Dans la chaleur du Brésil
En l'an de grâce 1512,
Perdu dans l'immensité de la Forêt
Je me sens seul, abandonné
Je suis un avide conquistador
A la recherche des cités d'or
Épuisé par tant d'épreuves
J'atteins enfin le Fleuve
Mais las, sur cette plage je m'endors
Attendant paisiblement la mort
J'ai perdu un à un tous mes compagnons
Ainsi je mourrai seul telle sera ma punition
Cette cascade à l'onde si belle
Sera donc ma stèle
Mais quel est ce chant qui s'empare de mon esprit
Ai je atteins malgré moi le paradis
J'entrouvre lentement mes yeux
Et ce que je découvre est merveilleux
Elle est là si irréelle
Cette femme est si belle
Offrant sa nudité troublante
A l'onde bouillonnante
Ses courbes sont l'Amazone
Je sens que je m'abandonne
Elle entame une danse troublante
Elle est si envoûtante
L'eau ruisselle sur ses fruits divins
Elle me sourit avec un regard mutin
Elle s'approche féline devant moi
Elle provoque mon émoi
Ses mains s'emparent de mon corps
Le désir pour elle me dévore
Elle se fait Andromaque
En ce lieu paradisiaque
Elle est si sensuelle
Car elle est intemporelle
Je m'abandonne à sa volonté
Car elle m'a dompté
Elle m'offre sa jouissance
Lorsque je lui donne ma puissance
Pour elle je me consume
En lui offrant mon écume
Elle me donne toute sa tendresse
Je lui prodigue mes caresses
Elle me donne l'ivresse
Celle qui est ma déesse
Elle disparait dans la brume
Comme le vent emporte la plume
Heureux je me rendors
J'attends ma maîtresse la mort
En ce mois de septembre 2012
En ce matin si propice aux rêves
Je parcours seul la grève
Face à moi les vagues de l'Atlantique
Ont une danse des plus érotiques
Je reviens d'expédition
Mon cerveau est en ébullition
Je n'ai point trouvé les cités d'Or
Mais les derniers mots d'un conquistador
Je m'étends nu sur le sable
Et je rêve, est ce raisonnable
Je suis ce conquistador
Qui attends sereinement la mort
Un bruit réveille mon attention
Mon cœur bat avec émotion
Elle est là sortant de l'onde
Et mon esprit vagabonde
Elle est si belle dans sa nudité
Qu'en un instant je me sens transporté
L'eau ruisselle sur son corps sublime
Je veux me plonger dans son abyme
Ses yeux ne sont que de braise
Je veux me consumer dans cette fournaise ;
Elle est là dansant sensuellement
Je m'approche timidement
Elle a en elle la violence des favelas
Mais c 'est avec douceur qu'elle danse cette bossa nova
Elle plaque son corps contre moi
Elle sent contre elle mon émoi
Nos bouches se cherchent avec avidité
Nous voila dans un tourbillon emportés
Nous nous donnons sans détours
Nous voulons faire l'amour
Avec passion je te caresse
je te donne toute ma tendresse
Les mains vagabondent
Nous sommes seuls au monde
Le soleil nous réchauffe de ses rayons
Tout en toi n'est que tentation
Mes lèvres goutent à ta fleur
Je sens battre ton coeur
Ma langue butine ton pistil
Par de doux baisers subtils
Je m'abreuve à ta fontaine de jouvence
Quand je te conduis à la jouissance
Tu t'empares alors de mon désir
Et je me laisse aller à gémir
Tu goute avec délicatesse
A mon envie qui est ma faiblesse
La passion s'empare de nos âmes
Tout en en nous n'est que flamme
Endiablés sont nos ébats
Nos corps dansent une érotique samba
J'aime quand tes bras me donne asile
Toi jolie fleur du Brésil
Enlacés sur la place de Coba Cabana
Elle s'appelle Ana
Source :
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