Le Moineau et le Poète
Le petit matin vient de naitre
La nature entame son bal champêtre
Volant au gré du vent
Je me pose sur cet auvent
Petit moineau sans atours
Je me nourris de cet amour
Que pour sa Muse a le Poète
Et pour qui il perd la tête.
Je le suis dans sa roseraie
Où chaque matin il aime se promener
C'est ici qu'il écrit sa prose
Avant de cueillir une nouvelle rose.
Il se morfond aujourd'hui
Car sa belle n'est pas près de lui
Elle ne lui a pas encore donner de signe
Alors seul il se résigne.
Posant son regard sur la rose
Il vaudrait qu'elle se métamorphose
Pour qu'elle devienne sa belle
Pour qui son amour est éternel.
Il rêve de leurs nuits d'ivresse
Faites de désirs et de caresses.
Voilà qu'on sonne à la porte
C'est une lettre qu'on lui apporte.
Il prend cette lettre d'une main fébrile
De son empressement il se sent puéril.
Il se nourrit de ses phrase
Portant le parfum de leur extase
De ses yeux il dévore
Les mots de celle qu'il adore
Elle lui avoue son désir
Et son envie de plaisir.
Il frémit, et ressent ses caresses
Des mots de sa Maîtresse
Il se sent envahir
Par des sensations qu'il ne peut assouvir
Il est troublé
Par tant de sensualité
Il sent monter son désir
Il voudrait tans dans ses bras la tenir.
Je me pose à coté de son encrier
Il prends sa plume et son papier
La rose posée devant lui
Il rêve encore de leurs nuits
Il lui écrit sans détour
Qu'il veut lui faire l'amour
La plume glisse lascivement le papier
Comme la rose parcoure le corps de son aimé.
Le poète me regarde,
Je suis sur mes gardes
Petit moineau curieux
De toi je suis envieux
D'un coup d'ailes
Je pourrais être près d'elle
Moi rassure toi moineau mon ami
Bientôt tu pourras à nouveau chanter pour ma mie
Mariveau
Source :
-
1