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michel757

Les livraisons dangereuses

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« Et souvenez vous, messieurs, on ne monte pas en l’air avec les clientes. TOUTAUGEL est une maison sérieuse, pas un lupanar ! Si vous avez des envies pressantes, il y a les dames de courtoisie ou le cinq contre un ! Si j’ai une seule plainte, c’est la porte, avec un explication à votre femme. C’est compris ? Alors au boulot ! »

Ça, c’était le vieux Casimir. Cent fois je l’ai entendu son discours, il n’en changeait pas un mot. J’étais à l’époque vendeur à domicile de produits surgelés. Un boulot qui ne rapportait pas si mal à la fin des années 80. Et puis le vieux Casimir n’était pas si mauvais bougre quand on bossait ; mais voilà, il avait ses principes : « on ne monte pas en l’air avec les clientes ».

Cinq ans que je faisais du porte à porte, de la livraison à domicile. Cinq ans où j’avais tenu le coup. Pourtant, des occasions on en avait… Mais il faut dire que le plus souvent on se faisait allumer par de la ménagère en bigoudis, de la vieille fille défraîchie, de la nymphomane hystérique. Dans ces cas là, pas difficile de dire non. Alors pour les rares sollicitations tentantes, on se répétait en boucle la diatribe du vieux Casimir, on pensait à notre femme et nos enfants qui attendaient la paye à la fin du mois, et on résistait. Quitte à se taper « un cinq contre un » à la première occasion, comme disait le vieux, pour se remettre les idées en place. Parce que les « dames de courtoisie », au fin fond des campagnes, elles n’étaient pas légion. Il ne devait pas être au courant de la loi Marthe Richard, le vieux !

Cinq ans que je tenais le coup… Mais il avait fallu cette après-midi de fin de printemps pour que tout bascule.

« Vous verrez Patrick, je vous donne le canton de Saint Cocques à développer, son titulaire est malade pour un moment. Si vous doublez le chiffre d’ici fin juillet, moi, je vous double la prime de vacances. C’est honnête non ? Vous avez deux mois. Et n’oubliez pas, on ne monte pas en l’air avec les clientes… » Et le revoilà reparti…

Saint Cocques. Une demi-journée de commandes en tout et pour tout. J’y suis. Je commence à livrer. J’essaie le porte à porte dans les HLM du coin… Rien de probant. Alors à 15h j’effectue ma dernière visite dans un lotissement qui surplombe le bourg. A ce train là, j’aurais du mal à avoir ma prime de vacances doublée, mais au moins je ne rentrerais pas trop tard à la maison…

« Vous êtes le nouveau livreur ? Tenez, c’est un bon de parrainage. Allez voir Madame Duchêne, c’est la première maison du lotissement. Elle a goûté les crabes farcis TOUTAUGEL pour la communion de notre fille et elle a adoré. Je lui ai dit que vous passiez aujourd’hui. Elle doit être là, j’ai vu sa voiture. Et vous n’oublierez pas notre cadeau de parrainage la prochaine fois si elle commande ! »

J’imaginais le tableau d’ici. Pour gagner un tire-bouchons en cep de vigne ou un porte-clés lampe de poche les gens étaient prêts à tout. Quand ils ne payaient pas eux-mêmes une commande symbolique à leur « filleul » pour avoir le cadeau !

Je suis maintenant devant la porte de Madame Duchêne. J’entends derrière sa maisonnette une radio musicale. Je sonne une fois, deux fois. J’attends, sans succès. Un parrainage pour une première journée de prospection, c’est toujours bon à prendre : je me laisse donc guider à l’oreille et contourne le garage. Une petite cour, à l’abri des regards. Un bain de soleil en PVC blanc qui m’éblouit.

Et couchée dessus, une femme qui doit être Madame Duchêne. Elle a les yeux fermés.

C’est une femme mure. La lumière fait ressortir des rides à la base de son cou. Elle ne porte sur sa peau rose qu’une culotte minimale de coton blanc. Les seins sont plutôt abondants, et se tiennent encore bien. Le ventre, legèrement rond, dessine quelques plis, sans doute la rançon d’accouchements. Les cuisses et les jambes sont parfaites, si ce n’est un début de varice.

Mais je m’arrache vite à ma contemplation. Telle la statue du commandeur, c’est la voix du « vieux » qui me revient dans les oreilles : « TOUTAUGEL n’est pas un lupanar… ». Alors je me recule de deux pas pour ne pas être visible de la dame. La radio débite du Michel DELPECH. Je tousse deux fois et je demande assez fort :

« Madame Duchêne ?

- Oui, c’est qui ? C’est pour quoi ?

- C’est TOUTAUGEL, je viens de la part de votre voisine.

- Ah oui, attendez une minute. Je fais le tour et je viens vous ouvrir ».

Je suis à nouveau devant la porte d’entrée. La dame a enfilé un T Shirt vert. Elle me fait passer dans son vestibule puis prend l’escalier : « Attendez moi un peu, j’arrive, je vais m’habiller, je ne vous attendais pas si tôt. »

Moi je ne peux m’empêcher de mater ses fesses dans la dentelle blanche quand elle monte l’escalier qui doit conduire à sa chambre à coucher, son T Shirt n’est pas si long. Un petit cul qui se tient bien, pour son âge. « Arrête Patrick » me dit une petite voix intérieure « pense à ta prime de vacances ».

Mais le mal est fait, je bande.

Heureusement que les combinaisons TOUTAUGEL en lourd coton gris sont assez amples, Madame Duchêne ne remarquera pas mon émoi…

La voilà qui redescend. Elle a enfilé un short blanc qui lui arrive à mi-cuisses. Elle a gardé on t-shirt vert, plutôt ample qu’elle a entré dans son short. Il met en valeur sa poitrine, vraiment abondante, que je devine enfermée dans un soutien gorge qui galbe deux obus.

La dame n’est pas très grande, autour de 1,50m. Elle est bien coiffée, des cheveux courts qui mettent en valeur un maintien parfait. Des lèvres maquillées sans ostentation. Elle aime donner d’elle une bonne image.

Me voilà maintenant assis au salon, répondant aux questions de Madame DUCHENE sur le fonctionnement de notre société. Elle a un sourire enjôleur dont elle use et abuse, ce qui entretient ma protubérance que je dissimule tant bien que mal sous mes catalogues.

A intervalles réguliers la belle se penche vers moi pour regarder un produit. Le col de son T Shirt ample s’ouvre et pour m’offrir le spectacle de ses seins compressés dans une nacelle de dentelles. Un sillon profond met en valeur ses deux globes, et à chacun de ses mouvements, de petites rides circulaires en dessinent le portour.

Ces signes visibles de la maturité, loin de me repousser, redoublent mon désir et je suis maintenant dans un seuil d’excitation critique. J’ai envie d’envoyer promener le vieux Casimir et ses principes et de sauter sur la dame, mais la pensée des conséquences me maintient dans la raison.

« Un cinq contre un » me semble la seule solution immédiate. Madame DUCHENE remplit maintenant son bon de commande et je profite du répit pour lui demander le chemin des toilettes. J’ouvre la petite porte qu’elle m’indique, dans le vestibule. Me voici face à la céramique de ses WC, débordant de pensées érotiques.

Et comme pour attiser mon imagination, je découvre un distributeur de papier hygiénique plutôt original.

Le rouleau est attaché à un buste féminin, en tissu rose, avec deux seins énormes enfermés dans un beau soutien gorge rouge. C’est à la fois réaliste et enfantin. Un message est brodé en fil noir : « A Christiane notre copine».

Je mate le gri-gri, qui me rappelle étrangement ma belle, en me masturbant nerveusement. La pensée de la dame si proche a vite raison de mon désir et de longs jets blancs maculent la cuvette, s’écoulant en longues traînées. Les spasmes de ma jouissance sont intenses et je serre les dents pour ne pas grogner ni hurler son prénom que je connais maintenant.

Je reprends mes esprits, m’essuie sommairement et retourne dans le salon. Christiane me tend un bon de commande bien rempli avec son sourire si engageant.

Je ne dois pas avoir l’air dans mon assiette car elle me dit : « J’espère que vous n’avez pas été choqué par mon distributeur. J’ai pris ma préretraite il y a deux mois dans l’atelier AUBANCE. Trente ans à faire des sous vêtements, ça marque ! Alors mes collègues m’ont fabriqué ce petit souvenir à mon départ, pour que je pense à elles plusieurs fois par jour comme elles disent. Je sais que ce n’est pas de très bon goût mais j’y tiens. Elles trouvent que c’est ressemblant, mais malheureusement je n’ai plus une poitrine de jeune fille. »

Je lui jure que je n’ai pas été choqué, je la remercie de son accueil, je ne fais aucun commentaire sur sa poitrine ou autre chose de peur « du vieux » et je pars sans demander mon reste.

Sur le chemin du retour je repense à cette aventure. L’image de Christiane, de ses formes, de ses sourires, me hante. Je ne sais pas ce qui m’est arrivé mais rarement je n’ai ressenti un tel désir. Je me repasse le film de ma belle et de ses appâts, à peine entrevus. Je me remémore les petites rides dessinant sa peau rose. Je m’imagine embrassant ses seins, caressant ses fesses, me perdant entre ses cuisses.

A nouveau, une excitation intense me saisit. Je dois m’arrêter une autre fois en chemin pour me masturber à nouveau. Et c’est l’esprit calmé que je reprends ma route quand une pensée s’impose alors : « La chasse ! Je n’ai pas tiré la chasse. Si elle appelle le vieux, je suis mort ! »

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Récit très intense...

Je te comprend! Difficile de garder son sang froid dans un moment pareille!

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