rire mutin, si particulier, attachant... Pourquoi voyait-il dans chacun de ses gestes de l'affection qui lui était destiné ?... Voilà comment l'on se soulage d'un amour à sens unique...

" Hey, Tieria ! Qu'est ce que tu vas me raconter là ? Tsss, je sors avec Léo, tu l'savais pas ? !... "

Elle était amoureuse d'un autre, devenue aveugle, maladroite, cruelle, égoïste... Les exigences de l'Amour, les conditions pour avoir la clé du bonheur, atteindre une jouissance supérieure, au delà du corps, afin que l'Âme en soit touchée, conquise. La jouissance, chez Tieria, ne se limitait qu'à une réaction chimique évidente, entre deux corps unis... C'était à peu près ça, le faire sans Amour.

L'obsession, la jalousie, la dépression, la mélancolie, entre autres... Des maux du coeur, les plus horrifiants, et Tieria en a eu mainte fois l'expérience, à cause d'elle. L'Amour se déclare seul, il n'attendra jamais votre approbation, il vous affecte, vous contamine, vous berce d'illusions, vous vous devrez de satisfaire ce sentiment, sinon, sombrez...

Pour la suite des propos de la jeune femme, Tieria n'y porta plus vraiment d'attention, l'essentiel fut dit, le reste n'était plus que superflu à ses yeux. Ses sentiments s'étaient brouillés, froissés, heurtés au lourd blindage dressé par la jeune femme. Impitoyable, puissant, sévère, l'Amour n'a de compassion pour personne d'autre que l'élu, seul et unique.

« Si tu aimes quelqu’un, laisse-le partir; s’il te revient, c’est qu’il est à toi; s’il ne revient pas, c’est qu’il ne l’a jamais été »

Voilà, la connerie dans sa forme la plus suprême~

Aimer n'était pas suffisant, avoir des sentiments non plus, avoir de la patience, encore moins. L'Amour se gagne, il faut oeuvrer pour l'avoir, car le bonheur vaut très cher, il est assurément le sentiment le plus recherché par l'être humain, comment peut-on l'atteindre en étant passif... Comment pouvait-on l'abandonner, s'il ne venait pas...

Dans la réalité et non, les contes féeriques, il faut savoir habilement manipuler les émotions pour être aimé, il faut tricher, mentir, feindre, trahir... Tieria l'aurait fait, s'il le pouvait, la passionné perdrait alors de sa valeur, son charme et deviendrait un fanfaron incompris. C'est peut-être une qualité en Amour de ne pas pouvoir le faire...

Tieria ne pouvait jouir du bonheur, mais, même après sa vaine tentative, cet échec cuisant, cette preuve irréfutable, son âme concrétisait toujours le même espoir, elle s'y plaisait, c'était son réconfort, la petite pommade à étaler sur une plaie béante... Insatisfaisant, mais non inutile. Le jeune homme ne patientait pas, car la patience se fait en toute sérénité, c'est une vertu, et lui en était si loin, dans l'ombre, les ténèbres... Pathétique, il ne pouvait se défaire de l'attraction de cette femme, vivant sa vie, extrêmement soucieux, préoccupé, tourmenté...

Parfois, dans une boite de nuit, parc d'attraction, grande surface, cinéma, il l'a croisé, accompagnée de son amant, les voir se câliner, s'embrasser, sous ses yeux, entretenait parfaitement bien son affliction. Lui, voyait ailleurs, mais c'était tellement faux, il faisait l'amour aux femmes en pensant à elle... Tieria craquait parfois, après avoir accumulé un trop plein de peine et de douleur, il pleurait, lamentablement, sensible à sa propre tragédie, sincère, mais secrètement, puis, il se reprenait, à chaque fois et ne laissait rien transparaitre.

Comme tous les amoureux, Tieria se sentait supérieur aux autres prétendants, comme lors d'une prière, le jeune homme se promettait de faire, si et ça, pour le bonheur de Lena, " Et si seulement, elle serait à mes cotés, je... ", ce genre de pensée captait très bien son attention et le rendait songeur durant de longues minutes. Ses liens avec les femmes étaient d'une grande complexité, l'homme indifférent, qui " résiste " admirablement bien aux formes physiques, les plus aguicheuses qui lui soit donné de voir, de toucher. Parmi celles qui se sentent précieuses, il y aura des froissées, mais aussi des excitées, dont le désir serait de retarder le plus possible son regard sur elles et que dans le fond de ses yeux, brille la Passion, avec ardeur... Certaines femmes, aiment tant se sentir désirées...

Un jour, Lena toqua à sa porte, pour la première fois de sa vie...

" Sa-Salut... Tieria... "

Le regard de la jeune femme était si bas, cette admirable confiance en soi, totalement dissipée, elle se mordilla la lèvre inférieure, de gène, l'air anxieuse. Un petit étirement de ses lèvres, se voulait aussi splendide que le sourire radieux et chaleureux qui embellissait généralement sa douce expression, mais en vain. L'ange magnifique perdit de sa splendeur, de sa grâce et ce fut au seuil de sa porte... Il l'observa longuement, ne sachant quoi dire, quoi faire, son assurance auprès des femmes s'annihilait face à elle, comme si cela n'était qu'un tissu de mensonge, du faux. Combien de fois avait-il espéré qu'un tel moment se produise... Tant, tant, tant et tant de fois...

" Salut, Lena... "

- " Dis, je peux entrer...? "

" ... . .... .... O-Ouais, bien sûr. "

Toutes ses réflexions étaient lentes et pâteuses, l'angoisse le saisissait, " faire bonne impression ", " l'attirer dans ses bras ", des promesses du passé troublaient son présent.

" C'est pas mal, chez toi, sympa... "

- " ... Ouais, merci. "

Tieria lisait tellement de chose dans la gestuelle de la jeune femme, étant particulièrement sensible à elle. Le battement de son coeur s'était accéléré depuis sa venue, la raison ne lui était pas inconnue. Il se sentait engourdi, il avait chaud, l'effervescence de l'Amour excitait tout son corps. Mais un détail ne put laisser son sentiment opérer en paix, cette tristesse que Lena cachait difficilement... Une longue mèche brune masquait partiellement son visage. Tieria prit de l'initiative.

" Quelque chose ne va pas ? "

- " Hein ?... N-non, rien, tout va bien.. J'étais juste.. Enfin... J-j'vais rentrer, hein... "

Le visage toujours dissimulé, elle le fuit, Tieria saisit son poignet alors qu'elle fut en pleine marche, la jeune femme lui fit inévitablement face et lui, ne put que constater l'origine de son mal, sa joue, rougeâtre, enflée, deux-trois doigts avaient laissés leur empreinte.

" Ah ça... Fait pas attention, c'est juste... Tu sais quand... Avec Léo... 'Fin.. " Murmura-t-elle, le regard émotif.

Tieria, de ses yeux ébahis, contempla l'un des plus grands outrages, divers sentiments mêlés bouillonnèrent en toute homogénéité... La stupéfaction devint colère, puis évoluant en crescendo, la colère devint haine...

" Tieria ! Où tu vas ? ! Arrête, reviens ! " Lança-t-elle, les yeux larmoyants.

Sa marche était déterminée, ses poings serrés, son visage crispé, froissé... Il ne pensait qu'à un homme, " Léo ", le monstre, l'infâme, le dépravé, celui qui violenta la femme qu'il divinisa toute sa vie... Tieria changea radicalement, il n'y avait désormais plus de place pour la Conscience et ses mises en garde, le Coeur clamait haut et fort que Sa justice soit faite, la même depuis la nuit des temps, qui a subsisté à travers toutes les époques, les cultures, toutes les générations, car il n'y a rien de plus authentique et puissant, que l'instinct humain... L'adrénaline s'écoulait abondamment à travers tout son être, elle l'excitait... En cette fin de soirée, il satisfera toutes les pulsions perçues, telles qu'elles soient. Le serviteur zélé d'Eros devint en une vision celui de Thanatos, le Dieu qui commande à la mort. Par Amour ou satisfaction personnelle, il ne savait plus, de toute manière, les deux raisons lui mèneraient à suivre la même voie...

Avant même d'entreprendre quoi que ce soit, sa respiration était déjà saccadée, discontinue, à cause de l'émotivité, du corps en tension. Il le vit enfin, Léo accompagné de deux de ses collègues, tout trois debout sur le trottoir d'une rue à cette heure peu empruntée...

" Qu'est ce que tu m'v- "

Son poing contracté depuis vingt longues minutes, dur et armé, vint s'encastrer en plein milieu de son visage, le jetant à terre, à ses pieds, sans aucune forme de procès... Il se jeta à califourchon sur lui, réarmant son poing, étreignant avec violence le coup de sa victime, le regard sombre, le visage déchiré... Son poing alla percuté de nouveau le visage de Léo, deux fois, trois, six, dix fois... Anesthésié par la rage, son poing conquérant, invulnérable ne cessa de labourer le visage du martyr, du sang, des blessures conséquentes... Ses mots emplissaient l'atmosphère, résonant dans la ruelle désertique...

" Fils de P*** !!! Enfoiré !!!!... Enc*** !!!... Comment as-tu pu la frapper !! Elle !!! Fils de... "

L'instinct peut mener à de tels états, primitifs, à l'excès... Mais au delà du courroux, bien dissimulée, se trouvait l'excitation, c'était la dualité entre deux coeurs, deux passions, la sienne était plus grande et intense que celle de Léo. Les deux collègues, perturbés par la violence des coups, régirent enfin à séparer les deux corps, saisissant les bras de Tieria, sans en faire plus...

" Lâchez-moi ! Putain ! "

Le poing ensanglanté ne laissa que désolation après sa vague impétueuse, aveugle de rage, il recouvra rapidement le vue et vit le massacre dont il fut l'auteur, le visage de Léo était méconnaissable... Il n'en avait rien à faire, son corps en tension se libéra aisément de l'étreinte en un débattement soudain. Il s'en alla, récupérant difficilement de son effort...

Tieria progressa rapidement jusqu'à sa maison, à son retour, il vit toujours Lena sur le seuil de sa porte. Cette dernière sentait facilement cette sombre aura qui le gantait...

" Tieria... "

Qu'avait-elle à dire d'autre que son prénom... Le jeune homme approcha d'elle, de manière effrénée, redressa son visage, progressant toujours jusqu'à parvenir à amasser soudainement la lèvre supérieure de Lena, pressant dessus avec ardeur, désir... Il avança, elle recula, tout deux deux s'engouffrant dans sa maison, la porte resta ouverte... La stupeur de Lena laissa vite place à un désir instable, instinctivement, elle lui saisit le visage, approfondissant le baiser brûlant... Tieria avait envie d'elle, là, maintenant, tout de suite... L'instinct d'une femme était tout aussi complexe, si ce n'est plus que celui d'un homme. Lena savait ce que Tieria avait fait et pourtant, cette soudaine initiative l'avait purement excitée, la chaleur montait en elle... Excitation dû à sa précédente sauvagerie, l'Amour, les deux peut-être, dans tous les cas, Tieria était totalement débridé... Le mur avait freiner la marche hasardeuse du couple, Lena adossée sentit les mains de Tieria soulever sa mini jupe, afin de malaxer amplement ses fesses nues, tout en plongeant ses lèvres dans le creux de sa nuque, les faisant déraper sur cette peau, tendre, douce, la mordillant... Elle releva la tête, cambra l'échine, soupira d'aise, tout en murmurant tendrement son prénom... Les premiers tortillements, les premiers soupirs, tout ce qui put entretenir l'excitation et la fougue d'un homme...

À suivre.

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