Aller au contenu

Faites des rencontres coquines près de chez vous

Arlequin

Un amour interdit

Recommended Posts

Penchée à la fenêtre grande ouverte, elle écoutait attentivement les bruits extérieurs. La rue était déserte ; aucun son ne parvenait à ses oreilles, comme si la ville avait été désertée. Elle avait peine à croire que, à quelques kilomètres de là, des hommes se battaient, tombaient sous les balles et obus des mortiers.

Elle avait déjà connue une situation quasi similaire, lorsque, 4 ans plutôt, elle et sa famille avaient quitté leur domicile en catastrophe pour fuir l’invasion allemande. Un frisson glacé lui parcourut l’échine. Elle ferma la fenêtre, se tourna vers son compagnon et l’observa en train de se vêtir.

Curieusement, elle lui trouvait un air calme, serein, comme s’il n’attachait aucune importance à tous les évènements qui se déroulaient depuis la veille. Il était vrai que la première offensive britannique avait été stoppée, mais elle le savait pleinement conscient que l’issue finale ne pouvait être qu’en faveur des armées alliées.

Elle s’approcha de lui et l’aida à fermer le dernier bouton de sa veste d’officier de la Wehrmacht. Le général Edgar Feuchtinger lui avait ordonné de rejoindre la 21ème Panzer, d’en prendre le commandement et de stopper l’avancée des Rats du Déserts de Montgomery. Au plus profond de lui, il savait que cette mission était vouée à l’échec, qu’il pourrait, tout au plus, ralentir la progression ennemie. Mais au fond, peut-être était-ce là le véritable but recherché : freiner l’avancée des alliés pour permettre le repli des généraux sur Paris, puis l’Allemagne.

- Tu seras prudent, n’est-ce pas ?

L’officier allemand plongea son regard dans celui de la jeune femme et, pour la première fois, elle put y lire une lueur d’angoisse.

- J’ai ordonné à ce que l’on prépare une voiture, lui dit-il, pour toi et ta famille.

- Une voiture ? Mais pour aller où ?

- A Paris, chez un ami. Nous ne tiendrons pas la ville très longtemps. Lorsqu’elle sera entre les mains des alliés, je ne pourrais plus te protéger.

- Me protéger de quoi ? De qui ?

- Tu es une française, vivant avec un officier allemand depuis deux ans. Nous avons commis des actes de barbaries inqualifiables, qui déshonorent notre uniforme et qui ont nourri le feu de la haine dans le cœur de tes compatriotes. Ils vont te considérer comme une collabo et déverseront cette rage sur toi et tous les autres.

- Il s’agit là d’actes des Nazis, protesta-t-elle, de la SS, de la Gestapo... Toi, tu es de la Wehrmacht… Tu n’as rien à voir avec eux.

- Moi-même, aujourd’hui, j’ai du mal à faire la différence. Imagine pour ton peuple, qui, depuis quatre longues années, souffre à cause de nous. Tu dois partir !

La jeune femme savait qu’il avait raison et que la libération de la France sonnerait obligatoirement le glas de beaucoup de personnes ayant fait amis avec les allemands. Mais elle se refusait à partir ; elle n’avait rien fait de mal ; ce n’était pas d’un officier allemand dont elle était tombée amoureuse, mais d’un homme, tout simplement. Cette guerre lui avait retiré tant de choses déjà ; il était hors de question qu’elle lui prenne son amour. Elle sentit des larmes rouler le long de ses joues.

- Ne pleure pas, petite fleur. Ceci n’est pas un adieu, mais un simple au-revoir. Je te rejoindrai, dès que tout ceci sera terminé.

- Dans combien de temps ?

Il aurait bien voulu pouvoir répondre à cette question, mais il se demandait si un lendemain existait encore pour lui. Il essuya les larmes de la jeune femme et se pencha pour l’embrasser une dernière fois.

Une dernière fois, il eut envie de caresser sa peau ; une dernière fois, il eut envie de voir son visage s’extasier sous la jouissance ; une dernière fois, il eut envie de s’abreuver à son intimité. Alors, il se laissa tomber à genoux devant elle, promena ses mains sur les longues jambes de sa belle, glissa sa tête sous la jupe et vint humer la douce odeur qui émanait du Mont Sacré.

Les yeux fermés, elle s’abandonna totalement à son amant, oubliant, pour un instant, le malheur qui approchait à grand pas. Elle écarta un peu plus les jambes, lorsqu’elle sentit des doigts écarter sa culotte. Son corps fut parcouru d’un doux frisson lorsque son clitoris fut assailli par une langue experte. Elle se mit à caresser les cheveux de l’officier, ondulant lentement du bassin.

Il emprisonna le clitoris entre ses dents, faisant tournoyer sa langue tout autour, et se mit à fouiller l’intérieur du vagin, jusqu’à ce qu’il trouve ce qu’il cherchait.

Elle se mit à gémir lorsque les doigts s’agitèrent dans son intimité ; les picotements s’étaient transformés en une chaleur bienfaisante ; ses hanches ondulaient de plus en plus vite ; elle sentait monter en elle cette envie indescriptible, comme une envie de pipi mais qui, au final, n’apportait pas du tout la même conclusion.

Comprenant qu’elle était sur le point d’exploser, il abandonna le clitoris et accéléra le mouvement de ses doigts dans le vagin, se préparant à recevoir le nectar de sa belle.

Elle ressentit une violente explosion partir du creux de son ventre. Ses jambes se mirent à trembler et elle cria, sans retenue, la jouissance qui prenait possession de tout son être.

Bouche grande ouverte, il ne perdit pas une goutte de tout le liquide qui se mit à jaillir en longs jets discontinus, jusqu’à ce que la jeune femme, prise de tremblements incontrôlables, ne puisse plus se tenir debout. Il l’aida à s’allonger à même le sol et se délecta de son visage d’ange.

A son tour, il se mit à pleurer en silence…

Ville de Caen, 7 juin 1944

Partager ce message


Lien à poster

Encore une fois félicitation. j'aime beaucoup ce récit :D

Tu ne serait pas romancier par hazard? :D :D

Partager ce message


Lien à poster

×

Important Information

By using this site, you agree to our Terms of Use.