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Murielle ou Montmartre l'intemporel

Mariveau

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Murielle, s'est levée ce matin de bon humeur, hier soir en rentrant de son travail, elle avait un mail.

« Votre profil m'intéresse, vous avez les toutes les qualités requises pour devenir un modèle, soyez présente Lundi prochain 9 heures à l'atelier TEMPOREL sur la butte Montmartre »

Murielle était une belle femme, la trentaine rayonnante. Une jeune femme blonde au cheveux courts. Elle est secrétaire de direction dans une grande entreprise, dans la capitale des Gaules.

Elle a toujours rêvée devenir un modèle pour un peintre . Elle aurait tant aimé découvrir Montmartre au temps des années folles, offrir son corps à la vue d'un artiste, peut être même devenir sa maitresse d'une nuit.

Elle a longtemps hésité avant d'envoyer un book sur cette annonce Internet, car elle ne se sentait pas encore prête. Elle avait peur du regard des autres sur son corps. Pourtant dans son entreprise, les hommes la regardaient avec envie, ses collègues féminines étaient jalouses de la sensualité qu'elle dégageait.

Elle était belle, ses longues jambes au galbe subtil, ses jolis petits seins aux pointes si réactives, et son joli ventre.

Au hasard de ses pérégrinations sur le net, elle avait compris qu'elle plaisait, et après quelques lectures l'ayant conduite dans ses rêves les plus secrets, elle avait décidé de répondre à cette annonce pour devenir modèle pour un nouvel atelier artistique à MONTMARTRE.

Il lui restait quelques jours de congés à prendre, et elle pris le TGV. A la gare de Lyon, un taxi l'avait déposé dans une hôtel proche de l'atelier. Elle était arrivée avec deux jours d'avance, ce qui lui avait permis de découvrir ce quartier mythique de la Belle Époque aux Années Folles. Dans sa tête elle fredonnait la Complainte de la Butte, chantonnait des airs de Jazz ou de Foxtrot.

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Des images venaient en elle, Picasso, Modigliani, Toulouse Lautrec, Utrillo.

Ce matin donc elle mit sa joli robe noire, celle qui s'ouvrait sur le devant, au dessus du genou. Elle enfila ses hauts talons noirs avec leur petite bride enserrant une cheville des plus coquines. Cette jolie robe, sa robe fétiche s'amusait elle à dire , mettait en valeur des épaules et ses bras nus légèrement bronzés. On devinait un décolleté magnifique .

Elle ne portait qu'un léger string en dentelle noir. Elle enfila un imper et se dirigea le cœur léger vers cet atelier.

Il se trouvait maintenant devant elle, cet atelier. C'était un de ces typiques ateliers, à la façade colorée. Elle entra elle sentit une atmosphère particulière, cette odeur de peinture à huile, cette odeur de sécatif.

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Elle se trouvait maintenant devant la porte de l'atelier principal, elle frappa, une voix chaleureuse lui dit mettez vous à l'aise, comme vous voudriez que je vous vois, et ensuite lorsque vous serez prête entrer sans appréhension, car je vous sens certes impatiente mais aussi tendue.

Elle retira son imper, laissa glisser sa robe le long de son corps découvrant ainsi son corps de rêve. Elle garda ses chaussures et ouvrit la porte.

Tout n'était que brouillard, elle ne voyait plus rien, puis le sol se déroba sous elle, elle s'évanouit.

Elle se réveilla, une jeune femme à la nudité caché que par une tunique de tulle noir, la fit se lever et lui prit la main, sans rien dire, elle entraina Murielle à travers cette pièce, un corridor. Au bout une porte.

Murielle et son accompagnatrice entrèrent.

Murielle eu un choc, devant elle il y avait un peintre, un homme dont elle ne pouvait donner un âge, il était grand, un corps superbement proportionné et il avait un regard à la fois si clair mais aussi si sombre, que Murielle en frémit.

A travers les fenêtres de l'atelier, elle pouvait voir les gens s'activer dans la rue, mais rien n'était normal.

Elle pouvait voir des Dandies, des Garçonnes, des Titis Parisien. Il y avait aussi la musique le jazz le Charleston.

C'était maintenant sûr, elle rêvait et elle allait enfin se réveiller.

L'homme, portait la fameuse blouse blanche des peintres. Il fit signe à la jeune femme de conduire Murielle au milieu de la pièce. Elle se laissa faire.

La jeune assistante fit allonger Murielle, et lui fit prendre les positions que demandait le peintre.

Tout devenait sensualité entre ses deux femmes, la jeune femme était si entreprenante. Murielle réticente se laissa aller, sous les subtiles caresses de la jeune fille. Les douces caresses cédèrent leurs places à de subtils baisers. L'assistante s'empara du corps de Murielle, de son intimité, ses doigts de la belle glissant dans l'étui d'amour de Murielle, lui firent arracher un gémissement de plaisir, Murielle se cambra la bouche légèrement entrouverte, laissant le passage à la langue de la jeune femme qui l'embrassa avec passion.

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Murielle répondit au désir de cette jeune femme avec autant de passion,lui redonnant avec délicatesse et tendresse le plaisir qu'elle avait reçu d'elle .

L'homme les regardait, il était derrière sa toile, il semblait réellement peindre, Murielle et sa compagne faisait l'amour se buvant mutuellement .

Murielle ne s'aperçut pas de suite que l'homme les avait rejoint. Elle sentit soudain les caresses de quatre mains parcourant son corps, deux bouches se délectant de son corps, de son intimité. Elle regarda le couple faire l'amour, elle se caressait devant ce tableau, de cette femme jouant de sa bouche sur le membre dressé de cet homme. Elle gémit le voyant s'enfoncer dans le sexe si étroit de la jeune femme. Elle l'envia lorsque celle ci s'empala sur ce bien étrange peintre. La jeune femme lui fit signe de les rejoindre. Presque comme une automates Murielle s'avançant et caressa le couple, puis s'empara du pinceau de ce peintre libérée de l'étreinte vaginale de sa maitresse.

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Qu'il était doux, ce sucre d'orge.

Puis la jeune femme s'écarta et se tint alors devant une autre toile.

Murielle recevait maintenant en elle, les doux et lents allers venues de cet homme.

Elle griffait de plaisir le torse musclé de cet amant. Ses cuisses enserrèrent les hanches de l'homme, se cambrant pour mieux le recevoir. Il roulèrent tout deux sur le sol. Murielle chevaucha alors cet homme, il se redressa pour l'embrasser . L'un face à l'autre , lui soulevant les fesses de Murielle imprimé un mouvement de va et vient vertical. Murielle allait jouir, elle cria son plaisir lorsqu'il s’épancha en elle. Sentir ce liquide chaud l'envahir avec cette puissance la fit défaillir.

Elle resta allongée sur les coussins , regardant le couple à nouveau réuni faisant l'amour devant elle.

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Murielle, regardait maintenant autour d'elle, dehors la ville s'affairait, elle remit sa robe son imper, ouvrit la porte de l'atelier. Paris était là , son Paris des années folles qu'elle avait rêvé, son Montmartre. L'homme lui dit profitez en vous n'avez que peu de temps. Il lui remit une montre. Lorsqu'elle sonnera lui dit il, vous devrez revenir à l'atelier.

Murielle parcouru ce quartier qu'elle aimait temps, elle visita tant d'ateliers, aux Maitres si célèbres.

La montre que lui avait remit l'homme sonna, elle regagna l'atelier. Elle entra et s'évanouit aussitôt.

Lorsqu'elle se réveilla, elle était dans sa chambre d'hôtel. Quel étrange rêve, je vais être en retard pour mon rendez vous. Elle s'effondra lorsqu'elle vit qu'elle avait raté ce rendez vous . Avait elle dormi plus de 24 heures........... Elle se redressa et elle vit.

Dans sa chambre sur deux chaises cote à coté, il y avait trois toiles.

L'une la représentant faisait l'amour avec une jeune femme, l'autre la représentant dans son étreinte avec ce peintre, la troisième soumise à ce couple.

Elle se leva s'habilla avec hâte et se dirigea à l'adresse de l'atelier, mais c'était un terrain vague.

Elle posa une question à un vieil homme, connaissez vous l'atelier Temporel. Oui , il y a plus de 90 ans, il y avait un atelier, mais un soir alors que le peintre et sa modèle ont été assassiné par un amant éconduit jaloux alors qu'ils étaient en train de faire l'amour . L'atelier à bruler et on a jamais retrouvé leur corps.

Le vieil homme sorti de son portefeuille une vieille photographie aux couleurs sépia, tenez mademoiselle voici les amants tragiques. Murielle faillit défaillir, c'étaient bien eux.

Murielle erra dans ce quartier de longues heures, regagna son hôtel, emballa les trois toiles et repris le train en direction de Lyon.

Elle reprit son travail, toujours sous le regard envieux de ses collègues, mais elle en avait cure, chaque soir se couchant elle s'endormait sous la protection de ces trois toiles et ses nuits se peuplaient de rêves d'étreintes avec ce couple.

Le matin épuisée, elle rayonnait de beauté, de désir de sensualité et de plaisir.

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