La Dame d'Etiolles
Octobre 1745, forêt de Sénart
Quand mon roi, Louis le Quinzième courait le cerf dans la forêt de Sénart, les châtelains des environs et même de simples bourgeois, obtenaient la permission de suivre la chasse. Ils arrivaient, les uns en voiture, les autres à cheval, foule composite et bariolée que l’évènement mettait en joie, et qui, tenue à bonne distance par l’étiquette, admirait l’éblouissant spectacle.
Je suis lieutenant à l’escadron Chevau-légers de la garde près de la Maison du Roi. Il y a quelques mois, le 9 mai à la tête de mon peloton je chargeais les troupes anglo-autrichiennes à Fontenoy.
Capturant un étendard ennemi, le roi me remarqua et m’attacha à sa suite comme garde du corps.
Ainsi moi petit chevalier du Quercy sans terre, je me trouvais à suivre mon roi dans tous ses déplacements.
Au carrefour désigné, dans le somptueux décor des hêtres et des chênes où l’automne suspendait ses tapisseries ardentes, le capitaine des chasses était à son poste, entouré de ses piqueurs et de ses sonneurs de trompe. Les chevaux, tenus par les valets, attendaient leurs cavaliers, et leurs piaffements se mêlaient aux aboiements de ces grands chiens blancs et roux , souples et féroces qui formaient la meute royal.
J’étais arrivé quelques heures avant avec quatre de mes hommes pour m’assurer de la sécurité des lieux.
J’attendais.
Par une allée forestière où les flèches du soleil criblaient l’atmosphère bleuâtre et molle, avançaient des carrosses de la Cour chargés de dames et de gentilshommes. Le Roi et ses invités, en habit bleu, le couteau à la ceinture, le tricorne d’aplomb sur les cheveux poudrés, .montaient à cheval. Les carrosses s’écartaient. Droit sur sa selle plein de grâce et de dignité, le Roi passait devant les voitures et les cavaliers, salué avec amour par les femmes qui rêvaient de passer dans sa couche.
Je me trouvais derrière lui au plus proche. Il se pencha vers moi :
« Monsieur De Montplan, votre réputation de libertin est aussi grande que celle de bretteur et de combattant vous précèdent, comment trouvez vous ces belles dames dont je suppose que certaines au gouter à la dureté de votre lance comme de votre plume ».
Par bienséance je ne répondis point, seulement un sourire dont le Roi me retourna piquant des éperons en saluant sa favorite, la Marquise de Pompadour.
Parmi les voitures légères qui allaient suivre la chasse du Roi, il y avait un joli petit phaéton bleu azur. Une femme vêtue de rose y était assise, rênes en main, comme la Vénus de Botticelli dans sa coquille marine.
Lorsque le tourbillon des cavaliers et des chiens s’éloignait au strident appel des cuivres, le petit phaéton se mêlait aux calèches et aux gondoles.
Je galope autant au coté du souverain que le long de ce cortège des plus pittoresque. Je m’attarde aux cotés du phaéton bleu azur. Je salue la dame qui me sourit. Elle a un regard si beau, si envoûtant qu’il vient à obséder mon esprit.
La vie n’a pas touché cette belle fleur d’un teint où l’ombre reste claire, teint de blonde, déjeuner de soleil qui fait songer aux plus délicates merveilles : à la nacre des coquillages les plus rares, au cœur rosé des églantines. Les traits sont réguliers et fins. Les lèvres rosées mon le plus charmant sourire.
Des cheveux châtains clairs presque blonds, argentés de poudre resplendissent sur la forme exquise de sa tête. Ses sourcils dessinent deux beaux arcs très purs, et dans les yeux aux nuances changeantes, pleins de reflets d’or fugitifs, l’esprit allume ses paillettes.
La taille est souple, les bras et les mains ravissants, la gorge assez ronde pour remplir la main d’un honnête homme.
Elle porte une de ces grandes robes brochées et bouffantes, avec u n corsage noués de rubans et tout écumeux de dentelles, un petit bouquet de fleurs sur le sein. Elle est l’élégance et la noblesse.
« Madame vous allez prendre froid, lui dis je, je ne peux détourner mon regard de ses seins sublimes, elle repose sur ses épaules un châle de dentelles. »
« Monsieur, je vous remercie de votre attention, serez vous là ce soir au bal à Vaux le Vicomte »
« Certes madame, étant attaché à la personne du Roi, je serai là »
Cette femme était si hardie que je décidai de la conquérir ce soir.
« Monsieur dit elle avec aplomb j’aimerai que vous m’accompagnez ce soir, venez me chercher, à 17 heures, nous prendrons un chocolat, vous me parlerez de vous et nous irons au bal. »
« Vos désirs sont des ordres Madame »
Je piquais des fers et rejoignis le Roi
« Monsieur le Chevalier encore une conquête ? » me dit le souverain avec un sourire évocateur.
« Oui Sire mais je crois que c’est moi l’objet de la conquête et non la Dame »
« Heureux homme, Chevalier. Après la chasse je vous libère de votre charge »
Je m’inclinais remerciant ainsi mon Roi et je suivis la chasse avec un esprit des plus vagabond.
A midi la chasse prit fin, je prenais congé du Roi et alors que la suite prenait la direction du château de Vaux, résidence du Roi le temps des grandes chasses, je prenais la direction du château d’Etiolles escortant le phaéton de Christine de Pinson, comtesse de Thury.
La belle dame était une amie de la favorite du Roi, Madame de Pompadour, cette dernière avait rejoint le souverain à Versailles laissant à son amie la jouissance de son château.
Cette superbe femme dans la fleur de l’âge, était une réincarnation de la déesse Héra, elle menait de main de maître son attelage, elle riait de tout, elle était joyeuse.
Son barbon de mari était restait en Normandie à compter ses têtes de bétails et ses pommiers et elle, elle était libre choisissant ses amants d’une nuit d’un jour.
N’étais je pas un cavalier émérite et un chevaucheur invétéré dans les arcanes du libertinage parisien.
Sans rien se dire nous savions ce que nous voulions.
J’avais fait envoyer à mon logis un de mes hommes, pour demander à Toinette ma servante coquine dévouée mon habit prévu pour la soirée.
Nous arrivâmes par une allée bordées de peupliers dont les cimes tentaient d’atteindre le ciel sans l’atteindre.
Les feuilles mortes de couleur mordorée jonchaient le sol et atténué les bruits de sabots.
Je sautais à terre pour aider à descendre la Belle, les valets prirent les montures.
Christine ordonna à ses gens de nous préparer un encas froids à servir dans le salon bleu.
« Monsieur mettez vous à l’aide, je mets à votre disposition ma camériste Manon elle s’occupera de vous pour la toilette »
Effectivement la jeune fille entreprit de me déshabiller et ses mains habiles me firent une toilette des plus agréable, qui ne me laissa pas de marbre.
Manon ne portait qu’une robe de chambre elle était nue,. Je remarquais un tableau, portrait de Madame de Pompadour dont les yeux n’étaient que deux trous.
Je compris que la Dame voulait d’abord me voir à l’œuvre avant de me prendre comment amant.
Je ne pouvais donc que lui donner ce qu’elle voulait.
Sous les caresses de sa main mon vît se dressait comme un étendard.
La jeune servante s’agenouilla alors que je restais débout dans la baignoire de marbre de Carrare. De sa bouche elle s’empara de sa bouche de mon membre, , elle lécha mon vît avec avidité, l’aspira, le branlant d’une main, l’autre caressant ses bourses.
Christine ne perdait aucune image de cet homme et totalement nue, elle se caressait.Elle entendit le râle puissant de cet homme alors qu’il fit jaillir en la bouche habile de sa servante d’un moment, son écume épaisse, chaude, en longs jets chaud.
Puis elle vit la jeune femme me chevaucher avec fougue mon flambeau tendu , violacé par le plaisir. Elle ne pouvait voir mon visage, elle n’entendait que mes râles d’homme.
La jeune Manon faisait onduler son bassin en une danse érotique sur ma verge .
Christine se caressa à nouveau, immisçant de plus bel ses doigts en sa chatte trempée. La jeune femme se retira et elle découvrit mon sexe . Elle se pinça ses lèvres pour ne pas se faire surprendre. Elle aurait aimé les rejoindre. Mais ce n’était pas le moment.
Elle regagna sa salle de bain, le long de ses cuisses coulaient encore sa jouissance.
Elle avait été si troublée par la scène érotique de cet homme avec sa servante , non qu’elle était novice, ou prude, mais simplement par les gémissements de celui qui allait être et son membre violacé, aux veines sculptées à même la chair.
Elle avait imaginé ce membre se glissant entre ses lèvres, se jouant avec sa langue de la sensibilité de ce gland appétissant.
Elle ferma les yeux et son rêve s’amplifia, elle devinait la verge de cet homme se contractant en sa bouche, répandant sa semence en puissants jets chauds.
Elle eu un orgasme violent, comme jamais elle avait eu. Elle resta tremblante un moment, en sueur, savourant ce plaisir.
Manon quitta la pièce sans un mot. J’enfilais une robe de chambre et me servait un cordial, lorsque Christine entra dans la grande salle où crépitait un feu dans le grand âtre de la cheminée de marbre.
Elle ne portait qu’une chemise de tulle, transparente, vaporeuse, me laissant découvrir la beauté féline de son corps, ses hanches qui étaient une invitation au voyage, ses seins au port altier .
Elle prit le verre de champagne que je lui avais servi. Elle devina mon sexe encore tendu, humide de ma semence et de la cyprine de Manon et sans autre préliminaire, le verre encore à la main, elle s’empala à califourchon sur mon pieu, face à moi faisant couler sur ses seins le nectar pétillant.
Prenant ses hanches à pleine main , ma bouche vint s’abreuver à ses seins, mes lèvres pinçant ses pointes dardées et ma langue glissant sur ses aréoles rose.
Sa gaine d’amour était humide, et nos lèvres se rencontrèrent, se soudèrent en un baiser de passion. Nos langues jouaient une danse érotique au rythme des ondulations de son bassin et de mes va et vient.
Elle gémissait son plaisir.
Elle passa ses bras autour de mon cou, je me saisis alors de ses hanches la soulevant sans me retirer de son con si chaud. Elle enserra ses jambes sur mes reins. Je fis quelques pas et la déposais sur un bureau en acajou.
Je m’enfonçais en elle avec puissance, allant et venant avec fougue, lui arrachant des cris de plaisir, sous mes à-coups, ses seins dessinait ses arabesques appelant mes mains à les caresser , les malaxer, pinçant ses pointes excitées, Christine gémissait son plaisir.
« Monsieur vous êtes digne de votre réputation, vous m’éreintez et je l’avoue, il me plait à être votre amante. Prenez-moi Monsieur, je suis toute à vous »
Ses mots firent redoubler ma virilité, et me retirant je retournais mon amante. Elle prit appuie sur le dossier de l’ottomane, m’offrant sa divine croupe. Je la pénétrais avec vigueur lui arrachant mille plaisirs, ma verge ointe de son nectar glissait au rythme d’un cheval au galop. Je sentais son con, se contracter sur ma verge. J’étais au bord de la jouissance.
Alors que j’allais crier mon plaisir en un puissant râle, elle se détacha de moi, s’agenouilla et prenant mon vît dans ses mains, elle le conduisit à ses douces lèvres, pour recevoir ma semence en sa bouche.
Elle se délecta de mon écume, léchant, suçant, avalant mon sirop intime, nettoyant mon épée, de chaque goutte de ma jouissance.
Puis elle lâcha un cri de plaisir sous l’effet d’un violent orgasme.
Nous restâmes quelques instants exsangues, puis elle dit
« J’ai faim, mangeons puis préparons nous pour ce soir ».
Manon arriva avec mon costume pour le bal que mon maréchal des Logis m’avait rapporté, je glissais à l’oreille de Manon de bien s’occuper de ce beau cavalier et je donnais congés à mon subordonné pour la soirée et la nuit.
Nous prîmes la route de Vaux le Vicomte. Christine se tenait dans sa berline à quatre chevaux, trois de ces gens composaient l’équipage et je chevauchais à ses côtés.
Nous arrivâmes au château la nuit était déjà là. L’allée principale était bordée de laquais portant des flambeaux. Le château jadis objet de la déchéance de son propriétaire l’intendant Fouquet semblait revivre ses plus grandes heures.
Partout des carrosses déposaient gentilshommes et belles dames .
Je sautais de mon cheval, vêtu de noir, bottes cavalières, épée à la ceinture, tel le mystérieux Cagliostro, je fis descendre Christine.
A l’entrée, le majordome annonçait les convives, au fond de la salle sur l’estrade de la salle de bal, le Roi et sa favorite Madame de Pompadour recevaient les hommages des membres de la Cour.
« Madame la Comtesse de Thury et Monsieur le Baron de Monplan »
Je regardais interloqué ma cavalière et me souriant elle me dit:
« Vous ne le savez pas encore mais le Roi vient de vous titrer, pour votre comportement à Fontenoy »
Je saluais le Roi et sa favorite, la jeune Marquise de Pompadour embrassa son amie et initiatrice.
Dans la salle les danseurs masqués ou démasqués, Arlequins, Pierrots, Scaramouches, Persans aux longues robes, Turcs aux larges turbans côtelés, Indiens, Nécromants, bergères, nymphes, déesses, tout le Lignon et tout l’Olympe, toutes les grandes Indes et toute la Chine, mêlaient leurs couleurs éclatantes, leurs formes bizarres, leurs gestes enivrés, leurs pas qui s’affolaient, leurs intrigues qui se croisent, leur gaieté qui montait et pétillait comme le vin de Champagne versé par les page du Roi.
Les lustres étaient des grappes de cristal et de lumière, les girandoles fleurissaient de feu les murs ornés de trophées et d’emblème. Dans la profondeur des fenêtres, les gradins, les estrades semblaient des espaliers de fruits multicolores.
L’air surchauffé, alourdi par l’odeur de la cire et les parfums du bal, était traversé de frissons et de bourdonnements. Mille abeilles musicales s’envolaient des harpes, des flûtes, des violons, essaims enragés dont la vibration entraine la foule.
Les grandes statues solennelles, blanches parmi l’orgie des lueurs et des couleurs, contemplaient la folie de cette nuit de leurs yeux tranquilles.
Christine était resplendissante dans une robe presque transparente faite de plusieurs couches de voile de soie. Elle était une fée, divine, sensuelle, féline, sublime.
Le vin de champagne coulait à flot, les couples se faisaient de défaisaient, partout dans le château, ce n’était que libertinage, Marivaudage.
Christine me dit :
« Regardez cette Cour, j’ai aimé ces plaisirs comme vous d’ailleurs, si nous allions simplement faire l’amour dans votre logis ».
Nous traversâmes les jardins éclairés de milles flambeaux, les fontaines déversaient leurs flots tumultueux. Dans des bosquets on percevait des soupirs de plaisirs, des gémissement, des râles.
J’occupais un petit pavillon d’où l’on pouvait voir les lueurs de la fête et les bruits du bal
Christine entra se retourna, m’embrassa avec une telle fougue.
« Prends moi, je suis à toi, pour toujours »
Nous nous dévêtîmes, tombant sur le sol, enlacés roulant comme les vagues allant et venant sur une plage elle me chevaucha. Elle était Penthésilée la Reine des Amazone, elle était Artémis courant à travers les bois, elle était Aphrodite.
Je lui caressais les seins et les fesses lui déclenchant rapidement une première jouissance ses yeux brillaient, sa respiration s’accélérait et de petits gémissements s’échappaient de ses lèvres rosées.
Je glissais une main entre ses cuisses, puis vint à l’entrée de sa caverne intime , mes doigts glissant en elle, sa jouissance éclatant à grand cri, ma main s’activait maintenant sur son bourgeon d’amour et dans son divin con.
Elle ne me quittait pas du regard de son amant. Nous nous donnions des baisers.
Puis ma bouche vint à sa coupe, lui écartant, les petites lèvres , lui aspirant son bourgeon, puis alternant la position lui enfonçant deux, puis trois doigts dans son étui d’amour, ma main devint de plus en plus rapide et sous cette masturbation elle ne tarda pas à jouir sous le plaisir elle se déchaîna, ses cris retentissaient dans la pièce et son corps ne tarda pas à se cabrer, puis retomba sur les coussins , manifestement comblée .
« Oui mon amour, donne moi ta virilité je veux aussi te faire jouir »
J’approchais mon vît à la commissure de ses lèvres tout en basculant pour pouvoir m’abreuver à son calice. Sa langue jouait avec ma verge, sa langue jouant avec mon méat et se délectant de chaque goutte qui perlait sur mon vît.
Je me délectais de sa cyprine, ma langue s’enfonçant au plus profond de son intimité.
J’observais son sexe avec gourmandise. Elle sentait mon souffle rafraichissant son entrejambe tellement humide.
J’aimais sentir ses parfums intimes. Je prenais de profondes respirations, et dans son regard, que ce simple geste attisait son plaisir Je déposais mon nez, dont le sillon était froid, au dessus de son clitoris. Je le promenais sur ses grandes lèvres, descendant jusqu’à l’entrée de son vagin, m’abreuvant, la fouillant.
Elle sentit alors quelque chose pénétrer sa rose mais elle sentait aussi ma langue et mes doigts, c était un délice. Elle jouit restant inconsciente quelques secondes. Elle avait joui comme jamais. Je l’avais rendu fontaine pour son plus grand plaisir.
Mais ce n était pas fini j’avais envie de la pénétrer encore et elle très envie de gouter à nouveau à ma verge…
Je soulevais son bassin, présentant mon gland contre son con brûlant. Je le frottais contre son clitoris et ses lèvres, elle avait envie que je la pénètre mais elle me laissa faire.
Elle sentit d un coup mon membre la pénétrer. Elle gémissait sous l’effet de mon membre dur et chaud qui la remplissait petit à petit.
« Oh mon Dieu, vous me perforez Monsieur, et j’en jouis fortement, continuez mon amie je me sens partir vers les limbes de la jouissance »
A ces mots après de puissant allers venues, je répandis mon jus en ce palais de Sodome, mes râles de plaisirs se mêlant à ses cris de jouissance.
Point repus nous fîmes l’amour toute la nuit, comme je vais faire maintenant avec elle.
Je regarde le soleil se coucher sur les forêts de la Nouvelle Angleterre, j’ai quitté l’Armée et le service du Roi il y a deux ans maintenant et avec Christine vendant tous nos biens, elle quittant son mari , nous avons pris la route du Nouveau Monde.
Elle est là allongée nue sur le lit, désirable, et je pose ma plume pour la rejoindre dans une nouvelle étreinte sans fin.
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