Première fois...de Canaillouxx pour Vénézia Sorserez...
Avec l'accord du séduisant et adorable auteur, Canaillouxx , pour ne pas le nommer... ,j 'ai décidé de partager avec vous
cette "Première fois", récit qu'il m'a , il y a quelques mois ,somptueusement offert!
Cette "Première fois" était , bien sûr, accompagnée et donc à lire, en compagnie de Loreena Mackennitt
Il y avait le soleil, lumière.
Entre les lourds rideaux de velours carmin, son trait traversait la chambre comme un mur qui nous aurait séparé.
Tu étais sur le lit, dans la marée des draps blancs, assise, les genoux repliés sur ta poitrine, tu avais tiré le tissu qui couvrait tes jambes. Les bras autour de tes genoux . Ta tête posée sur sa joue gauche sur ton bras clair.
A quoi songeais tu ?
J'entendais la musique du petit haut parleur de ton téléphone portable posé sur le chevet.
Immobile profitant du refuge de l'ombre je t'ai regardé.
Puis j'ai murmuré ton prénom.
Tu as relevé la tête plissant un peu les yeux pour mieux me deviner. Je me suis avancé juste dans ce trait de lumière.
Ma peau paraissait blanche sur mon torse dévêtu et mon pantalon noir tranchait jusqu'à mes pieds nus dans l'épais tapis.
J'étais fier. Je crois qu'à cet instant, j'étais beau dans ton regard.
Je l'ai vu dans ton sourire. Tu me rendais beau.
Je me suis avancé jusqu’au pied de ce lit. J'y ai posé un genou puis deux et me suis étiré jusqu'à toi. Nous nous somme enlacés. Le drap de fin coton me séparait si peu de ta peau que j'en entendais les confidences.
De crainte qu'elles ne s'égarent en d'autres découvertes, j'ai posé mes lèvres sur les tiennes. C'était rassurant de retrouver cette part de l'autre que nous connaissions déjà. Mais Toi comme moi, n'avions qu'une espérance, celle de nos corps mêlés, de nos peaux mélangées, de nos sèves confondues.
Je n'avais jusque là gouté qu'au goût de ta bouche, qu'au gout de tes cheveux, qu'au gout de la peau fine de ton cou. Mais je te voulais toute entière. Je voulais tout savoir de ton parfum, de ta saveur. M'enivrer et festoyer de toi.
Tu avais pris mon visage entre tes mains et tu me regardais dans les yeux, avide de moi, avide de désir.
Nos lèvrès nous happèrent à nouveau. Tes mains à plat sur ma poitrine défloraient des voyages inconnus, faisant de mon torse des paysages de plaisir. Mes doigts avaient franchis la frontière de coton pour trouver tes rivages, et accostaient au berges de ton désir. J'ai fermé les yeux pour mieux voir le bleu de ton ciel.
Mes bras se sont ouverts et tu as posé tes seins sur ma peau comme un papillon se pose sur la fleur. Comme si nous n'étions que l'air et le parfum de ces pays merveilleux, mêlés par un léger vent du soir. Nous métissions nos peaux en une caresse infinie.
Mais le temps des jeux est venu et tes doigts ont cherchés la ceinture de mon pantalon pour en défaire la boucle. J'ai fait glisser cette ultime enveloppe et tu as vu mon pays tout entier pour la première fois. Tes yeux puis tes mains, puis ta bouche ont alors courus sur mes chemins, comme des enfants joyeux qui s'en vont à la mer.
Les draps enroulaient toujours tes hanches et tes jambes, mais mes mais comme d'agiles adolescents surent trouver le sentier périlleux qui s'ouvrait depuis tes reins pour mener à tes dunes. J'ai levé le voile et tu m'as laissé faire. Alors mes yeux, mes mains puis ma bouche ont allumés des feux de joie sur le sable fin de tes plages.
La crique où je devais te faire reine attendait la visite de son prince. Un fin ruisseau du désir venu de sources secrètes y cherchait le chemin de la mer des plaisirs. J'y ai bu l'onde pure qui faisait de moi un roi à force que de jaillir. Tes murmures me disaient la marée qui monte en vagues incessantes et que tu ne voulais pas retenir.
Mais j'ai voulu voir le ciel de tes étoiles et mes lèvres courant sur ton ventre et tes seins ont guidés mes yeux jusqu'aux tiens. Nos peaux encore et toujours se mélangeaient l'une à l'autre. Mon ardeur princière voulait honorer sa reine. Et j'ai vu dans tes yeux que tu voulais que je te cueille, que tu t'offrais à mon pays pour en faire un royaume.
Les feux de joie de tes plages étaient devenus brasier. Les enfants sur les chemins avaient fait chanter mon corps en milles caresses. Je te désirais comme un chevalier flamboyant dans les éclats du soleil finissant qui éclairait maintenant notre couche.
Ma bannière claquant au vent a franchit la porte de ta ville en liesse accueillant son héros.
Et rien ne compte plus pour Toi et pour moi que nos sexes qui se touchent, que cette caresse ultime qui fait de leur rencontre une soie d'une couleur sans pareille.
Je vais et suis le bleu de ta nuit. Tu viens et tu en es les étoiles.
Je vais et suis le rouge de ton désir. Tu viens et tu en es le sang.
Je vais et suis l'or de ton plaisir. Tu viens et tu en es l'éclair.
Comment fais tu ?
Comment fais tu pour me donner ce qu'à l'instant je veux ?
Comment fais tu pour être là où je t'espère ?
Tu m'as conduit jusqu'à la lice. Tu voulais mon galop le plus fou, tu voulais ma lance perçant à tes couleurs, tu voulais mon souffle court des combats les plus ardents, tu voulais ma sueur et mon sang. Tu m'avais fait beau d'un seul regard, et tu m'as fait Roi dans cette étreinte.
Et quand tu t'es dressée, dans une ultime gerbe, j'ai cueilli dans mes bras la pluie de tes étoiles descendant du ciel.
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