Posté le 19/11/09De nos jours...Il est tard. Encore. Dans l'obscurité perce l'éclat blafard de mon écran... dans le silence, mes doigts sur le claviers murmurent.Sous la lueur blanche, je la vois, endormie près de moi. Je vois son visage d'ange, paisible, j'entends sa respiration régulière et je distingue la silhouette liquide, gracieuse de son corps que je viens de baiser jusqu'à l'épuisement.La nuit est calme ce soir.Il y a peu, j'ai commencé à écrire notre histoire, à écrire l'indicible... ces mots qui n'ont jamais trouvé de voix, et qui bien des années plus tard, ont fini par sortir, désordonnés, passionnels, primitifs, lors d'une nuit d'insomnie comme celle là.Maintenant, il est temps que je termine. Mon coeur se serre un peu.Elle est arrivée hier, par le train de 11h. Dans la gare, je l'ai vu, et dans la foule, il n'existait plus qu'elle. Bien sûr, depuis les six ans que nous nous connaissons, beaucoup de choses ont changé. Aujourd'hui, lorsque je la vois, mon coeur ne se pince plus. Il sourit.Elle a couru, tirant sa valise comme si elle n'était rien, m'a sautée dans les bras. Et quand nos poitrines se sont rencontrées, alors il m'a semblé que l'air était plus pure. Qu'une partie de moi respirait enfin.Nous sommes rentrées chez moi, avons rit... j'aime la faire rire. Est-ce que je l'ai déjà dis? Quand elle rit, je me sens la personne la plus drôle du monde et nous savons tous que ce n'est pas le cas! ; )Nous avons parlé de nos vies, de son voyage, de ce qu'on allait faire à déjeuner. Nous avons parlé des choses les plus banales du monde.L'instant présent ne montre pas l'Histoire, il lui rend hommage. Entre nous, dans le seul fait de notre présence mutuelle, quelque chose brille: notre miracle.L'étincelle de vie dans son regard rappelle les ténèbres qui l'ont habité un temps.La perdition, l'oubli, la fureur... tout ça a disparut, vaincu par nos efforts acharnés. Par nos luttes intestines.Quant à moi, je suis quelqu'un d'autre. La même au fond. Moins naïve peut être, un peu fatiguée sûrement... mais là.Des heures timides se sont écoulées, des heures pendant lesquelles ma poitrine était comme engourdie par la torpeur. Elle est si belle, plus belle à chaque fois que dans mon souvenir. Mes yeux étaient un peu éblouis. Mon coeur aussi.Et puis enfin nos lèvres se sont effleurées, j'ai ressentis encore la crispation au fond de mes tripes. Quelques choses qui se serre, brûle, fond... et finit par s'écouler entre mes jambes.Ces premières secondes, quand le désir s'allume, elles sont magiques.Très vite, je l'ai sentie onduler entre mes bras, sa bouche affamée devenir indécente, cannibale. Comme toujours lorsqu'elle est à ma merci, j'ai souris. J'ai le pouvoir sur son corps. Entre mes mains, il est ce que je veux qu'il soit. Elle le sait.Nos regards se sont croisés, j'ai pris le temps de lire la supplique silencieuse. Puis je l'ai poussée en direction du lit."Oui, t'inquiètes pas bébé je vais te faire jouir..." voilà ce qui cognait dans ma tête, en la regardant s'allonger.Offerte sous moi, j'ai caressé sa peau de mille baisers, de mille coup de langue inquisiteurs. Le creux de son cou, le bout de ses seins, sentant contre ma cuisse frotter son sexe au travers de son jean.Elle est en manque. En manque de baise, en manque de nous. En manque de moi.Et dans mon euphorie grandissante, je prends le temps de la déshabillé. Les vêtements volent dans mon appart. Elle ouvre ses jambes à mon regard: son string est trempé. Le mien aussi.Elle retire ma chemise, et je me penche pour qu'elle puisse me lécher les seins. La sensation de cette langue autour de mon téton est une merveille.Ma main furieuse rejoins rapidement son sexe, et pendant qu'elle me suce, je la caresse, plongeant mes doigts dans sa mouille, m'insinuant entre ses lèvres brûlante. Elle gémit, je peine à respirer.L'image sous mes yeux est à couper le souffle.Son bassin se met à onduler, je lui titille l'entrée de son antre."Qu'est-ce que tu veux?" lui demandé-je...Alors ses yeux brûlants se plongent dans les miens, et après quelque coups de langue provocateurs à mon bout de seins durci et elle répond."Je veux que tu me lèche, que tu me retourne et que tu me prennes, fort."Je souris. J'aime ce programme.Sans attendre, je lui retire enfin son string, puis me positionne entre ses cuisses.En la regardant moi aussi dans les yeux, je darde ma langue et lèche l'extérieur de ses lèvres lisses..."Oh bébé..."Mes lèvres se posent et aspirent la chaire tendre. La caresse avec langueur. J'entends la respiration de Clara entre sa mâchoire serrée. Je la regarde, fixée vers là où ma bouche touche sa chatte. Elle veut voir.Soit.Je me redresse, et passant mes bras sous ses hanches, je l'attire avec moi. Surprise, elle ne comprend pas mais je sais qu'elle comprendra vite.En maintenant ses hanches surélevées au dessus d'elle, je me penche entre ses jambes écartées. Ma langue s'insinue alors dans sa fente. Elle regarde avec dans ses yeux quelque chose proche de la stupeur. Elle a une bien meilleure vue et ses sourcils se froncent."Putain..." souffle-t-elle.Je la lèche plus profondément. Son regard est fixé sur ma langue qui la fouille. Après quelques minutes, je relève les yeux. Souriant, je dirige lentement ma langue vers son clitoris. Elle retient son souffle. Avec application, je le lèche, dessine des ronds autour de sa surface bombée."Alex! s'il te plait" supplie-t-elle.Alors je l'englouti entre mes lèvres. Il est dure, gonflé... Elle gémit. Son bassin devient fou. Je lèche, suce... et elle gémit encore plus fort.Au tremblement que je perçois je sais qu'elle va jouir bientôt.Je m'arrête.Elle grogne de frustration mais je la retourne à plat ventre. C'est elle qui l'a voulu.Mon corps vient recouvrir le sien. J'enroule une main autour de son épaule, l'autre à l'entrée de sa chatte. J'appuie brutalement d'un côté et m'enfonce de l'autre.Elle crie, je lui mords la base du cou, elle s'arque sous moi, son visage aux abois. Ma poitrine brûle, et je sens la cyprine qui s'écoule sur mes cuisses."Tu es magnifique" lui mumuré-je.Je continue à la pilonner, profondément. Trois doigts sortent et s'engloutissent en elle, butant entre ses reins dans un rythme effréné.Sans arrêter mes mouvement, je me relève, l'attire encore. Elle est maintenant à quatre pattes devant moi.D'une main sur ses hanches, je la pénètre encore. Ses bras croulent, et bientôt son visage est enfouie dans le lit.Ses cris aigus sont à demi étouffés.Elle est ma femme. MA rose, la seule et unique dans ce jardin immense, que j'ai choisi et dont je veux prendre soin. Celle pour qui je me damnerai, pour qui je me suis damnée. Je vis pour la faire rire le jour et jouir pendant la nuit.Le soleil n'est pas tout à fait couché encore, mais je lui fais l'amour éperdument, de toutes mes forces, de tout ce que je suis, de tout ce qu'elle m'a fait devenir.Non, l'instant présent de montre pas l'Histoire, il lui rends hommage.Mon lit craque, cogne contre le mur, Clara convulse, mes muscles se tendent... et soudain, l'explosion arrive. Elle est une fêlure sur ses traits, un déchirement dans sa voix, un spasme dans son corps et un instant de grâce dans mon esprit.Elle est a bout de souffle, je me penche vers elle, la serre contre moi. Nos deux poitrines se soulèvent à l'unisson."Je ne pourrais jamais me passer de toi..." c'est ce qu'elle me soupire.Il y a quelques chose de merveilleux dans cette phrase. De tragique aussi. La dépendance est inscrite dans nos chaires et elle suinte de nos peaux. Nos âmes sont liées inextricablement.Nous sommes deux prisonnières.Cette journée, nous l'avons passée l'une dans l'autre, plongée dans cette captivité terrible et enivrante. Célébrant nos chaînes, leurs résistances à nos blessures.Aujourd'hui a été une belle journée. Clara a voulu visiter la ville, et par ce froid et le temps un peu maussade, nous avons erré selon ces caprices. Puis repues de cette activité urbaine, nous sommes rentrée à l'abri de notre cellule comme on retourne à un refuge.Je l'aime. L'amour ne se mérite pas. L'amour ne se décide pas. L'amour ne se contrôle pas.J'ai essayé de le combattre, de me défaire de ses liens exigeants et briser les barreaux. Il y a eu Marc et d'autres encore après lui. Et je leur dois de m'avoir fait sourire quand j'aurais pu pleurer.Mais sur mon coeur, un seul nom, en lettres indélébiles.
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