Quand rien ne se passe comme prévu
J'ai longuement hésité à publier cette histoire... Elle remonte au mois d'août 2011 et n'a jamais été postée sur le forum. Je me suis finalement décidée car mon blog est mon univers et cette histoire fait partie de moi et de mon vécu. Je ne veux rien cacher, rien dissimuler de ce que je suis ni de ce que je vis; le bon comme le moins bon, tout ça nous construit, nous enrichit sur la nature humaine qui n'est pas toujous aussi belle qu'on aimerait l'imaginer.
Dans mon statut, je parlais de déceptions en série, je vais essayer de vous raconter ça plus en détails ! Depuis quelques mois, je suis en contact avec un couple. Lui vrai libertin mais qui éprouve le besoin de se poser auprès d’une femme ouverte d’esprit et elle jeune femme bien coquine dans l’esprit, un peu moins dans les actes. Avec le temps, de vrais liens se sont créés entre nous et petit à petit l’idée d’une nuit à trois a fait son chemin dans nos esprits. L’occasion rêvée s’est présentée le week-end dernier, avec une bonne excuse pour moi de m’échapper en célibataire.
En effet, Xavier travaille sur l’organisation d’un festival musical à 250 km de chez moi et peut me procurer des entrées gratuites. Bien sûr, il y a toujours des impondérables et la décision finale ne s’est prise qu’au dernier moment. Dès que j’ai eu le feu vert, j’ai appelé Xavier pour le prévenir et il m’a confirmé qu’ils m’hébergeraient sans problèmes et qu’ils étaient tous deux impatients de me rencontrer. Arrivée sur place, la première déconvenue fut de constater que Xavier n’avait pas transmis mon nom à la responsable billetterie, compliquant par là-même mon accès au festival. En lui montrant l’échange de sms sur mon portable, j’ai réussi à la convaincre que j’étais bel et bien invitée et elle a fini par me donner mon billet d’entrée. Une fois sur le site, impossible de joindre Xavier qui était en plein boulot, j’ai dû attendre 2h30 du matin pour enfin obtenir un lieu de rencontre.
Quand Nathalie m’a vue, elle est tombée des nues, elle ne s’attendait pas à ma présence. J’ignore pourquoi, mais j’ai eu l’impression que je dérangeais plus qu’autre chose. Une fois le premier moment de surprise passé, le contact est devenu plus chaleureux mais je sentais comme une gêne chez Nathalie. Elle a fini par m’avouer qu’ils ne rentraient pas chez eux, qu’ils étaient hébergés chez la mère de Xavier et qu’ils ne pouvaient pas m’accueillir pour la nuit comme prévu. Pendant tout le temps où j’ai discuté avec Nathalie, Xavier s’est montré froid et distant. On a bu deux verres ensemble, Xavier s’est éloigné pour régler certains détails techniques et quand il est revenu, il a pris Nathalie par la taille en lui disant qu’ils étaient invités à boire un verre avec un des groupes qui venait de sortir de scène et ils m’ont planté là, sans plus de façons et presque sans un au revoir !
Première déception, moi qui fantasmait sur ce trio depuis un moment, je me retrouve seule, dans un village inconnu, sans argent pour aller à l’hôtel et de toute façon, pas de chambre libre à des kilomètres à la ronde, surtout à 3 heures du matin ! Tant pis, il en faut plus que ça pour me démonter, je dormirai dans ma voiture, superposant les couches de vêtements et m’enroulant dans ma serviette de toilette pour lutter contre le froid. L’heure de fermeture des porte approchant, je regagne mon véhicule en grelottant et en pestant contre mon imprévoyance qui m’a fait laisser mon gilet dans la voiture, à 2 km de là.
En chemin, je me fais aborder par un jeune homme qui me demande une cigarette. Habituellement, je refuse car je ne peux pas non plus servir de distributeur de clopes gratuites à 20 000 festivaliers, mais là, j’accède à sa demande et reste à discuter un moment avec lui. Il m’explique qu’il est en galère, il a perdu les amis avec qui il est venu et personne ne répond au téléphone. Il n’a pas d’argent et ne sait pas où il va dormir cette nuit. Entre galériens, on se comprend et on reste solidaires, je lui raconte mon plan foireux, zappant toutefois l’aspect sexuel d’origine, ça ne le regarde pas. Me voyant frissonner et grelotter, il enlève sa veste et me la tend pour que je me réchauffe quelques minutes et propose de me raccompagner jusqu’à ma voiture.
Je ne suis pas trop enthousiaste, il est correct et sympa, mais il n’en reste pas moins un inconnu croisé en pleine nuit et je suis méfiante. Finalement, je me laisse convaincre et nous nous dirigeons vers le parking en bord de route où je suis garée. Arrivés à destination, je me dépêche d’enfiler tous les vêtements que j’avais dans mon sac, histoire de me réchauffer un peu et nous nous asseyons dans le coffre ouvert de mon monospace pour discuter et fumer, lui attendant vainement un appel de ses amis. La fatigue et le froid l’emportant, je finis par lui proposer de dormir dans le coffre de la voiture avec moi et j’organise tant bien que mal l’espace pour nous permettre un repos pas trop inconfortable pendant deux ou trois heures.
Au départ, nous étions installés chacun de son côté, en position demi-assise, franchement pas l’idéal pour dormir un peu. Je finis par m’allonger en position fœtale et m’endors. J’ai dû somnoler pendant environ une heure, mais le bruit environnant m’a vite réveillée, pour constater que mon compagnon d’infortune a fait comme moi et est venu se serrer contre mon dos et mes fesses, en petites cuillères. Son souffle est lent et régulier, il dort. Je n’ose pas bouger de peur de le réveiller et je dois reconnaître que la chaleur qu’il me procure de la sorte est bien agréable. Je me déplace imperceptiblement pour me coller un peu plus contre lui et je sens son sexe gonflé contre mes fesses, au travers de nos jeans. Un peu troublée mais lucide, je ne réagis pas, après tout, il a vingt ans de moins que moi et la situation n’est pas des plus propices aux galipettes.
Au bout d’un moment, sa main vient se poser sur ma cuisse. Dort-il encore ou fait-il semblant ? J’écoute sa respiration et acquiers rapidement la certitude qu’il est réveillé, il feint le sommeil pour profiter de la situation ! Je décide de laisser faire, par curiosité mais peut-être aussi avec une envie inavouable de voir la situation évoluer… Sa main remonte doucement, se pose sur mon ventre et je le sens se coller encore plus contre moi. Il dépose délicatement un petit baiser dans mon cou, comme pour vérifier mon accord implicite à ses initiatives. Je sens un désir déraisonnable monter en moi, d’autant plus que ce premier baiser est bientôt suivi par d’autres, plus insistants.
Je tourne la tête, mes lèvres trouvent les siennes et nous échangeons de longs baisers langoureux pendant que sa main descend par-dessus mon jean vers mon intimité. Sa bouche est gourmande, elle explore mon cou, le lobe de mes oreilles, s’attarde là où mes réactions sont les plus fortes. Il trouve d’instinct mes zones érogènes et fait tout pour me faire perdre la tête. Je frissonne de désir et de plaisir, ma main s’aventure au niveau de son entrejambe et découvre sans surprise une bosse conséquente. Les caresses de mon jeune amant se font insistantes, il défait le bouton de mon jean pour mieux explorer mon intimité. Sa main glisse sous l’élastique de ma culotte, s’aventure sur mon bouton d’amour tout gonflé par le désir, je retiens avec peine un gémissement. Sous ses caresses expertes, je me sens fondre, je sens mon intimité trempée et cette merveilleuse impression de chatouilles dans le ventre, annonciatrice de grands plaisirs !
Je n’y tiens plus, je défais sa ceinture et le bouton de son jean, je glisse ma main dans son boxer pour me saisir de son membre viril et entreprends de le caresser à mon tour. Vu la dimension et s’il se montre aussi expert qu’il en a l’air, je fantasme sur la jouissance qu’il pourrait me donner si nous étions en un autre lieu. Mais oh ! Il vient de glisser deux doigts au fond de mon antre et s’active pour me faire monter très haut ! Je sens l’orgasme tout proche, je m’efforce de le retenir, ne voulant pas attirer l’attention des festivaliers qui passent à côté de la voiture en grand nombre maintenant. Il a dû sentir ma réticence, car il arrête ses caresses et me fait retirer ma main de son jean. Il me prend dans ses bras, me couvre de baisers tendres et sensuels, de caresses divines même à travers mes vêtements.
Sa cuisse force le passage entre les miennes et remonte pour se plaquer contre mon minou détrempé. Le frottement de ma culotte et de mon jean sur mon intimité déclenche cette fois-ci une vague de plaisir incontrôlable et je laisse un merveilleux orgasme me submerger en réprimant avec peine de petits cris de jouissance. Comme j’ai envie de lui, de lui rendre ce plaisir qu’il m’a donné, de le sentir tout au fond de moi, à la fois doux et puissant et qu’on s’étourdisse dans un tourbillon de plaisir partagé !
Au diable la musique, le festival et les plans foireux ! Je ne suis pas attendue à la maison avant une heure avancée de la soirée, voir de la nuit, ça nous laisse toute une journée pour profiter l’un de l’autre, mais pas ici, sur ce parking exposé aux yeux de tous. Je lui fais part de mes envies et il me propose d’aller chez lui pour un petit déjeuner, une douche et plus si affinités ! Hummm, proposition plus que tentante, je m’imagine déjà dans un lit douillet, bien au chaud sous la couette en attendant de la faire valser dans un corps à corps endiablé et sensuel !
Du coup, ça me motive pour bouger, je m’extirpe du coffre de mon monospace et fais quelques pas pour m’étirer et dégourdir mes muscles endoloris. Mon jeune amant en fait autant, aborde un passant pour lui demander une cigarette, regarde son portable, me regarde et me dit qu’il vient de recevoir un message de son pote et qu’il doit partir. Avant même que j’ai eu le temps de réagir, il a tourné les talons et est parti à toute vitesse, me laissant seule avec un sentiment d’incompréhension totale. Même pas un au revoir ni un merci, je suis restée statufiée de surprise.
Que penser de tout ça ? A t’il été déçu en me voyant au grand jour ? S’est il dégonflé d’un coup ? Même si le texto de son copain était véridique, il aurait pu lui répondre qu’il rentrait avec quelqu’un d’autre, ou tout au moins prendre le temps de me dire au revoir… Alors ? Goujat, lâche ou petit con ? Je n’arrive toujours pas à me faire une opinion. Tout ce que je vois, c’est qu’à deux reprises en un week-end, on m’a fait de belles promesses et on m’a laissé tomber comme une vieille merde et ça, ça fait mal !
3 Commentaires
Recommended Comments