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Arlequin

Correspondant de guerre

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Une vision apocalyptique… Je ne trouvais pas d’autres mots, à cet instant, pour traduire ce que je voyais aussi loin que pouvait porter mon regard. Des centaines de milliers de cadavres jonchaient la plage, tandis que d’autres flottaient dans la mer, donnant un reflet rouge aux ressacs venant s’abattre sur les grands pieux de bois, nommés les asperges de Rommel.

Cela devait faire à peine une heure que les batteries allemandes, placées en contrefort, avaient enfin été réduites au silence par les assauts répétés des alliés. A présent, au bruit des canons et mitrailleuses, avait succédé celui, tout aussi assourdissant, des blindés et véhicules de transport de troupes, débarquant à leur tour pour poursuivre l’offensive dans les terres normande.

En tant que correspondant de guerre, j’avais eu à couvrir nombre de batailles depuis le début du conflit, mais ce que je voyais là, dépassait tout ce que l’entendement pouvait imaginer. Certes, malgré des périodes de doute tout au long de cette journée, le débarquement avait fini par s’avérer un succès, mais à quel prix.

Tel un automate, je prenais clichés sur clichés : un soldat balloté par les vagues, un blindé tenant de se frayer un chemin en évitant de rouler sur les cadavres, un soldat dont le bras avait été arraché… Subitement, je me sentis devenu un charognard, se délectant de la mort ; cette idée me donna une violente nausée. A bout de force, mes nerfs me lâchant, je m’assis à même le sol, tourné vers la mer dont la ligne d’horizon était obstruée par les bâtiments de guerre. Je pris ma tête dans les mains et me mis à pleurer comme un enfant, des sanglots qui durèrent de longues minutes. Je savais qu’il fallait absolument que je me ressaisisse au plus vite, aussi je me mis à fouiller ma mémoire, à la recherche d’un souvenir plus joyeux, et je me revis dans les locaux de mon journal, à New-York, quelques jours avant que je n’embarque pour l’Angleterre.

J’étais resté très tard, ce soir là, à la pêche aux infos de dernières minutes. Un bruit courrait que quelque chose d’imminent se préparait en Europe ; on parlait volontiers de la plus grande offensive maritime de toute l’histoire de l’humanité. Mais, avec tous les faux messages qui circulaient pour tromper l’ennemi, il était difficile d’arriver à faire la part du vrai et du faux.

Tout le monde avait fini par quitter le journal, à l’exception d’une personne : Jane Baker, la directrice. Approchant la quarantaine, Jane était une de ses femmes qui ne laisse pas indifférente un homme, sur laquelle on se retourne volontiers lorsqu’on la croise dans la rue.

- Vous êtes le dernier à partir, Mark, m’avait-elle dit

- Pas exactement, puisque vous êtes ici aussi. J’espère que ce n’est pas moi qui vous retarde ?

- Et vous, Mark, qu’est-ce qui vous retarde autant ?

- J’essaie de trouver un indice, parmi tout ce qu’on lit ou entend, de comprendre ce qui peut bien se préparer là-bas.

Jane avait esquissé un sourire, en s’avançant vers moi, puis s’était assise sur le bord de mon bureau, croisant les jambes. Je dois avouer qu’elle me troublait depuis toujours, même si je n’avais jamais osé lui faire des avances, mais ce soir là, face à ces longues jambes que la position dénudait jusqu’à mi-cuisse, mon trouble s’était trouvé porté à son paroxysme.

- J’ai une bonne nouvelle à vous annoncer, voilà pourquoi je suis encore là.

- Une bonne nouvelle ? Vous m’intriguez Jane.

- J’ai un très vieil ami qui travaille pour l’armée, un ami influant qui ne peut rien me refuser. Vous partez pour Londres après-demain, où vous intégrerez, officiellement, un régiment en tant que correspondant de guerre militaire. J’ai confirmation qu’un évènement majeur se prépare, même si mon ami n’a pas pu, ou voulu, me dire quel il était. Vous serez donc aux premières loges lorsqu’il arrivera enfin.

Je n’en croyais mes oreilles ; le journal disposait d’un grand nombre de reporters de bonnes factures, pourtant elle m’avait choisi alors que nous n’avions eu que très peu d’échange depuis deux ans que je travaillais pour elle.

- Vous semblez surpris Mark ?

- En effet. Je savais bien que vous cherchiez à placer l’un de vos journalistes, mais je n’aurais jamais cru que votre choix se porterait sur moi.

- Vous devriez avoir plus confiance en vous. Vous êtes, de loin, l’un de mes meilleurs reporters et, par-dessus tout, nos lecteurs et moi-même apprécions fortement votre écriture. En conséquence, mon choix ne pouvait se porter sur personne d’autre.

- Je ne sais comment je pourrais vous remercier un jour.

Je me souviens que le regard de Jane avait subitement changé, comme s’il avait été traversé par un éclair. Elle avait décroisé ses jambes et, toujours assise sur le bord du bureau, s’était penché vers moi, m’offrant une vue imprenable sur son décolleté.

- Un jour, avait elle murmuré, c’est beaucoup trop loin ; on ne sait pas ce que nous réserve demain. Je veux que vous me fassiez l’amour Mark, ce soir, tout de suite, ici, sur ce bureau !

Jane avait retiré l’un de ses escarpins et son pied nu était venu se poser entre mes jambes, caressant doucement mon sexe, déjà très dur, au travers du pantalon. Je me rappelle m’être dit que si c’était un rêve, j’espèrerais ne pas me réveiller avant la fin des évènements.

Fou de désir, j’avais fini par saisir ce petit pied, le couvrant de baisers, léchant les orteils, l’un après l’autre, avant de monter lentement vers le mollet. Jane s’était légèrement rejetée en arrière, prenant un plaisir non simulé au traitement que je lui infligeais.

Peu à peu, j’étais remonté jusqu’aux cuisses, repoussant d’avantage la jupe, découvrant ainsi la petite culotte blanche qui cachait le joyau sacré. Jane avait eu de nombreux frissons durant cette ascension vers son intimité, mais, lorsque je me mis à effleurer sa culotte du bout de mon nez, c’est un long soupir qui sortit de sa gorge. Ses jambes autour de mon coup, elle avait avancé son bassin vers mon visage qui se retrouvait complètement plaqué au fin tissu d’où émanait une douce odeur d’excitation féminine.

J’avais finis par écarter la culotte et ma langue s’était mise à titiller le clitoris déjà bien enflé par le désir ; en même temps, je prenais possession de la grotte humide avec deux doigts qui se mirent à fouiller le moindre recoin caché. Le corps de Jane s’était mis à bouger frénétiquement, signe d’une explosion imminente. Ses mains m’avaient agrippées par les cheveux, au moment où elle criait sa jouissance, des cris qui emplirent la pièce où nous nous trouvions, résonnèrent dans les couloirs déserts.

Elle était encore parcourue de spasme quand, n’y tenant plus, je la pris enfin de mon sexe, dur comme de la pierre, commençant des mouvements de va-et-vient lent, puis de plus en plus rapide. J’avais très vite senti que je n’allais pas pouvoir résister longtemps. Néanmoins, j’avais pur me contenir jusqu’à ce qu’elle ait un nouvel orgasme. Je m’étais alors vivement retiré, laissant mon sperme se répandre sur son ventre, tachant son chemisier blanc.

Une fois nos corps redevenus calme, Jane s’était agenouillé devant moi, avait pris mon sexe dans sa bouche, le léchant goulument tout en jouant avec mes parties. Sa fellation était si experte, que je m’étais remis à bander très vite pour finir par me répandre, une nouvelle fois, au fond de la gorge de ma maitresse d’un soir. C’est à ce moment uniquement, que nos lèvres se scellèrent dans le seul et unique baiser, un baiser de remerciement, de tendresse et d’adieu.

Aujourd’hui, j’étais à mille lieux de ce moment de rêve ; j’avais été heureux d’être choisi, mais sans me douter de l’horreur qui m’attendais. L’évocation de ce souvenir m’avait donné une belle érection, mais le désir retomba bien vite lorsque, revenant au moment présent, mon regard croisa à nouveau sur la ligne d’horizon. Néanmoins, j’avais retrouvé mes esprits et, après avoir jeté un dernier regard à la plage, je me joignis à un bataillon fraichement débarqué, partant pour ce qui allait devenir, dans les livres d’histoire, la Bataille de Normandie.

Ohama beach, 6 juin 1944

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J'ai eu l'impression de voir et non pas de lire.

Merci pour les frissons provoqués, à la lecture de ton texte. :D

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j'adore!!! j'ai l'impression d'y etre!!!!!! vivement le prochain recit!!!!!

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j'adore!!! j'ai l'impression d'y etre!!!!!! !

Tout est dis dans cette phrase. Je me dis juste que ça n'a paddy être facile pour elle de rentrer avec un chemisier avec des taches de sperm. Lol

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