J'observe l'espace d'un instant autour de moi. Le salon immense, la cuisine et le couloir qui mènent aux chambres et au bureaux.
Il ne doit pas y avoir un endroit dans cette maison où nous n'avons pas fait l'amour.
Le canapé, le bar, le jaccuzzi, le bureau etc... et cette chambre où nous nous sommes assoupis presque tous les soirs, l'un contre l'autre, en paix.
Mais en réalité, il n'y a pas eu que ça... Il y a eu des fous rires, des heures passées à la table à manger à corriger mes copies, à débattre au sujet de mes notes trop sévères. Il y a eu ces moments passé à cette rambardes, immobiles, à regarder cette vue époustouflante en rentrant du travail. Et il y a eu ces matins, silencieux, blottis l'un contre l'autre à regarder le soleil allumer le ciel en buvant un café.
Le plus drôle c'est que je ne connais même pas les propriétaires qui ont demandé de garder leur maison. Des amis à lui, de confiance que je n'ai jamais vus. C'est un comble. Un comble de savoir qu'une partie de mon histoire est retenue prisonnière en ces lieux, inscrite pour l'éternité, chez eux. Parmi les plus belles lignes qu'ils ne partageront qu'avec ma mémoire, et la sienne.
Ces murs. S'ils pouvaient parler, que diraient-ils ? Parleraient-il de passion ? d'amour? d'exutoire ? Parleraient-il de tragédie? Parleraient-ils d'âmes qui s'éprennent ? Parleraient-il d'interdit ou parleraient-ils d'évidence ?
Difficile à dire.
"Tu es magnifique quand tu penses" me dit avec cette étincelle si pure dans le regard.
Je sors de mes pensées et éclate de rire.
"Heureusement que ça m'arrive souvent " rétorqué-je pour l'embêter.
Il a soudainement cette expression comme si l'injustice du monde s'abattait sur lui et je ris encore plus. Il m'embrasse pour me faire taire. Nos lèvres se défient et nos sourires se provoquent.
"J'aime aussi quand tu ne penses pas..."'dit-il avant de me mordre doucement la lèvre.
J'inspire fort.
"Et quand je pense a toi.... tu aimes?" Ma main derrière sa nuque glisse sur le côté de son visage. Nos front se collent et ma langue cherche la sienne. Il soupire.
En me serrant contre lui, je sens sa queue tendue encore.
"Tu sens comme j'aime?"
Sa voix est grave. Elle vibre dans ma chair jusqu'entre mes cuisses. Comment tout peut basculer si vite? Si fort ?
Comment l'air peut-il devenir si vide ? Si vide que seule son essence peut le rendre respirable ?
Dans notre étreinte j'inspire sa peau, la parcourt de mes mains, la serre contre la mienne pour qu'elle s'y fonde.
De nouveau, l'orage éclate. Diluvien. Le vent des montagnes lance des bourrasques désordonnées qui, changeant de direction s'abattent bientôt sur nous.
La pluie mord l'instant. Le bouscule. Le sublime peut être. Et j'aurais pu sourire. Mais il me happe. Lui, nous. Cette intensité qui s'allume et s'ouvre comme un gouffre.
Ses mains scellent nos corps, les secondes palpitent. Sa langue emprisonne mes pensées et les extermine. Il ne reste plus que nous, et le désir, dans une solitude dramatique.
Il se lève et me porte jusqu'à l'intérieur. Nous sommes trempés, chaud et humides quand nos corps s'unissent parmi le tapage torrentiel et sous la lueur brûlante des lustres, sur ce canapé où de nouveau cette symbiose impossible s'enflamme.
Insatiable, il faut croire, plus mordante à chaque fois. Plus profonde à mesure que l'épuisement recule et que les tréfonds cèdent.
Ce soir n'est peut être pas tout à fait semblable en fin de compte.
Il plaque mes mains au dessus de nous, fige son regard dans le mien, et je peux voir l'instant ralentir. Non ce soir n'est pas comme les autres, et le désir dans ses yeux se débat. Son corps tendu s'enfonce encore entre mes cuisses et oui, c'est putainement bon. Mais tout à coup, en moi, les choses aussi se débattent.
Un de ces moments de vérité inexplicables passe, cru. Cru quand il me prend, cru dans ce plaisir, cru dans cette proximité qui m'étourdit. Me transperce comme une lame.
“Je t'aime” dit-il avant de gémir. D'une voix serrée, d'un regard implacable avant qu'il ferme ses paupières et gémisse encore.
Difficile à décrire comme sensation. Un souffle qui se coupe. Une âme qui se serre. Que dire d'autre ?
Le serrant contre moi, je bascule notre équilibre, toujours fusionnel et suis bientôt au dessus de lui. Une main sur son torse, je peux sentir son coeur battre. Mes hanches qui m'empalent en va et vient sur sa queue me font serrer la mâchoire. Cambre mon épine dorsale.
Les sensations sont étrangement exacerbées. Presqu'impitoyables. Ses doigts glissent entre mes cuisses trempées et m'excitent quand tout mon être déjà est au bord du vertige. La magie de cette harmonie électrise mon corps, ma peau est frémissante sous mes doigts. Une de ses mains se joint à la mienne sur mes seins. Sur mes tétons durs, tendus. Je me sens jouir, je vais jouir à ce rythme éperdu.
Tout se crispe d'abord et puis tout explose.
Mon visage contre le sien, le souffle évidemment anarchique, je soupire :
“Je t'aime” dans l'explosion.
Des mots qui me rassemblent quand j'ai cette impression de m'être dispersée dans l'air. Ses bras forts m'enlacent. Et avant que j'ai le temps de comprendre, il est derrière moi et s'enfonce encore dans ma chatte humide.
“Tu veux me faire mourir?” articulé-je dans l'extase, violente.
Une de ses mains claque sur ma fesses.
“C'est trop bon de te prendre, tu comprends ça ?”
Je crie, crie vraiment fort, quand la jouissance arrive encore et qu'il ne s'arrête pas. Qu'elle explose et qu'il ne s'arrête pas. Et qu'elle revient, encore et encore , en vagues comme si elle s'écrasaient sur un rivage démonté par la houle.
Je me sens couler, crouler. Crier.
“Putain...” gémit-il, à bout, en se retirant juste à temps pour gicler sur mes fesses.
Au delà tout, je reprend mon souffle, il s'affale contre moi.
“Tu me rends complètement dingue” souffle-t-il.
Je crois que même si j'essayais je ne saurais plus parler. Il fait ça trop souvent :lal : En me faisant l'amour comme un dieu, ou d'un simple regard.
Je souris. Je ne sais pas pourquoi, l'histoire des huit dernières année jaillit dans ma mémoire et défile en une demi seconde. Cette première fois où je l'ai vu, l'expression illisible de son visage. Cette violence que j'ai pu voir en huit ans s'effacer peu à peu dans ses sourires. Ses maladresses d'humanité qu'il ne savait pas résoudre. Son coeur emmuré par ces forces qu'ils n'auraient jamais dû apprendre et que j'ai pourtant appris à admirer . Cette innocence qui a percé peu à peu dans ce regard, et cette liberté que je peux voir jaillir aujourd'hui et qui me donne envie de pleurer.
“Tu me manques m'a-t-il dit un jour, est ce que ça va ? est-ce qu'on peut dire ce genre de vérité ? est-ce qu'on peut dire quand on a mal ?”
Des réunions en pagaille à des heures impossibles m'avaient empêché de le rejoindre à la villa depuis déjà plusieurs jours. J'avais écouté sa voix, souri d'une profondeur dans mon coeur douce-amère.
“C'est un des plus grands courages que je connaisse” avais-je répondu. Et je l'avais écouté penser dans le silence.
***
Quand nous reprenons un semblant de conscience, il a cette idée peu recommandable vue la tempête, d'aller à la piscine. Irresponsables, nous sortons dans cette folie de vent et de pluie, main dans la main, nus et tranquilles quand bien même devant nous s'étendrait un abime.
L'air est lourd, chaud même lorsqu'il fait résister nos corps, mêlé au goutte d'eau qui grondent sur le sol. Un décor de jugement dernier presqu'a propos, si différent de la tendresse de notre étreinte lorsque nous entrons dans la piscine.
Son corps est une caresse contre le mien, mes bras autour de son cou approchent nos lèvres. Quand je l'embrasse je me demande si la douceur est comme la haine, si elle résonne dans l'univers. Si oui, alors nous aurions toujours ça. Toujours toujours. D'avoir pu unir si profondément ce que nous sommes.
Une fusion qui a duré jusqu'à l'aube, dans l'eau quand il m'a prise de ses doigts, dans la baignoire emportée par la chaleur et l'ivresse des essences florales, lentement. Et sur le lit encore, où il m'a prise jusqu'aux premiers rayons du jour.
***
Après des heures trop courtes de sommeil, c'est sa langue entre mes cuisses qui me réveille. S'insinuant dans ma fente encore sensible. Ses mains écartant mes fesses, son souffle qui m'effleure me font mouiller l'esprit encore embrumé de mes rêves.
Son gland déjà humide aussi glisse entre mes lèvres et fini par s'enfoncer doucement dans ma chatte. Nos souffles percent ce silence matinal et s'élèvent au rythme de ces va et vient en moi. Je le sens s'allonger contre moi, son visage au creux de mon cou, ses lèvres sur ma peau comme à chacun de nos réveils ensemble.
Les gémissements sont des murmures. La violence a disparu de nos corps. Le plaisir s'écrit comme les lignes d'un serment, celui renouvelé mille fois, de ne jamais oublié la gratitude de s'aimer aussi fort sans jamais s'être fait de mal.
Quand il expire, et tremble, nos doigts entremêlés se serrent. Son visage contre mon épaule se blotti en douceur.
Et je sens des larmes s'écouler sur ma peau. Est-ce que je devrais dire quelque chose ? Ai-je quelque chose à dire ? Au final, en le prenant dans mes bras, je me rend compte que non. Il n'y a rien de plus que je pourrais dire.
A cet instant l'alarme de mon téléphone retentit. L'écran affiche : 9h réunion politique.
Et soudainement je me rappelle que les destins des uns et des autres peuvent bien s'écorcher, il y a toujours l'avenir. A vouloir. A rêver. A construire inlassablement.
Epilogue
“Il va falloir que tu prennes une partie de mon coeur” dit-il le regard plein d'une rage que je n'avais pas vu depuis longtemps. Sa main qui prend la mienne et la place contre sa poitrine tremble.
“Il va falloir que tu la prennes et que tu la gardes. Sinon, je ne saurai pas comment faire”.
Difficile de prévoir avant d'avoir vécu, la déchirure d'une dernière fois. J'aurai pu fondre en larme, juste là, à quelques centimètres de ma voiture. Mais à quoi est-ce que ça servirait ? Est-ce que j'en suis capable de toute façon?
La paix prend parfois une forme étrange. L'effet qu'il a sur moi est impossible, définitivement impossible. Je le prend dans mes bras, le serre contre moi du plus fort que je peux sans pouvoir dire un mot.
Et je finis enfin par trouver me voix.
“Tu es comme l'océan, même si je voulais te fuir à l'intérieur, je finirais par comprendre que tu es partout autour de moi”
Mes lèvres effleurent les siennes, inspirent plus profondément que jamais et déjà presqu'en retard, je me retourne et rentre dans ma voiture.
***
Quand je démarre, et pars, cette vision de lui immobile dans le rétroviseur me fait fixer la route et me concentrer sur le chemin opposé qu'elle dessine.
Dans ce que je suis en train de faire je peux sentir ce que j'ai déjà fais.
J'ai déjà aimé. Aimé, fort, de toutes ces forces que j'ai et de toutes celles que j'aurais tant voulu avoir. Et j'ai senti cette déchirure déjà. Celle de partir. Parfois en étant convaincu de faire pour le mieux, parfois par contrainte, mais ce vide, qui mord, envahit jusqu'au désespoir est une vieille connaissance lol.
Et j'ai connu déjà cette sensation d'avoir brûlé mon corps. Mon âme. Mon être, jusque dans ces limites qui font surgir l'extase au point où elle fait mal. La rage au point où elle se consume. Et l'épuisement au point de ne plus avoir la force de quoique se soit.
Ces émotions si fortes ont parfois dû me donner la sensation de mourir Et parmi elles, sur ce chemin que je parcours la tête presque vide, il y en a une que je croyais connaître, mais qu'il m'a fallu en réalité 26 ans pour comprendre.
Celle qui pourrait à cet instant me faire regarder Dieu en face sans trembler . Une qui me fait me sentir au sommet du monde malgré cet avenir que je devrais craindre.
Une émotion. Un lien. Un mot. Sublime. Invulnérable.
La confiance.
fin.
***
A cet être impossible...
Les dernières fois...c'est drôle quand on y pense.... Enfin drôle... Non les dernières fois sont fatidiques.
Comme une ligne rouge, aiguisée comme un fil de rasoir.
Oui, les dernières fois tranchent. Elles coupent l'avenir. Et si ça saigne?
Au fond qui peut savoir? Qui peut savoir avant d'avoir vécu? On ne peut pas.
On ne peut que deviner. Et c'est peut être pire.
***
Les semaines se sont écoulées. Ces heures innombrables, innombrables en apparence. Magiques, impossibles. Et cette paix à chaque instant presqu'absurde.
Et puis... Une date et un numéros de vol en provenance d'Australie.
La ligne rouge était là.
Elle revenait.
Il retrouvait son couple.
Et je n'allais pas me mettre entre eux. Difficile de justifier une telle décision dans des circonstance pareilles. Parler de principes ? de respect ? Ces mots ont-il encore du sens ? Je me suis posée cette question, au milieu de mes nuits blanches. Sans pouvoir répondre.
***
Quand j'arrive ce dernier soir, le vent souffle fort.
L'univers se déchaine ai-je pensé, il extirpe tout. Ca semble un bon soir pour faire ça...
Le portail électrique de la villa s'ouvre, et je peux entrevoir les lumières filtrant par les grandes baies vitrées. Chaleureuses dans cette nuit où les éléments semblent en rage. J'ai hâte qu'elles me recouvrent.
La villa est grande, construite de pièces spacieuses et épurées, donnant en ouvertures sur une nature magistrale. Une vallée magnifique de vie, de noblesse, d'énigme, cernée à l'horizon par la mer .
Un paysage plein d'âme, prégnante dans les murs. Dans l'air, dans la géométrie qui dessine ces lieux.
Il est au bar lorsque j'ouvre la porte, et comme à chaque fois, ce même sourire allume son visage. Un de ceux tellement purs qu'ils ébranlent. S'infiltrent et irradient.
Je souris aussi, invariablement, et avance vers lui. Et survient l'étreinte de nos corps, à ce son familier de nos souffles qui s'animent. Mes lèvres effleurent sa peau, son visage au creux de moi, mes mains avides de cette plénitude qu'il m'apporte.
“Coucou”murmure-t-il.
Je l'embrasse doucement, et réponds tout contre ses lèvres.
“Coucou toi”.
Nos fronts se collent.
“Tu as passé une bonne journée ?” Je demande.
Il hoche la tête en me serrant plus fort. Et je souris encore.
“Raconte-moi”
Alors il parle et j'écoute. Un récit qui dessine ses contours, des traits si forts et d'autres comme des nuances. Et d'autres encore, comme des lueurs.
Et il me demande aussi, de lui dire. Moi. Et je le fais.
Une mise à nue rituelle de nos rencontres. Celle de l'âme. De nos têtes rarement mises en ordre. Toujours en quête.
La discussion referme des portes invisibles autour de nous. Arrête le temps. Fuse souvent en fous rires. Nous emporte au fil d'une bouteille de vin et d'un repas qui passent sans qu'on s'en rendent compte.
C'est étrange comme tout est semblable. Comme si ce soir était un autre soir. N'importe lequel.
Penchée à la rambarde, un verre de Chivas aux bords des lèvres, je regarde ces forces titanesques qui s'affrontent. La nuit est impressionnante. Lorsqu'il s'approche, j'entrevois fugitive sur son visage, une expression que j'aurais pu attendre. Que je ne voulais pas voir pourtant.
L'angoisse. Incisive. Elle nous a rattrapé.
“Tu sais...” je brise le silence soudainement lourd.
“Je n'ai pas l'intention d'avoir peur. dis-je sérieusement. Ni d'hier, ni de demain. Et j'ai décidé y a un moment déjà de ne pas avoir peur du présent.”
Il me regarde, ses yeux d'une profondeur qui me déchire. Des mots se bousculent à l'intérieur, funambules au dessus de cette situation trop compliquée.
Une main se pose sur ma joue, et avec une lenteur suspendue, tendue devant l'avenir, ses lèvres approchent des miennes. Un contact d'une violence sourde, scellée lorsque nos langues se trouvent. Exhalée quand nos conscience s'y jette pour s'y perdre.
Le tonnerre éclate. Gronde. Est-ce que le ciel rugit à notre place ?
Ma main rejoins sa nuque.
Oui il doit faire ça.
L'intensité infeste ma chair, l'amour me brûle. Qu'ils viennent. Oh, ils n'ont pas besoin de permission, j'ai appris ça avec les années. Mais je ne crains plus rien d'eux. Plus maintenant. Pas avec lui.
L'espace d'une seconde, il quitte ma peau. Et retire son T-shirt.
J'inspire. Il est fou.
Mais il peut l'être, tant qu'il veut, je le serai avec lui.
Je souris timidement quand je me déshabille, et une fois qu'il me retire mon soutien gorge, nous sommes nus tous les deux.
Le chaos est tout autour, je peux le sentir sur ma peau. Sur le bout de mes seins, dans le creux de mon cou. Et sa fureur m'excite.
Lui reste silencieux. Magique. Excitant d'une manière si semblable.
J'avance d'un pas, j'ai envie de lui. Envie de le sentir. Envie de sentir son excitation comme si c'était la mienne. En effleurant son corps, je descends et pose genoux à terre. Quand je relève le regard, je vois ses yeux remplis de ce désordre qui me rend folle.
Doucement, de ma langue je caresse sa queue déjà dressée devant moi.
“Mmmm” sa voix résonne dans l'air, dans ma tête. Comme une vraie drogue.
Sa langue passe sur ses lèvres quand la mienne passe sur son gland excité, qu'elle tourne et l'excite encore plus.
“Mmm oui, vas-y donne-moi ta langue”
Et j'obéis, je lui donne. Encore, encore et encore. Jusqu'à ce que, quelques instant plus tard, il s'enfonce entre mes lèvres. Dans ma bouche. J'aime ce désir si fort qu'il dégage, qu'il assume. Et j'accompagne bientôt ses mouvements d'une main. Peu de temps après je peux sentir qu'il va jouir. Mais il se retire, le souffle court, à peine audible parmi le vent qui souffle.
Il vient chercher mes lèvres quand je me relève.
“Je veux venir en toi, bien au fond de ta chatte, entre tes cuisses ouvertes.”
Je souris n'ai pas le temps de lui dire que j'ai envie qu'il me prenne, que déjà ses lèvres sont sur le bout de mes seins dur. Il suce, les prends et cette envie à l'air libre est presque toxique quand j'inspire.
Il m'attire sur un des bancs en bois massif près de nous. Et me fait m'asseoir sur lui, son visage caressant ma poitrine. Son regard perce le mien, et je peux voir cette étincelle indescriptible.
Une seconde passe, et sa langue goute de nouveau ma peau. J'inspire fort, expire en tremblant. Quand avec provocation elle passe sur mon téton, ces yeux sont comme du feu liquide.
“Tu sais combien rêvent de faire ça ?” demande-t-il un sourire arrogant sur les lèvres.
Surprise, j'éclate d'un rire qui se noie lorsque, ce qu'il me fait, me fait gémir. C'est bon, trop. Excitant, trop aussi.
“C'est toi, seulement toi qui me fais mouiller” murmuré-je avant de prendre ses lèvres entre les miennes, ondulant mon bassin pour qu'il sente à quel point je suis trempée.
Sa bouche retourne à mes seins et un de ses doigt voyage jusqu'à ma chatte. Et caresse doucement mon clito.
“Tu es en train de me rendre dingue” avoué-je.
“Tu me rends dingue” répété-je dans le même souffle.
Oui, il me rend dingue. A tellement de titres. A la limite de tellement de gouffre. In extremis, il me donne des ailes.
La pluie éclate, fort. Ma voix éclate avec elle.
Il m'embrasse, se relève en m'entraînant avec lui. Une de ses mains détache mes cheveux, il passe ses doigts parmi eux et serre. La douleur me fait sourire et ma langue provoque ses lèvres. Un face à face, comme l'affrontement des deux moitiés d'un tout. Nos souffles se mélangent, brûlants, erratiques.
Si nous étions ennemis, là encore, il serait le meilleur. Le plus fort, le plus redoutable. Et le plus respectable. Et nous aurions sans doute les mêmes armes.
Il me retourne, me cambre à la rambarde, et se colle à mon dos. Sans dire un mot, je sens sa queue qui rentre en moi, et très vite, des mouvements rapides butent tout au fond de ma chatte.
Ma voix ne trouve d'abord pas de souffle, à court de tout alors qu'il me prend fort. La pluie s'écoule sur ma peau, le vent chaud et humide glisse sur mon visage. Le tonnerre rugit et le plaisir qui explose entre mes cuisses m'arrache des cris qui se perdent dans le vacarme.
Je sens ses doigts sur ma peau, traçant les sillons de mon dos et les formes de mes hanches. Rudes, fermes comme s'il forgeait mon corps.
Je crois pouvoir dire le prix de chacune de mes victoires. Chacune d'entre elle, dans ma vie. Je peux dire aussi la lumière dans chacune de mes défaites.
Et je perd. Là. Je me sens perdre, encore, face à l'intensité. Et cette lumière m'aveugle. Elle m'étourdit. M'envahit. Me surpasse même.
Sa main claque sur ma peau, avant de posséder une de mes mes fesses au creux de sa paumes. Nos gémissements sont continus, notre union fait échos à toutes les violences. Donne sens à toutes les paix.
“Je vais jouir...
-Vas-y, je veux te sentir autour de ma queue”
Il accentue la force de ces coups de reins, va me chercher encore plus loin.
“Regarde”
Une main sur ma nuque me fait tourner la tête à droite. Une vitre ferme la terrasse, avec la lumière, elle est comme un miroir. Et je me regarde, en train de me faire prendre, au bord de moi même.
“Tu vois, tu es à moi...”
L'orgasme arrive, il me ravage, semble partir du fond de mon âme et pulvérise le reste. Je me cambre, son bras autour de moi quand les spasmes me collent contre son torse. Un de mes bras derrière sa nuque penche son visage vers le mien. Et je finis de gémir entre ses lèvres.
Il m'embrasse et me retourne dans son étreinte. Nous sommes à bout, essoufflés. Pourtant j'en veux encore.
“Tu me fais ressentir des choses pas souhaitables je crois”
J'éclate de rire à ses mots. L'embrasse en cherchant sa langue.
“Arrête de réfléchir, prend moi”
Son regard me reproche presque de jouer avec le feu. Son sourire me dit lui, qu'il devrait avoir l'habitude.
Il se mord la lèvre.
Il pousse les paquets de cigarettes, les verres posés sur la table, me soulève avec une facilité qui me fait sourire, me pose sur le dos. Tout au bord. D'un mouvement encore il est en moi. Des sensations qui irradient à l'intérieur, de plaisir, d'excitation à me faire perdre la tête. Putain, qu'est ce que c'est bon.
“Comme ça ? demande-t-il la voix tendue.
“Oui, comme ça, continue” murmuré-je.
Son regard est vide de limite. Rempli de cette folie qui rend vivant jusqu'à l'impossible. Et il me prend de toute les forces qu'il a. De toutes celles qu'il lui reste. Et il prend tout ce que j'ai. Ma voix laisse échapper tout ce que j'aurais pu garder. Mon regard croule. Mon être n'a plus rien à retenir.
J'ai rarement frôlé de telles limites. Celles déjà au delà des limites.
Happé par l'infini, sa voix s'élève, plus fort et d'une manière que je n'avais jamais entendue. Et il finit par exploser. En moi, il tremble. Un moment suspendu dans l'Histoire.
Il gémit encore en reprenant son souffle, d'une voix rauque. Son corps moite, à bout de souffle contre moi.
Je reprends difficilement mes esprits.
“Tout au fond de ma chatte entre mes cuisses ouvertes. Tu as eu ce que tu voulais ?”
Il rit, me serre contre lui.
“Oui, j'ai eu ce que je voulais. Bien plus encore.”
Fébriles, après quelques minutes, nous nous asseyons sur un des bancs, moi blotti entre ses jambes. La pluie a cessé. Un calme étrange s'installe, quand nous allumons chacun une cigarette.
J'inspire, expire un nuage de fumée que je regarde s'élever dans l'air.
Je ne veux être nulle part ailleurs. Je pourrais vouloir. Pour mille raisons, j'aurais pu. C'est si facile. De douter je veux dire. De se demander, où est vraiment notre place.
Je n'ai jamais eu je crois, autant de raisons de me poser cette question. Dans le tourbillon de mes sentiments, pourtant, je n'ai jamais été sûre de cette manière.
“A quoi est-ce que tu penses ?” me demande-t-il.
Je contemple l'instant et finis par répondre en me serrant contre lui.
“A la certitude
-Laquelle ?
-La nôtre”
***
Une nuit qui n'était pas prête de finir...
La suite bientôt...
La suite de Comme l'océan...
Bonne lecture
***
Je la sens lorsque mes paupières s'ouvrent et que j'inspire. J'arrive à reconnaitre son désordre. A sentir sa force.
L'envie. L'envie de sexe. L'envie de lui. Qui se crispent entre mes cuisses.
Putain... Je murmure.
Et puis je pense: c'est déjà assez le bordel comme ça, ne commence pas... Tu sais très bien que c'est une mauvaise idée .
Ca doit faire presqu'une semaine qu'on ne s'est pas vus. Une semaine depuis ce soir là où nous avons fait l'amour. Des heures durant jusqu'à s'épuiser et dormir... se réveiller de nouveau et faire l'amour encore.
Nous nous sommes quittés sans pouvoir dire grand chose. La confusion dans nos êtres, la paix dans nos corps. Mais nos têtes vides.
Et je ne dois pas avoir beaucoup avancer depuis. La cohérence? Je l'ai sentie au contact de sa peau, entre ses bras, mes lèvres contre les siennes. Difficile de la trouver sous une autre forme. Les mots s'effondrent dans mon esprit. Les pensées se mélangent.
Ce qu'il s'est passé est dingue. C'est d'abord dingue de l'avoir fait soyons réalistes. Et il y a le reste. Le plaisir, le désir, l'abandon, cette fusion alchimique terriblement excitante et pas seulement. Les alchimistes cherchaient à transformer la terre en or. J'ai vécu l'or. Nous avons été l'or.
Et ça c'est plus que dingue. C'est... c'est... cataclysmique.
Il n'est pas célibataire.
Et... à ce propos, moi non plus.
Nos deux moitiés sont à l'étranger pour leurs études. Nos deux histoires tourmentées à leur manière, agitées dans nos coeurs.
Et nous, nous... côte à côte pendant le meilleur et pendant le pire.
Je soupire. Il me faut une douche froide.
“If I lay here, if I just lay here.... would you lie with me and just forget the world ?” (Snow Patrol, Chasing cars)
La sonnerie de mon téléphone.
L'écran affiche son nom.
“Allo ?
-Si tu continues à ne pas me parler, je vais mal finir. ”
J'éclate de rire.
Toutes les chances que moi aussi...
“Personne ne veut ça répondé-je en souriant.
-Comment tu vas ?
-Bien et toi ?
-C'est... c'est... un peu...
-Le bordel ?”
Il rit.
“Oui le bordel.
- Je ne veux pas de bordel entre nous. Je sais que ma bonne volonté n'est pas la chose la plus évidente en ce moment, mais je t'assure c'est vrai. “
Il rit encore et un silence s'installe.
Il reprend : “ Ce n'est pas nous le bordel. C'est étrange ce sentiment que j'ai... que le bordel, c'est tout le reste.”
Ses mots atterrissent dans ma poitrine comme une pierre.
“Je termine à 18h, je peux venir te chercher ? J'ai besoin de te voir...”
J'inspire.
“D'accord”
***
Assise au cinéma ou lorsque nous sortons. Sur le chemin jusqu'à la voiture. A chaque moment, cette sensation me trouble. Une sensation d'évidence que j'essaye de ne pas fixer.
Au restaurant plus tard, encore je dois me débattre. Dans la pénombre de la terrasse extérieure, dans les langueurs lancinantes du rivage en contre bas. Son visage se dessine en clair obscure, son regard me subjugue. Et ses mots, sa voix. Sa confusion et sa force calme. Sa douceur, ses maladresses et son sourire.
L'évidence.
Elle appelle nos peaux. Extirpe le contact. L'exhorte en effleurements électriques. Je lutte pour garder l'esprit clair.
Nous finissons par descendre sur la plage. Pas de sable blanc ici, mais du sable noir. Fin sous nos pieds. En grandes étendue formant la baie. La nuit est claire, à peine marbrée de nuages. Calme, devant cette mer au reflets argentés.
La dernière fois que nous nous sommes retrouvés la nuit seuls sur une plage c'était il y a 8 ans. Le soir de notre rupture.
Une histoire avortée à l'époque, par mon coeur trop endurci sans doute. Ou trop naïf je ne sais pas. En tous cas par une impossibilité de m'investir dans une relation.
Ce souvenir doit nous traverser en même temps j'en suis sûre. Il passe de longues minutes à fixer le ciel et moi, à quelques mètres derrière, assise sur des rochers, je le regarde lui.
“Tu es impossiblement belle, tu sais ça ?”
Son honnêteté me met à cours de mot. Un comble quand j'aspire si fort à la franchise et me retrouve démunie devant elle. La vérité entre ses lèvres est intransigeante.
Je ne répons pas, je perd mon souffle seulement.
Il se rapproche, quasi mystique dans l'obscurité et je me tend à chacun de ses pas. Lorsqu'il est trop prêt je me lève nerveuse.
“Peut être qu'il faut juste attendre que ça se calme”
Il rit un peu. Et je finis par rire moi aussi. Je ne suis même pas assez convaincante pour me convaincre moi même.
Il vient jusqu'à moi et murmure :
“Embrasse-moi”
Ses yeux expriment la confusion et l'impuissance. S'il n'y avait pas cette paix étrange en moi, sans doute que ces deux émotions me glaceraient le sang. Mais l'air est chaud, terriblement chaud quand j'inspire, dans mon souffle, dans mon être. Je passe une main sur sa joue et rapproche doucement son visage et nos lèvres s'effleurent.
Combien de jours que je crève d'envie de faire ça ?
Mes lèvres cherchent les siennes plus fort, dans une douceur et une intensité qui font trembler mon monde. Et nos langue se trouvent, dansant ensemble dans la nuit suave au rythme des vagues sur le sable.
Ses mains se posent sur mon corps, sculptent ma peau et me serrent contre lui.
Je n'arrive pas à décrire cette fougue qu'il fait naître. Je n'arrive pas à la comprendre.
Ses mains sur mes cuisses, il me soulève avec une tranquillité qui transpire le feu, et s’assoit sur les rochers.
Ses lèvres glissent sur ma peau jusque dans mon décolleté alors que je sens sur mains sur mes fesses.
S'en est fini d'être raisonnable. Depuis longtemps déjà je crois.
Tout en l'embrassant je défait la boucle de sa ceinture, sans rien dire, sans pouvoir rien dire. Quand je me lève je lui retire son jean et son boxer, et je retire mon short.
Je reprends ma place, mon string déjà trempé contre son sexe déjà dur. Il soupire, désordonné quand il me sent humide contre lui.
Mes yeux sont fixes dans les siens. Il m'a manqué. Lui entre mes cuisses, le souffle court m'a manqué. Sa peau contre la mienne. Ses bras autour de moi et son regard trouble.
Ecartant mon string, après quelques seconde je m'empale doucement sur sa queue. Il s'empêche de gémir et je respire profondément pour faire de même.
Lentement, profondément, je m'enfonce en va et vient jusqu'à la garde, mes yeux dans les siens, la respiration irrégulière tellement le plaisir est fort.
Ses mains sur mes fesses suivent le rythme de mes hanches, quand elle ondulent, elles suivent la cambrure de mon dos.
Le sentir. Ca aussi ça m'avait manqué.
Le restaurant n'est pas très loin, et on peut distinguer dans la pénombre la lueur des torches extérieures. Au bout de quelques minutes je dois me mordre la lèvre pour garder silence.
Mais peu à peu tout devient trop fort. Son corps se tend tout entier, le mien ondule erratique, mes ongles griffant sa peau. Nos bouches étouffant nos voix.
Une main entre mes cuisses, il caresse mon clito.
Je serre les dents, peine à respirer pour contrôler ma voix. Il me regarde et me livre aussi les limites qu'il approche.
Il y a des fois, où les limites m'étouffent. Il y a des fois, où j'arrive à les haïr. Il y a des fois, où j'aime qu'elles perdent.
Je retire mon t-shirt et change assez de position pour que nous soyons plus libre. Il comprend ce que je veux.
Il semble sourire de mon inconscience.
“Vas-y viens” lui dis-je.
Et au plaisir succède une sorte de transe. J'aime quand les limites perdent. Physiquement quand je me sens submergée. Dans ma poitrine quand j'ai envie qu'on se consume. Dans mon esprit quand je le sens s'éteindre.
Une explosion. L'univers veut du cataclysme, alors soit. Je ne vais pas me débattre contre lui, et je le sens tout entier en moi. Tout entier dans ses yeux, qui sont mes miroirs les plus pures. Les seuls aussi fragiles que les miens au delà des remparts.
Et la jouissance. Synchrone parce qu'il m'a attendu.
J'inspire comme si c'était mon premier souffle. Celui à la naissance, chargé du premier air. J'ai l'impression l'espace d'une seconde, de ne plus rien avoir. Ni d'histoire, ni de nom, ni rien. Qu'il vient de prendre tout ce que j'ai.
Qu'il est paisible d'être démunie de tout.
Sa main qui effleure mon visage tremble.
“Ton absence... je ne suis plus sûre de pouvoir la supporter”
J'écoute ses mots. Je souris.
“Tu peux tout. Tu es l'être humain le plus fort que je connaisse.”
Je le serre fort contre moi.
“Bien plus fort que moi”
***
Quelques minutes plus tard, nous entrons dans la mer, nus, minuscules dans ce mystère immense. Le bruit de l'eau sur nos corps est comme un murmure millénaire.
Je fixe l'horizon dans cette fraicheur silencieuse, ma main dans la sienne.
Je ne comprends pas comment ça fonctionne. Tout ça. L'univers. L'existence. Tout m'échappe en ce moment.
Et quand je regarde devant moi, c'est bien elle que je vois, l'incertitude. Implacable, splendide à sa manière dans ce ciel parsemé d'étoiles.
Et comme à chaque fois qu'elle me submerge, il me serre dans ses bras, et plus rien est grave.
Derrière moi je sens son sexe tendu entre mes cuisses, je passe ma main derrière sa nuque quand il me pénètre. La friction de l'eau me fait presque mal. Sans un mot je le sens encore au fond de ma chatte et j'expire.
Et je finis par gémir à cette sensation. Cette sensation de lui qui me prend.
***
Il y a 5 ans, lui et moi assis sur un deck, seuls encore éveillés après une fête, achevant une bouteille de whisky devant l'aube.
“Il faut que tu me promettes une chose Alex.
-Quoi ?
-Si un jour je me perds, il faut que tu me le dises...
-Euh, c'est moi qui suis souvent plus perdue qu'autre chose...
-Promet-moi.”
***
Quand encore je le sens jouir, je me demande :
Est-ce que nous sommes en train de nous perdre ensemble ?
fin
Tes yeux. Tes yeux sont comme des miroirs. Quand ils me fixent toujours, j'ai l'impression de m'y voir avec une exactitude qui parfois me dérange. Je voudrais me sculpter à l'intérieur, telle que je voudrais être. Sans y voir une rature, sans y voir une fêlure.
Dans cette pénombre, ton regard brûle. Peut-on contenir un feu ? Dis moi ? Quand il mord ? Quand il est trop fort ? Ou quand il est comme celui là, qu'il vient du fond des âges et qu'il ne fait pas peur ?
J'en tremble, mes certitudes croulent. Mon cœur se serre. Dans tes yeux, il n'y a d'ordinaire que la glace... je l'ai vue fébrile, instable, fondre, s'anéantir peu à peu. Jusqu'à en arriver là, alors que je sens ton souffle sur mes lèvres.
Un instant. Cet instant suspend nos existence, tu le sais. Au delà de l'impensable. Au delà de l'acceptable, de l'envisageable, du souhaitable ça c'est sûr. Mais il est là. Ton regard brûle jusqu'au larmes.
“Tu me rends fou”
Tu me murmures.
Un aveu qui s'écoule dans mes veines, qui doit me fendre l'âme. Mais, oui, nos regards brûlent.
Ma main se pose sur ta joue, caresse le contour âpre de ton visage, d'une barbe de 3 jours qui aiguise ton charisme. Cette force que j'effleure de ma peau parmi cette douceur omniprésente. Envahissante si fort.
Elle fait presque mal quand je me penche. Encore. Et que nos lèvres se touchent. Mes yeux clos se froncent à ce contact. Ton souffle tremble. Tes mains me cherchent, possessives du creux de mes reins jusqu'à ma nuque. Nos langues se trouvent, tu me serres contre toi.
Dans cette pénombre, la lune et les étoiles nous regardent, contre ce mur où nos existences flanchent.
Tu es prêt ? Vraiment ? Es-tu prêt à lâcher prise ?
Nos yeux s'interrogent. Sur ce qu'il y a dans nos ventres. Ce qu'il y a dans nos cœurs. Sur ce que nos esprits peuvent admettre de défaite. Sur le prix qu'ils peuvent payer l'un pour l'autre.
Nos réponses doivent être les mêmes.
A quelques pas la porte de ta chambre est ouverte. Nous entrons et dès que tu la refermes derrière toi nos lèvres se rejoignent encore.
Rien n'arrêtera ce qui vient de commencer, tu le sais tout comme moi.
Ainsi soit-il.
**
L' atmosphère est si différente. Différente de ce qu'elle devrait être, alors que tes lèvres fondent dans mon cou. Qu'elles me découvrent de cette manière qu'on avait pensé révolue. Décidé révolue. Et que nos respirations surpassent le silence.
L'intensité me perd, elle va me perdre je le sens. Tu vas me perdre. Déjà sous ma peau tu t'infiltres en frissons et tu expires dans mon souffle.
Une seconde. J'ai besoin d'une seconde.
Essoufflée, je te regarde encore.
Pourquoi je n'ai pas peur ? Pourquoi tu n'as pas peur ?
“Je ne sais pas si je dois remercier les dieux ou les haïr pour t'avoir connue.”
Je souris quand je repense à tes mots.
Je ne sais pas non plus.
Je pose mes lèvres sur les tiennes et avance, doucement, vers le lit. J'ai besoin de te sentir, fort, contre moi. Vite. Et je soupire quand, assis, tes bras enserrent la chute de mes reins, que tes mains sculptent mon corps alors que ton visage caresse ma peau.
Ton regard vibre. Le mien s'effondre quand tu me fixe. Quelle utilité à garder des remparts ? Quelle utilité de me protéger devant toi ? Nous avons les mêmes règles. Et nous sommes probablement les seuls. Péniblement, nous sommes probablement les seuls.
Tes mains effleurent ma peau, avec cette douceur incroyable quand tu retires mon t-shirt. Je me laisse faire, levant les bras les paupières closes tellement mon cœur bat fort.
Tu me regardes, l'air subjugué. Cette sincérité là est magique, tu sais ça ?
Une de mes mains glissent sur ton torse, la fusion brûle mes paumes. D'un geste presque contre nature je te pousse doucement. Je veux que tu t'allonges.
La lumière tamisée ressemble à celle du feu. Elle trace les reliefs de ta peau.
Ma langue passe sur mes lèvres. Ma poitrine se soulève à chacune de mes respirations.
Mes doigts passent sur ta cuisse pour aller défaire les lacets de ton short. Il va me gêner. Rapidement. Je sais. Et tu me connais, toi aussi tu sais.
Ton boxer est déjà tendu quand je te retire ton vêtement.
Le désir sous ma peau explose, alors je vais chercher tes lèvres. Ta langue. Je te veux si fort
Je souris quand d'un geste tu dégrafes mon soutien gorge. Je n'ai jamais compris comment tu arrives à faire ça Je me redresse mon sous vêtement glissant sur mes épaules. Mes seins à l'air libre sont déjà excités, ils n'attendent que toi.
***
« Dis moi ce que tu as ...Tu veux que je t'explique ? Tu veux que je t'explique à quel point je t'aime ?
-NON !
-Parce que tu sais je peux le faire mille fois. Et si tu as besoin de ça pour sourire, alors vas-y entre, entre dans mon coeur et regarde. »
...
« Je ne devrais pas avoir besoin de quoique ce soit. Je fais n'importe quoi. Il faut que je rentre.
-Que tu m'aimes ou que tu ne m'aimes pas. Que tu veuilles l'entendre ou non, la vérité je la sens et parfois même, je la paye. Il y a une seule chose qui compte plus que ça à mes yeux... souris, j'ai besoin que tu le fasses. Ne pars pas d'ici énervée.
-Alors, il... il va falloir que tu me serres dans tes bras avant.
-Viens »
***
Je me suis tellement demandée : Est-ce qu'être aimée peut induire en erreur ? Est-ce qu'on peut confondre ? L'amour de l'autre et celui qu'on ressent ?
Est-ce qu'avoir mal peut changer la réalité en mirage?
Des questions dans ma tête, qui m'ont parues comme des gouffres.
Ces derniers mois ont été compliqués. Comme un fleuve torrentiel qu'on remonte. Comme un courant contraire qui fait trembler les jambes, riper les pas. Retenir son souffle, le perdre parfois aussi. A bout.
A cet instant mes lèvres frôlent ta peau, mes yeux sont juste absorbés par les tiens.
« Je crois... je crois que je t'aime ».
Je me rappelle la première fois que j'ai pensé ça en te regardant. Je le ressens si fort à cette seconde.
Un mirage ? Une partie de moi doit espérer que oui.
Mais je crois que je pourrais le hurler et fondre en larmes. A la place, ce soir, je veux seulement qu'on se confonde. Toi et moi, en un seul. Demain ? Demain peut disparaître. Sûrement qu'il le fera d'ailleurs.
Peu importe.
Je fonds dans ton cou, transportée quand j'inspire l'essence de ta peau. Tu me rends ivre, tu sais, d'une ivresse comme une chaleur ardente. Mes lèvres glissent sur ton torse, effleurent un de tes tétons, et tu te tends. Je souris, te provoque du regard, et fait passer ma langue à cet endroit sensible. Encore et encore.
Ton rire perce dans tes soupirs. J'adore ton rire.
Mais il s'efface quand mes lèvres poursuivent leur descente et que mes doigts s'aventurent là où tu me veux.
Là où tu palpites déjà à l'idée de me prendre.
Là où ton excitation est humide au travers du tissu.
Je retire ton boxer et le fait voler à l'autre bout de la chambre. Dressé devant moi, tu trembles quand mes doigts te frôlent d'abord, puis je finis par prendre ta queue au creux de ma main.
Elle glisse, bien chaude entre mes va et vient. Je fixe ton regard quand je me penche, et approche ton gland humide du bout de mon sein. Ce contact nous fait inspirer l'air comme si nous avions mal.
Je me sens moi aussi devenir dure sous cette caresse. Je souris, je suis trempée déjà , je sens et c'est tellement bon. Mais tes gémissement me font mouiller encore plus fort.
Je te fixe avec une intensité qui défit l'univers et te prends entre mes seins. Ta queue est tellement dure, et ton excitation te fait aller et venir sans mal contre moi.
« Tu es folle » soupires-tu.
Je te souris encore, passe ma langue sur mes lèvres.
« Ca m'arrive »
Bientôt ton bassin accompagne mes mouvements. Tu gémis, tes doigts sont crispés entre les draps et tes yeux sont incandescents. Juste splendides. Tu l'es. Ce soir quand c'est bon, mais à mille autres titres.
Je le sens comme si ton être était le mien, ce point de non retour. Et parce que je veux qu'il termine en cendres... ma main reprends ta queue, entame de nouveaux va et vient. Ma langue enfin goute ta peau.
Cette peau fine et délicate de tes bourses que j'effleure avec mille précautions.
« Mmmmhh... »
Puis elle remonte, et affamée tournoie autour de ton gland. Encore. Encore. Et puis, enfin, je te prend dans ma bouche.
La pression de mes doigts augmente un peu, celle de mes lèvres et de ma langue ne te laisse pas vraiment de répit. Elle aurait pu, j'aurais pu vouloir. Mais je n'ai pas la moindre envie de faire ça.
Je te suce, et c'est bon. Excitant, d'une manière qui me surprend chaque seconde. Parce qu'elle me cherche dans mon coeur, parce qu'elle me fait mouiller à avoir mal. Parce qu'à cet instant je suis à toi, rien qu'à toi, jusqu'à une partie de mon âme qui était hors d'atteinte.
Je te sens jusqu'au fond de ma gorge, je te prend jusqu'au fond de ma gorge. Une autre personne, un autre moment, je me serai retirée, mais lorsque je te sens jouir, je te garde. Tu gicles dans ma bouche et mon regard se plonge dans le tien plus que jamais. Et tu me regardes. Et je sais que tu comprends.
Ton corps se tend, magnifiquement tracé dans la pénombre, et tu viens rapidement chercher mes lèvres. Souffle contre souffle, tu sembles chercher tes mots, tremblant encore.
Mais peut être simplement, qu'aujourd'hui, entre nous, à cette seconde, ils ne suffisent plus.
Je te regarde, souris avec cette tendresse qui se mêle dans mes veines au désir, à l'interdit et à cette peur absente. Je te caresse la joue, nos peaux moites déjà si naturelles l'une contre l'autre.
Et quand tu me dis que tu vas me manger et que tu es sérieux, j'éclate de rire.
« Essaye » dis-je en m'allongeant.
Et ce regard, celui que tu me lances, accélère mon coeur dans ma poitrine. Si j'avais voulu dire quoique se soit tu vois, je n'aurais même pas pu. Je n'aurais eu aucune voix, aucun mot. Plus rien.
Ca me mord à l'intérieur, et ne me lâche pas quand tes mains se posent sur mes seins. Ils t'appartiennent et ton regard le sait. Ta langue passe sur ma peau, joue avec elle. Ta langue est chaude, insolente lorsque je sens la pointe de tes piercings. Mes tétons ne sont plus seulement durs. Chaque fois que tu les lèches ou les suces, quelque chose en moi explose.
Je ne contrôle pas ma voix. Plus rien je crois.
« Tu vas devoir changer tes draps » plaisanté-je quand je me sens couler tellement tu m'excites. Et tu m'excites si fort.
Et ça dure une éternité, ton visage plongé dans ma poitrine, avide d'elle.
« J'ai du temps, beaucoup de temps à rattraper »
A ce moment tu me mords et je me sens sur un fil. Je dois crier.
Quand ta bouche quitte ma peau, j'inspire.
Mais je n'ai pas assez de temps. Déjà ta langue est entre mes cuisses. Elle fond sur ma chatte, s'enfonce en elle. Je me tend de tout mon corps, quand elle passe sur mon clito.
Est-ce que tu lis dans ma tête ? Je me rappelle m'être posée cette question, il y a des années entre tes bras.
Tu vas me faire jouir. Je te regarde, je vais jouir je sens. Mon point de non retour finira en cendre.
Brûlé. Par nous.
Oui, ainsi soit-il.
***
« Tu sais toi et moi, on est prêts à mourir pour certaines causes...
-C'est vrai.
-Pour toi Alex, je crois que je suis prêt à tuer »
***
L'extase surgit, me cambre. Me livre. M'abandonne, à toi, d'une manière qui met d'accort chaque parcelle de mon être et qui arrive encore à les surprendre.
Ton regard reste fixe dans le mien et ta langue continue à me faire l'amour alors que les spasmes m'électrisent les uns après les autres.
J'en peux plus. A bout de moi je finis, sans pouvoir prononcer un mot par passer ma main dans tes cheveux pour t'écarter, mais là encore, tu comprends mais tu résistes. Enfin quand tu me libères de tes lèvres, j'ai l'impression que mon corps est en transe.
Tu te redresses alors, et d'une main derrière ma hanche tu me soulèves. Essoufflée encore, je te souris, et viens me placer dans un silence lourd de désir, erratique d'envie, au dessus de ton membre dur.
Mon corps est tendu en arrière, en appui sur mes bras, tes mains sur mes hanches attendent. Doucement d'abord je te sens, glisser entre mes lèvres humides, chaudes et regarde tes paupières se clore.
Et puis enfin, je m'enfonce sur ta queue. Je suis étroite, de nature, et je te sens certainement aussi fort que toi quand ta voix s'élève. Je te sens fort jusqu'au fond de ma chatte et je me mord la lèvre.
« C'est bon » soupiré-je, alors que de nouveau, mes hanches bougent pour te sentir encore.
Mon regard scrute l'expression de ton visage, et la maîtrise que tu dois reprendre sur ton corps. Alors, il est temps que tu me prennes, enfin, comme toi et moi avons envie. Mon rythme accentue la force, et les mouvement, et la vitesse jusqu'à couper mon souffle d'un plaisir qui explose dans mon ventre.
Tu commences à toi aussi, accompagner mes mouvements.
« Oui, c'est ça, prend moi »
Et c'est ce que tu fais. Tu me prends, fort, vite. Sans faiblir. D'abord en me basculant en arrière, serrant mes jambes entre elles pour que je te sente bien entre mes cuisses. Mes cris résonnent avec les tiens, surpassés par cette intensité qui ne laisse place à rien d'autre.
Et puis tu me dis vouloir me prendre par derrière. Et ma main dans la tienne alors que tu me défonce littéralement, de nouveau je te sens. Ton autre main claque sur mes fesses, sculpte la cambrure de mon dos, enveloppe ma nuque lorsque tu m'attires pour avoir mes lèvres.
Nos mots se mêlent, réclament, se confondent, s'écoulent, extirpent.
Des minutes magiques jusqu'à ce que mon dos contre ta poitrine, je te sente jouir. Au bout de toi, de nous, tendu et épuisé, ma chatte remplie de toi, chaude de ton désir et de ta jouissance.
Tendrement nous finissons par nous allonger, toi blotti contre mon épaule.
Tout bat fort en moi, tout. Une partie de nos univers doit s'être écroulée, une autre a étendu ses ailes pour voler et toucher les étoiles.
Ton regard quand tu le lèves vers moi est trouble. Tu sais, j'ai dû chercher, au moins une faille en toi. Au cours de cette année, en t'observant, intriguée oui j'ai dû le faire. Chercher une faille, une faute, une erreur.
Et je n'ai jamais pu trouver. Je n'ai seulement vu que la lumière.
Tu me parles : « on se connait depuis 8 ans mais... est-ce... est-ce que tu existes vraiment ? »
Ta voix tremble, la mienne est serrée dans ma gorge, j'éclate de rire.
« Je me posais la même question » répondé-je avant de te serrer doucement contre moi.
***
Comme l'océan je te regarde. Comme l'océan tu es infini. Comme l'océan, tu vibres en moi. Comme l'océan, où que j'aille, fille des îles, ton appel résonne au coeur de moi. Comme l'océan, en retournant vers toi, je trouverai toujours la paix.
:wub:
Un texte dont je ne suis pas l'auteur mais publié ici à la demande de ma chérie. Complice de mes publications depuis mes débuts sur le forum, c'est avec plaisir que je lui ouvre exceptionnellement les portes de mon blog.
Merci
Comme un éclat de lumière
Ton sourire m'apparaît
Doux et bienveillant
Semblable à ces rayons qui effleurent mon visage
Ma peau s'éveille au souvenir de tes caresses
Je jurerais pouvoir sentir tes mains apprendre mon corps... encore une fois
J'entends le son de ta voix
Au creux de mes songes, je la sens vibrer,
Me pénétrer aussi profondément que ces mots d'amour que tu viens me chuchoter à l'oreille
Et cette chaleur qui m'enveloppe
Comme si jamais je n'avais quitté tes bras
Il me semble sentir ton étreinte, blottie sous ces draps
Encore un éclat!
Tes lèvres délicates qui s'étirent, envoûtantes
Et les miennes... sur lesquelles naît un sourire
Comme ces petits matins à tes côtés...
Je t'aime
Mon amour, au clair de lune, ce clair de lune
j'irai sous la clarté, attendre à ta fenêtre
les yeux éperdus, mes rêves couverts de brume
j'irai, je sais...j'irai de tout mon être...
En contrebas, sous ta lumière, suspendue
j'imaginerai très fort, mes mots grimper jusqu'à tes lèvres
lourds pourtant, déchirants parfois, ils voleraient ingénus
amoureux, fatidiques comme l'aube quand le soleil se lève
Brulants, ils t'effleureraient, cueilleraient le feu liquide
de ton souffle, de ta langue, de ta peau
ils se fondraient en toi, en toi qui est splendide
et que je veux, que je meurs de vouloir comme le désert veut l'eau...
Mes espoirs agités brûlent, comme mes doigts dans ton corps
comme ma bouche sur ta bouche, et mon âme qui se serre
qui se crispe. Alchimiste transforme la en or!
D'un regard, d'un sourire, tu forges l'univers.
Mon monde et la couleur du ciel.
Mon souffle et mon coeur qui bat.
Mes efforts et mes certitudes frêles
qui s'écroulent en amour quand je pense à toi.
Immobile sous cette fenêtre, mes idées se mêlent au traits de ton visage
mon amour, si belle, intense comme le feu
Je souris, chérie, quand je pense cette sérénade
Perdue, évidente... et Forte comme nous deux.
Je t'Aime... :wub:
Je me rappelle vaguement de ce premier jour
celui du premier mot, de la première parole
échangés avec toi. C'est dingue comme le temps court.
Tu ne trouves pas qu'il a une vitesse folle?
Je ne sais pas si j'aurais du retenir sa course
j'aurais du essayer peut être, sans réussir surement
Il aurait ralenti tu crois? oui, je sais que tu en doutes
Tu es la rationnelle, plus que moi en tous cas, incontestablement
Je me souviens des autres. Des jours, je parle.
De ceux qui ont suivi, trop rapides j'ai l'impression
Des nuits blanches, de la gare, de nos rires, de nos larmes
des coups de gueule, des réconciliations
Que nous n'avons jamais eu à faire. Malgré nos différences.
Malgré nos caractères.
Si forts. Ils ont toujours plié devant cette chance.
Si tu savais comme j'en suis fière
Tu as supporté mes retards, mes maladresses, mes doutes
mes principes, mes silences et mes oublis
d'autres choses encore je suis sure, au cours de cette route
qui me parait si longue déjà, et puis
Il y a ces porte ouvertes.
Celles de ta vie, de ta maison, de ton histoire.
Celles de ton coeur surtout. De ta confiance et tout le reste.
"Merci" le dire quand j'y pense, serait si dérisoire.
Et je n'ai jamais compris vraiment. Pourquoi.
Tu aurais surement ri d'ailleurs.
Si cette question, avait trouvé une voix.
Tu sais hein? à quel point, je te souhaite le meilleur.
Bref, j'avais envie d'écrire, besoin peut être.
Peut être parce que j'ai peur de ce dernier jour.
Et toi aussi je crois. On aura l'air bête
Tu seras dans mon coeur... toujours
Je t'aime toi et ta famille, pour l'éternité et où qu'elle soit, ma maison sera la vôtre.
Il y a ces lèvres auxquelles je pense
quand elles parlent ou qu'elles sourient
aux mots qu'elles disent, trop intenses
qui me tourmentent jour et nuit
Il y a ce souffle qui glisse entre elles
chaud, profond, miraculeux, comme un prodige
quand j'imagine, je m'émerveille
et me morfonds en insomnies...
Des questions qui se perdent, futiles
en appel viscéral
Je me demande: " Qu'arrivera-t-il?"
Et je souris. C'est si banal.
Ni exception ni surprise au fond
aucune excuse, aucune méprise, je sais
là où je suis, quand elle m'a dit: "Allons"
je l'ai suivie. Je m'y perdrai.
Il y a ces lèvres auxquelles je pense
Il y a ce corps et ce regard
Il y a elle et mes errances
courues d'avance... Dès le départ...
:twisted:
Encore un poème sorti des archives ^^
Mon amour vide moi la tête
dans mon esprit éteint la lampe
je veux plus voir, que ça s'arrête
plus de lumière aux feux de la rampe
Brûle tout le reste, ne garde que moi
mets moi à nue, sans toutes ces couches
qui m'empoisonnent, ne me lâchent pas
Je les veux loin, plus qu'elles me touchent
Je ne veux que toi, parmi les autres
au fond de moi, seulement tes pas
Mes pensées, quand elles se vautrent
au fond de moi entre tes doigts
tout s'écroule, c'est bien
tout s'envole, au loin
Qu'y a-t-il à savoir? Rien...
Rien de plus, rien du tout
Réfléchir? pas la peine
on le sent entre nous
Tu le sens comme on s'aime?
Mon amour vide moi la tête
dans mon esprit éteint la lampe
je veux plus voir, que tout s'arrête...
Un vieux poème...
Le monde va mal dehors, je m'en souviens
et je l'ai vu, puisque j'y vis, quand j'ai ouvert la porte
je suis rentrée, je l'ai fermée derrière nous deux et rien
plus rien ne filtre maintenant, vers toi qui me transporte
Je me penche à ton air, à ta peau
à cette chaleur qui brûle et tremble
je te respire, et te soupire ces mots
qui n'ont ni voix, ni sens, et qui pourtant assemblent
La seule raison que j'ai, à cette seconde
de vivre, d'exister, et d'avoir existé
dans ces parcelles de moi que l'harmonie inonde
quand seule ma dévotion retient la vérité
Nos deux corps glissent, le sens-tu?
sens-tu comme on se perd toi et moi?
mes lèvres te cueillent, ne te lâchent plus
je suis née pour tes bras
Embrasse-moi, consume-moi!
Appartiens-moi je t'en supplie!
Lorsque je t'aime si fort, je ne survivrai pas
au vide que tu laisserais, aussi forte que je suis.
Et tes gestes... et toi qui est si belle
et toi qui me réclames
et moi qui n'en peux plus, qui sens les étincelles
jusqu'au fond de mon corps et au coeur de mon âme
Je me battrais pour que rien ne te blesse
pour que fragile, tu puisse aller sans peur
A toi qui lis en moi, tu peux lire la promesse
aussi vraie dans ces cris qu'elle serait dans mes pleurs
Lis mais continue! Fais-moi l'amour!Ne t'arrête pas!
L'aube est si loin!Mille et une fois depuis ce Jour!
Combien de fois jusqu'à demain?
Oyé oyé publique! Ceci est un hommage à la femme héroïque qui a la lourde tâche de partager ma vie depuis quelques années. Un jour peut être lui devrais-je une médaille En attends voici un poème à la gloire de son courage. A la l'immensité de ma gratitude ^^
Un conte de fées
La belle au bois dormant s'éveille au chant du soir
son charmant amoureux se penchant sur ses lèvres
Ses paupières fines et belles, délicates et sans fard
s'ouvrent sur deux lumières et leur beauté s'élève
Les cheveux lisses et souples, coulent sur le tissu
comme une mer de soie glissant sur le satin
et d'une grâce fragile, la belle revenue
revient alors au monde comme le jour au matin.
Quelle fantastique histoire! N'est-elle pas merveilleuse?
Si parfaite! Si belle! Qui ne l'a pas rêvée?
Quelle fille ne voudrait pas, être à ce point heureuse
et ouvrir les yeux sur un tel conte de fées?
Le voudrais-tu chérie? Evidemment!
Un seul ennui, je le crains bien!
De cette Belle, malheureusement
de ce conte là, je suis bien loin!
Au petit jour c'est le réveil
au son strident qui nous extirpe
des profondeurs de ce sommeil
que je regrette dès que le bip
Abominable, cruel, vicieux!
Qui me nargue en clignotant
me dit qu'à dormir peu
je l'ai cherché ce dur moment
Cette sensation que mes paupières
ne veulent pas trop éclore
qu'elle faisaient bien les fières
quand la raison criait: "dors!"
Alors toi, du lit tu bondis presque
légère, déjà en forme et rayonnante
et moi, poussant des gémissements grotesques
je me plains, révoltée, seulement semi consciente
Et tu le sais pas, mais c'est bien un discours
que je prononce alors
Un tirade brillante d'ailleurs, contre le temps qui court
contre la vie si dure et d'autres choses encore
Puis enfin je me lève, lorsqu'après 10 appels
je sens bien dans ta voix qu'il vaut mieux que j'écoute
qu'imminente est la hausse terrible de décibel
qui ferait fuir quiconque et causerait sa déroute
Et je ne sais pas pourquoi, certains y arrivent bien
ça reste un étonnant mystère
Pourquoi les jambes des autres fonctionnent dès le matin?
et que les miennes persistent à se croire en haute mer?
Je marche en zigzagant, une main sur le visage
les cheveux en fouillis et les yeux endormis
et je baille et j'avance... Un carnage!
Je vais l'aveuglette soulagée ma vessie!
Je m'asperge un peu d'eau, gronde un peu ses yeux
qui se ferment tout seuls et qui n'obéissent pas
puis je sors et te vois, splendide pour nous deux
me sourire et me dire: "Bonjour mon amour! comment ça va?"
Déjà sur la table, tu as tout préparé
tu me connais par coeur, connais mes habitudes
celles qu'on bouscule parfois, qu'on essaye de changer
pour se dire qu'à 20 ans ah bas les certitudes!
Et auxquelles on revient inévitablement...
parce qu'après tout le reste est résolument moins bon.
Je te vois occupée, toujours clopin clopant
je te rejoins, et te serre dans mes bras, au plus doux des sons.
Ton rire, comme une musique, comme une rivière qui chante
et tes plaintes qui me disent qu'attention, l'eau est chaude
que je vais te faire tout renverser, qu'il faut être vigilante
mais moi je n'entends plus, seulement ton coeur qui bat c'est la plus belle des odes.
Alors là tu sais bien, je veux que tu oublies
l'eau qui chauffe, un cataclysme s'il y en avait
je ne veux que tes bras, au sortir de ce lit
où déjà pas une seconde je ne t'avais quittée.
Tes lèvres sur mon front
tes caresses comme une plume
ta chaleur, ta douceur, qui font
mes jours, mes nuits, ma lumière du soleil et mon rayon de lune.
Tu deviens le refuge de toute mes maladresses
et tu ris encore, et tu me serres plus fort
Le temps peut s'arrêter car alors rien ne presse
même si se serait trop beau, rien ne s'arrête dehors
Tu vois je le sais bien, je ne suis pas le prince
ni la princesse d'ailleurs...
est-ce qu'un jour tu diras: "Mince!
qu'ai-je fais comme erreur?"
Je te l'ai demandé plusieurs fois: "es-tu sûre?"
Je douterais à ta place, tu sais, vraiment!
Je me fuirais plutôt, courant à toute allure
ne me retournerais pas et irais en avant!
Un peu comme Oprhée en sortant du tartare
qui fuirait Euridice à toute jambes lol
Mais tu es sûre, est-ce que c'est pas bizarre?
Si sans doute, quand j'y pense.
Je me dis même que c'est un comble
de la belle je n'ai rien...
pourtant au bout du compte
égoïste, ce conte, c'est le mien.
Merci à toi pour ces matins innombrables. Ceux passés, et ceux à venir.... :)
Une limitation quant à la longueur des billets me contraint à poster la suite séparément. Voici donc, la suite et fin de l'histoire... posté le 07/01/10SUITE-Je danse. Le Boums des basses résonnent dans ma poitrine. J'ai chaud. Je suis ivre.Quand je ferme les yeux je sens le vertige. Le monde autour de moi s'ébranle avec langueur, il est un peu au ralenti. Sauf la musique. Elle, elle est hors de tout.Les morceaux s'enchaînent. Session rock, Systeme of a down, rage against the machine . Je suis déchaînée!Un bras en l'air, je pousse des cris de guerre, saute, rit. Mes amis m'entourent.Quand la musique se termine, je suis essoufflée. Ma chemise colle un peu à ma peau et même le peu de courant d'air qui parvient jusqu'à moi me semble frais. Je souris.Un nouveau morceau commence. Du zouk."Aleeeeeex!!!"Chris me regarde avec une moue de chien battu."Arrrrrrgh Chris! protesté-je-S'il te plaaaaaaaaaaaaaaaait! demande t-elle encore.-Il n'y a pas assez de danseurs dans la bande?-Allleeeeeeeeeeeeeerr!!!!!"Je ne peux rien refuser à ma cousine. Ca me perdra."Ok" soupiré-je.La tête de chien battu et rebattu mille fois se transforme instantanément en sourire victorieux et j'ai bien envie de lui dire d'aller voir ailleurs si j'y suis. Mais je n'ai pas envie de subir encore tout ce cinéma.Chris se rapproche, je pose ma main au bas de son dos, prends la sienne de l'autre. Et je commence les premiers pas.Le zouk se danse d'une manière particulière en polynésie. Des les premiers instant, je sens ce truc qui s'éveille. Le rythme des îles, cette sensualité musicale, entrainante qui fait briller comme des rayons de soleil dans ma poitrine.Chris et moi, on vole sur les notes, fluides. Je la conduis. Elle a le sourire aux lèvres, elle tourne, reviens vers moi gracieusement.Je ressens un petit peu de timidité, c'est pas vraiment explicable. Un truc avec ma pudeur.Pas facile de se gérer des fois! ;)Mais ça fait tellement de bien que je me laisse emporter, focalisée sur cette chose qui vibre en moi.Je casse, nos jambes entrelacées commandent nos hanches en sychronie. Il n'y a rien d’ambiguë entre nous, bien sûr. Mais on se lâche.La conscience des gens qui me regardent s'évapore. Car c'est l'inconvénient de ne pas faire souvent les choses, où d'avoir des réticences à les faire. Quand on les fait, ça devient un événement publique! lol!La chanson s'écoule, et la fatigue de mes membres rajoute à mon sentiment d'aller au bout de moi même.Ma cousine est une très bonne cavalière. Je peux tout faire, elle suit impeccablement. Elle m'impressionne d'ailleurs, et d'un sourire je le lui montre. Elle sourit aussi toute heureuse.Elle est géniale! :DBref! La chanson se termine... Je serre ma cousine dans mes bras, et on sort de la piste. Les acclamations fusent. Dans le brouhaha des cris et des visages qui me sourient, son regard me capte.Audrey me fixe. Son regard est intense, mais sombre. Tendu. Presque énervé.Je veux aller vers elle, mais les autres m'appellent. Des mains sur mes épaules me tirent dans des accolades dont je ne comprends strictement rien, et je finis par détourner mon attention.Je suis saoule et je sens que mes pensées s'embrument. Pourtant je reste lucide sur le fait que j'ai senti un problème. Et je ne veux pas de problème.Quand je reviens à Audrey, elle est en train de danser avec Anthony. Sans m'en rendre compte, j'admire la façon dont elle bouge. Cette sensualité fragile qu'elle dégage, et cette féminité hypnotique qui accroche. Son paradoxe. Son charme.Un peu de temps s'écoule avant qu'on ne se parle finalement."Ca va?" lui demandé-je en me penchant à son oreille.La musique tape."Géniale" me dit-elle en terminant la moitié de son verre cul sec.Elle prends le mien de mes mains, et le pose sur la table pour nous resservir. Je la regarde, confuse par son comportement."Y a un truc qui va pas Audrey!" dis-je. J'ai un peu de mal à faire des phrases correctes.Elles se redresse, me tends mon verre et scrute mon regard interrogateur."Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas envie de dire Alex." me répond-elle, elle aussi est loin d'être sobre.Ce qu'elle me demande est difficile pour moi. Ne pas chercher à comprendre.Mais dans ses yeux, je vois une tempête, quelque chose qui se déchaine. Je vois aussi que tout ça elle veut le garder pour elle. C'est son droit. Bien sûr que c'est son droit.Je recule de quelque pas, lui fais signe de ma rédition. Quand elle a finit elle me tends mon verre puis s'approche de moi.Je retiens un peu mon souffle, quand sa main va jusqu'au col de ma chemise qui devait être défait. Elle le remets en place.Je vois son regard qui va de mon cou jusqu'à mon visage et sens sa main qui cette fois-ci se pose sur ma joue.Nos regards se croisent encore. Je crois que je ne respire toujours pas. J'attends qu'elle dise ou fasse quelque chose. Mais rien. Elle reste comme ça quelque seconde, j'ai l'impression que le vacarme alentour s'évanouit, puis elle s'en va. Elle se recule, puis se retourne et moi je reste figée, fixée sur elle qui s'éloigne.Il y avait du désordre dans son regard.Je passe une main sur mon visage puis me laisse tomber sur la banquette. La situation entre nous est si fragile!Yannick vient s'asseoir près de moi, commence à me parler et difficilement, je m'efforce de m'extirper de mes pensées pour entrer dans la conversation.Les minutes passent ou lui et moi parlons en appréciant cette pause.Chris vient nous interrompre, un peu perplexe."Elle est où Audrey?" me demande-t-elle.Je regarde autour de moi."J'en sais rien.-Je viens de faire le tour de la salle, je la trouve pas. Il est bientôt 4h, je voulais lui dire que c'est moi qui vous ramène."Ca va bientôt être la sortie, et Audrey est introuvable. Ca et ce qui s'est passé auparavant fait naître comme une boule dans mon ventre."Je vais voir dehors" dis-je en me levant.Sans même me retourner, je trace mon chemin jusqu'à l'entrée.Dehors il fait bien plus frais, il y a bien moins de bruit aussi. Seulement celui des voitures qui passent. La lumière des réverbères m'éblouis un peu et je la cherche.Je regarde autour de moi, dans le parking de la boîte ridiculement trop petit. Elle reste introuvable. Je vais jusqu'à l'angle du bloc, et regarde si elle n'est pas de ce côté là. Là non plus, pas de Audrey.Je décide d'aller du côté opposée. C'est là où nous sommes tous garés.Au premier coup d'oeil je ne vois toujours personne. Et je commence à m'inquiéter sérieusement. Je persévère et décide d'aller voir.Je marche vers nos voitures. Entre elles, en retrait de la route, je finis par la voir. Audrey est là. Mais elle n'est pas seule. Antony est là aussi, entre ses jambes en fait, en train de la prendre contre sa voiture.Je me fige. J'ai du mal à réaliser ce que je vois. Mais c'est bien ça.Elle, plaqué contre la portière de la Golf, les jambes écartées. Antony qui souffle comme un buffle dans son cou, qui la pilonne en la soutenant au dessus du sol.Tout s'éteint dans ma tête. Je suis bouche bée. Sous le choc. Je sens sur mon visage engourdi mes sourcils qui se froncent.Je la regarde qui se mords les lèvres pour étouffer ses cris, je vois ses joues légèrement pourpres. Les bretelles de sa robes, indécentes, qui ont glissé sur ses épaules.Chaque image que je vois est une profanation. Un sacrilège. Je sens en moi des choses qui se brisent, qui s'effondrent. Et je suis là impuissante.Pour me secourir, heureusement, j'ai des arguments pragmatiques. Elle a bu. Elle sait qu'Antony n'est pas célibataire, qu'il est avec une autre même s'il rampe à ses pieds. Elle ne doit pas se rendre compte. Elle ne doit pas réaliser ce qu'elle fait.Je commence à m'approcher pour intervenir. Mais après quelque pas seulement, Audrey ouvre les yeux et nos regards collisionnent. Elle a l'air déconcerté un instant, mais Antony s'enfonce de nouveau en elle, et le plaisir la happe.Je serre la mâchoire, attends une réaction. Mais les seconde passent et rien.Au lieu de ça ses yeux se rouvrent et me fixent encore. Cette fois son regard est vide, amère, à peine allumé par l'extase. Il ne me lâche pas, me nargue et je reste immobile."Regarde bien ce que tu rates"Je peux presque l'entendre.Nos regards plongé l'un dans l'autre, elle se crispe peu à peu. Se tend. Ses mains viennent se plaquer sur la vitre de la voiture, et malgré ses efforts visibles, des cris aigus lui échappent.Elle est submergée et son regard veut me fuir. Mais il est trop tard. Je veux qu'elle voit. Je veux lui jeter tout ce que je ne peux pas dire et qui s'étrangle dans ma gorge.Je veux qu'elle lise que j'ai mal et que je suis en colère. Que je voudrais lui mettre une gifle et que ce n'est rien comparé à ce que j'ai envie de faire à Antony. Je veux qu'elle voit les illusions qui viennent de voler en éclat, et celles qui survivront. Parce qu'il y a cinq ans d'Histoire derrière nous, que certaines choses sont gravés dans la pierre. Que ce lien entre nous est turbulents, mais qu'il est aussi véritable, calme, et profond. Qu'il la tenaille même lorsqu'elle s'abandonne à quelqu'un d'autre. Je veux qu'elle voit que ce soir j'en suis désolée plus que j'en suis fière.Il y a tellement de choses que je regrette. Tellement chose qui me déchirent.Je finis par fermer mes paupières. Parmi toute les choses qui ne devraient pas être, il y a ma présence en ces lieux. Je n'ai rien à faire ici. Assez d'insultes, assez de confusion, assez d'indécision. Il est grand temps que je lâche prise. Que je franchisse le pas qui sépare l'instant où on fait un choix de l'instant fatidique où on s'y plie.Je la regarde une nouvelle fois. Une dernière fois. Splendide au milieu de ce décors lugubre."Ne te perd pas."J'espère qu'elle peut entendre.Je me retourne, laissant derrière moi, deux destins écrire une nouvelles page de leur histoire.Quand, j'arrive devant l'entrée de la boîtes, que j'entends la musique qui s'échappent des portes insonorisées, je décide que je ne rentrerais pas.Je me retourne vers la rue, blafarde sous la lumière pâle de l'aube qui arrive. Je vais m'asseoir sur le rebord de la fontaine, d'où plus aucune goute d'eau ne coulent depuis sans doute avant ma naissance.Je fouille ma poche, sors mon paquet de cigarette et mon zippo, que Clara m'a offert il y a quelques années et que j'ai apporté ce soir, sans même y pensé.Quand j'allume une clope, une odeur d'essence passe dans l'air.Foutue soirée.***Plus tard, j'entends derrière moi, la foule qui sort de l'immeuble. Il est 4h du matin.Je me lève, cherche à peine, et vois Chris anxieuse qui guette. Quand elle m'aperçois, un sourire de soulagement se dessine sur ses lèvres. Elle me rejoint."Où est Audrey? me demande-t-elle, tout à coup inquiètes en s'apercevant que je suis seule.Je prends mes affaires qu'elle me tends."Antony l'a ramenée"Et lorsqu'on se dirigent toutes les deux vers les voitures, je sais pertinemment qu'ils sont déjà partis.***Epilogue"La meilleure façon de résister à la tentation, c'est d'y céder"On connaît tous ces paroles d'Oscar Wilde. Et je crois qu'on ne peut pas la comprendre cette phrase. Pas avant d'avoir senti la chute. Cette déchéance de l'esprit qui se sent envahir progressivement, irrémédiablement, par une seule et unique pensée.Quand l'ordre devient anarchie, et que cette anarchie bouillonne, tempête, voudrait jaillir mais reste, prisonnière, contrainte. Quand elle se débat, et qu'il n'y a plus rien d'autre dans notre être que cette lutte.Il n'y a qu'après s'être rendu compte que la tentation est une obsession en puissance que l'on peut comprendre, que céder, est le meilleur moyen d'échapper au tourment. Qu'une flamme, a besoin de se consumer pour s'éteindre.Ce qui nous retient? Ce qui m'a retenue?Ce que j'avais à y perdre.Fin
<p>Texte qui devait lui aussi subir un archivage . Episode important, texte assez long. Pour ceux qui seraient intéressés par sa lecture cependdant: il vaut mieux lire la trilogie d'abord, sous peine de ne pas comprendre certains passages.Posté le 07/12/09Un an. Un an que je suis partie. Un an que je ne suis pas revenue. Comment dire à quel point ces mots ont de l'importance?Quelques jours que j'ai reposé le pied sur mon îles natale et je ne sais pas.Je regarde autour de moi mes amis qui sont revenu comme moi, et sur leur visage, je vois qu'il ressentent la même chose.Il y a ce sourire. Un peu béat, un peu stupide. Et puis dans leur regard cette fêlure. Celles de tous ces jours passés à l'autre bout du monde, et puis une autre encore. Celle de savoir que dans trop peu de temps, il faudra repartir.Voilà l'importance de ces mots. Un an. Ils sont ce bonheur étrange dans nos coeurs, cette mélancolie qui fait mal mais qu'on ne combat pas. Qu'on accepte et que d'une certaine manière, on chérit parce qu'elle nous parle de nos racines.Bref, c'est à tout ça que je pense, assise sur le balcon, seule, une bouteille de bière à la main pendant qu'à l'intérieur la musique tape contre les murs.On est en pleine semaine, tous réunis par une soirée splendide, sur une île paradisiaque, à faire la fête. C'est comme ça qu'on passera toutes nos vacances, comme ça qu'on a passé celles des trois dernières années. Et les rires que j'entends sont un des sons les plus familiers que je connaisse.Je sens l'alcool qui m'étourdit un peu. Et la seconde qui passe, est de celles qu'on aimerait étirer à l'infini.Je cherche mon paquet de cigarettes, en prends une et l'allume. La nuit est tellement claire que j'ai l'impression de pouvoir compter les étoiles une par une. Je les vois toutes.A ce moment là, j'entends le bruit de la baie vitrée qui ouvre, et l'espace d'un instant, la musique s'échappe plus fort dans la rue.Je me retourne, et c'est comme une colonie de papillons qui s'envole dans mon ventre. Je me crispe pour les retenir.Audrey est là. Habillée d'une robe noire. Elle est assez petite, presque fragile. Mais son regard émeraude brille dans la nuit d'un éclat qui ne trompe pas. Il y a quelque chose de félin en elle, qu'elle chose qui saute aux yeux."Ah tu étais là... je te cherchais" dit-elle en avançant vers moi un verre à la main.Je la regarde, tire sur ma clope en observant la manière dont la lumière du soir caresse ses cheveux blond.Elle vient s'asseoir près de moi. Un peu trop près vu la manière dont mon corps réagis à sa présence.Elle s'installe, et son regard vient se planter droit dans le mien. J'ai l'impression qu'il me scrute, me perce. Je tourne la tête, regarde encore vers le ciel faisant comme si ce n'était pas une fuite."A quoi tu pense?" me demande-t-elle.- A des choses inutiles... comme d'habitude" articulé-je en terminant de recracher un nuage de fumée blanche.Elle rit un peu. Je me force à faire pareil. En réalité, je commence déjà à avoir peur du silence qui va suivre. Il faut que je trouve un truc à dire."Tu me cherchais pour une raison particulière?"Pas brillant, je sais."On a toujours une raison particulière de te chercher Alex...BOOM. Là je n'ai pas à me forcer pour rire. C'est nerveux. Je la regarde, et elle sourit, mais dans ces fameux yeux, quelque chose ne rit pas. Non quelque chose me scrute encore.Qu'est-ce qu'ils veulent dire ces mots hein? Je suis pas sûre de vouloir savoir.En fait c'est limpide. Je suis déstabilisée et je n'ai pas envie de poursuivre cette conversation. Pas envie de me vautrer lamentablement, pas envie d'avoir l'air ridicule.La baie vitrée s'ouvre encore et une partie de la bande sort. J'ai envie de me jeter dans leur bras, m'agenouiller à leur pied...Parmi eux, Franck et Yannick. Deux de mes ex. Nos histoires remontent à un passé plus que révolu, et je suis encore étonnée de voir que le destin a fait qu'ils font encore partie de ma vie. Ils sont mes amis maintenant, malgré le fiasco de nos relations respectives.Je trouve quelque chose de bête à dire. Je n'ai jamais vraiment eu de difficulté à faire ça. Un don inné je crois. Tout le monde rit. Et je ris de soulagement.Sur moi, je sens le regard de Audrey qui ne m'a jamais lâchée. Elle me regarde, et à quelque mètre Antony la regarde elle. Il est fou d'elle et c'est marqué sur son front. Je me demande ce qu'il y a écris sur le mien. "I'm in trouble" sûrement.Bref, finalement, on décide manifestement que c'est sur le balcon que se déroulera le reste de la soirée. Tout le monde sort, on est de plus en plus à l'étroit.Généreusement, Audrey offre sa place, elle se lève et vient s'asseoir par terre. Entre mes jambes. Pffiouuuu! :shock:Elle s'assoie, s'appuie sur moi, et pose sa tête sur un de mes genoux. Je bois deux ou trois longues gorgées de bières. Et je sais que c'est complètement l'inverse de ce que je devrais faire. L'alcool est loin d'être mon ami dans de telles circonstances.Les autres discutent naturellement. Notre groupe est une machine bien huilée.Et moi, je ne dis pas grand chose. Les gens me lancent des vannes, j'y réponds par automatisme. Mais en vérité, je me sens mal à l'aise.Plusieurs choses. D'abord, en tête de liste, le trouble que je ressens.Il a toujours plus ou moins exister depuis les 5 ans que je connais Audrey. Mais depuis l'été derniers, c'est devenu pire.Ensuite, il y a ma conscience qui tourne. Cette culpabilité qui repointe le bout de son nez.Ils ne savent pas. Elle ne sait pas.Je ne leur ai jamais parlé de Clara.Comment est-ce possible que des personnes aussi proches de moi, ignorent une partie si essentielle de ma vie? Ca peut paraître compliqué, mais ça ne l'est pas. C'est très facile. Il suffit juste de ne pas en parler.Et ne pas en parler c'était exactement ce dont j'avais besoin.Ce n'était pas forcément par honte, par peur d'être juger. C'était juste vitale. Vitale d'avoir une partie de ma vie, où elle n'était pas, une partie de ma vie où, à faire semblant d'être libre d'elle, j'avais la sensation de m'appartenir plus. L'illusion d'avoir le contrôle m'a permis de ne pas tout à fait le perdre. Ca m'a sauvé je crois.Est-ce Audrey agirait de la même façon si elle savait? Est-ce qu'elle a conscience des messages qu'elle m'envoie? de l'effet qu'elle me fait?Elle passe une main autour de ma jambe, pose sa tête un peu plus haut sur ma cuisse, effleurant le tissu de mon pantalon avec ses lèvres. Je sens son souffle à travers le tissu et quelque chose s'allume dans mon bas ventre.Je déglutit, force pour garder les idées claires. Je prends mon portable, me concentre pour aller dans la bonne rubrique et écrire des phrases à peu près correctes. Je demande à mon frère, qui fait le chauffeur ce soir, de venir me chercher.Je range nerveusement mon téléphone dans ma poche.Une nouvelle fois Audrey effleurent ma cuisse avec ses lèvres aux travers de mon pantalon. J'inspire profondément et réfléchis à un moyen de mettre fin à cette torture. Un truc moins violent que sursauter et déguerpir de ma chaise.Je réfléchis, elle continue, mes pensées s'emmêlent. Et je finis par m'insurger! C'est vrai! Je suis là en train de me débattre avec moi même, parce que Audrey est ce qu'elle est, une braise ambulante, avec un sex appeal presque radio-actif... Et de toutes les personnes qui n'attendent que ça, qu'elle leur fasse ce qu'elle me fait, c'est entre mes jambes qu'elle se trouve. Moi qui suis en train de me morfondre dans ma tête pour des raisons qu'il faudrait une liste longue comme le bras pour énumérer.Pourquoi diable est-ce en train de m'arriver à moi? Je ne suis définitivement pas la bonne personne!!!!On finit par entendre le bruit d'une voiture qui arrive et se gare. Tout le monde reconnait la 207 gris-acier, avec un graphisme dessiné dans le teintage du par brise arrière: Naughty Girl.Ma voiture.Je me lève un peu précipitamment. Tout le monde me regarde avec un air réprobateur. Oui je m'en vais, non je n'ai pas prévenu et après quelques remontrances, ils finissent par s'y faire.Je dis aurevoir à tout le monde, je me dirige vers Audrey pour lui faire la bise.Elle me regarde, ses yeux verts encore rivés dans les miens. Elle a un rire amère, me tourne le dos et s'éloigne.Une partie de moi voudrais l'interpeler en lui demandant ce qu'ils se passe. Et une autre le sais très bien. Cette partie là comprends ce qui est en train de se passer entre nous. Comprends qu'au fond, ça n'a rien de risible, rien de drôle, ni de cocasse.Que c'est sérieux et que ce n'est que le début.à suivre...posté le 08/12/09-SUITE-Quelques jours ont passés et je me suis tenue un peu à l'écart de la bande. Des projets avec ma famille.Ca m'a fait du bien. Plus qu'aucun mot saurais décrire.Mais qu'importe. Ce soir, on est vendredi soir. Et vendredi soir, c'est sortie boîte.PAS d'excuse possible, à part peut être sa propre mort, pour déroger à cette règle sacro-sainte.Et encore, sous présentation d'un justificatif en bonne et due forme s'il vous plaît.D'habitude je suis impatiente.D'habitude, tout est nettement plus simple.Là, j'ai une drôle de boule de stress dans le ventre. J'essaye d'y réfléchir. De rationaliser tout ça.NON, il ne s'est rien passé. Et OUI, TOUT ceci peut n'être qu'au final une mauvaise interprétation des faits.Au fond rien à vraiment changé. Aucune lignes rouges franchies.Tout va bien aller. On respire.Audrey est Audrey. Elle ne s'est pas soudainement transformée en gorgonne.Je la connais.Je sais par coeur ses traits, son visage, ses manies.La manière dont elle passe sa mains dans ses cheveux courts lorsqu' au cours d'une conversation, elle se sent tout à fait à l'aise. La manière dont elle se tait et observe quand elle ne l'est pas.Je sais la façon dont elle rit et à quel point, à cet instant, elle baisse les armes. Je sais quand elle a mauvais caractère et quand elle est de mauvaise fois.Je sais toutes ces choses qu'on sait et qu'on apprends au fils du temps. Depuis le jour où une amitié naît et lorsqu'on a de la chance et qu'elle résiste.De quoi ai-je peur hein? Ne doit-on pas craindre les choses qu'on ne connaît pas?Et une petite voix me dit qu'en ce moment même Audrey est chez elle, tranquille, et qu'elle ne se soucie pas une seconde de ce qui me tourmente. Tout ça est absurde.Ceux qui sous-estiment les pouvoir de l'auto-persuasion ont bien tort.Ceux qui pensent qu'ils suffisent à échapper à la réalité se fourvoient tout autant.Mon téléphone sonne."Oui?-Alex?"J'arrête de respirer. C'est elle.-Alex?-Euh... oui, désolée. Ca va?"Ma voix est un peut étranglée."Ca va. Je te dérange? "Le ton n'est pas vraiment celui d'une question."Non!... non, pas du tout.-Sûre?-Affirmatif.-Ca te dit qu'on mange ensemble?"Je ne suis pas trop en état de gérer ce genre de question.Premier réflexe: GAGNER DU TEMPS."Quand?-Maintenant."Raté."Oh... dis-je monosyllabiquement (Bien trouvé hein?).-J'ai envie de manger dehors ce soir...OK. Je suis en panique. L'auto-persuasion aurait eut besoin d'un peu plus de temps pour se mettre à l'aise.J'envisage une seconde la fuite. La décevoir... blesser son orgueil... blesser le mien...Je ne sais pas au juste laquelle de ces alternatives me fais rejeter l'idée, mais c'est catégorique."Je me prépare et je passe te prendre.-A toute suite."***Dans la voiture, la musique est à fond et je chante. Non. U2 chante... et moi je cris. Ca me détends, m'évite de penser.Au bout de quelque temps j'arrive chez elle. Je vois que les lumière s'éteigne. Elle sait que je suis là. J'attends un peu et puis elle sort.Mes mains se crispent sur le volant. Elle porte une robe blanche, courte, de fine tongs assorties. Ses cheveux sont un peu rabattus sur un côté. De loin son regard est un aimant. Elle est maquillé avec soin, et gout. Elle porte l'élégance sur elle, sa beauté exceptionnelle a quelque chose de pure. Mais constamment au fond de ses yeux, on peut lire: "attrape-moi si tu peux."Elle monte, me fait la bise et je redémarre. La musique explose dans l'habitacle. On sursaute toutes les deux et je la regarde avec une mine d'excuses. Elle me fixe, sourit, et on est partie.***Je lui propose un restaurant-bar sympa, elle trouve que c'est une bonne idée et c'est là bas que nous allons. Quand on arrive, les regard se scotchent sur elle, et glissent sur son corps avec une insistance qu'elle ignore.On s'installe. On commande.L'ambiance entre nous est bizarre. Pas mauvaise. Bizarre.Je vois qu'elle est un peu tendue, ses regards cherchent trop souvent mes yeux. Mes yeux sont trop souvent attirés par ses lèvres, qu'elle mordille sans arrêt.Elle me pose des questions qu'elle ne m'avait jamais posé avant. Pourquoi mes passions me passionnent... Mes relations avec ma famille... comment sont mes nièces...Je parle. Les heures passent sans qu'on les voit. Le restaurant-bar va fermer. On reçoit toutes les deux un sms."Time to pump it up on the dancefloor."Lorsque je m'approche du comptoir, j'apprends qu'elle a déjà tout régler.Quand je me retourne vers elle et l'interroge, ses yeux me happent et elle me dit:"C'est la MOINDRE des choses..."J'ai l'impression d'être à un rendez-vous. Elle, l'intensité étrange qui émane d'elle. Elle me sourit et me dit qu'il est temps qu'on y aille.***On va au club à pied, j'ai trop bu pour conduire et le chemin est sûr.On rejoint enfin les autres. Les sourires sur leurs visages quand ils nous voient me fait chaud au coeur. Je n'ai pas que du talent pour la bêtise. J'en ai aussi pour choisir mes amis.On monte. Les videurs nous saluent, m'appelle "La terreur" et me demande cette fois, de ne pas faire une partie de cache-cache à l'intérieur. Je leur réponds que ça fait un an qu'ils m'ont pas vu, qu'il pourrait m'accueillir avec plus d'égards. Fichtre!!!A l'intérieur, on nous ouvre d'office le carré VIP. Ceux qui ne nous connaissent pas finissent par nous REconnaître. Sur le mur d'honneur, il y a beaucoup de photo de nous. Dont une ou deux, où j'aurais beaucoup mieux fais de retirer cette perruque rose. Ou alors de la mettre à l'endroit! :DSur la table, les bouteilles arrivent. Jack Daniel's, Vodka. Je me contente de coca. Plus d'alcool pour moi.Ensuite le grand n'importe quoi commence. La ragga cogne dans nos tympans, il vibre dans nos poitrines. Et d'un commun accord on lâche tous prise. Des cris s'échappent du carré VIP et la musique nous possède.Je ferme les yeux et me laisse porter. Je danse au rythme qui raisonne dans mon corps. Parfois, je m'amuse avec les autres et fais l'imbécile. Le sourire ne quitte pas mes lèvres et bon sang ce que ça fait du bien!Au bout de quelques heures, en sueur, je décide de faire une pause. Malgré la climatisation j'ai chaud et si je déboutonne encore un bouton de ma chemise, j'aurais un décolleté jusqu'au nombril. Je considère vraiment l'idée une seconde...mais me ravise.Je me sers un verre bien frais de coca et me laisse tomber sur la banquette dans un coin du carré, où passe un courant de fraîcheur.Les autres dansent encore, ils sont à fond et c'est une vision magnifique. Je souris, cri pour les encourager... La musique est euphorique. Rythmée, langoureuse, chaleureuse... sensuelle.Je danse assise. Audrey s'approche de moi. Je la regarde. Je n'ai pas vraiment oser le faire depuis notre arrivée. Elle est belle, sa peau est un peu moite aussi. Son sex appeal est multiplié par cent.Elle arrive à ma hauteur et instinctivement je me penche vers elle avoir une chance d'entendre ce qu'elle va dire. Mais elle me pousse en arrière. Adossée de force à la banquette je la regarde, sans comprendre. Et là, je la vois qui commence à danser devant moi, dans l'espace étroit qui sépare mes jambes. Elle bouge, verre de whisky coca à la main, fermant les yeux, se mordant les lèvres, balancant ses hanches sensuellement.J'aime ça.Si j'avais lutter contre moi, je serai restée figée, paralysée par elle. Mais là, au contraire, elle me cherche, elle me trouve. Plus question de me laisser oppresser, perturber, mariner à trop réfléchir.Je danse aussi, accepte sa chorégraphie et l'accompagne. Elle est un peu surprise, ses yeux plongent dans les miens, et je lui souris d'un sourire qu'elle n'a jamais vu. J'arque un sourcil en signe provocation. Et je jure que son regard se transforme.Elle prends une gorgée de son verre, le pose sur la table puis une nouvelle fois me pousse vers l'arrière. Seulement là elle m'accompagne. Elle s'agenouille sur la banquette, enjambant une de mes cuisses.Elle me domine, je sens la chaleur qui émane de son corps, j'ai l'impression qu'elle est palpable. Elle se redresse, moi pour le coup, assez stupéfaite et commence à onduler.Elle bouge le bassin et mon regard se pose à l'intérieur de ses cuisses.Elle a une main dans ses cheveux, une sur mon épaule et elle mime l'acte sexuel. Notre bande prennent ça pour un simple jeu de provocation, et cri pour l'encourager. Si ils savaient dans quel était est mon string!Tous les mecs de la boîtes la regardent, et ils doivent se dire la même chose que moi. Que tous ceux qui l'ont vraiment baisé ont de la chance.Elle continue, me regarde dans les yeux en se mordant les lèvres. Puis je vois ses yeux qui se détachent des miens, voyage le long de mon cou et descendre dans mon décolleté, très ouvert à cause de la chaleur. Elle fronce les sourcils, continue baisse le regard vers mon ventre, puis vers mon entrejambes. Elle bouge toujours.Un éclair se produit dans ma tête et avant que j'ai le temps de penser, ma cuisse se lève. Je touche son sexe entre ses jambes écartées et j'appuie. Elle arrête de bouger, et dans ses yeux j'entrevois la surprise. Mes yeux ne la quitte pas. Mes scrupules à l'égard de notre amitié sont loin derrière. Nos regards se fondent l'un dans l'autre. Et un instant de vérité s'écoule. Alors, elle ferme les yeux, reprend ses mouvements et se frotte contre moi. Son visage se contracte, et je vois le soupir qui s'échappe de ses lèvres. Moi aussi je souffle, l'excitation explose et me fais presque mal.Je regarde autour de nous. Par chance, deux de mes amis font une battle, les autres qui nous tournent le dos, forment un mur qui nous cachent.Je place ma main sur une des hanches de Audrey, me redresse et lui intime le bon rythme. C'est moi qui ait le contrôle. Elle me regarde et sait qu'il n'y a pas à discuter. Ses yeux comme des murs qui s'effondrent, des fenêtre qui s'ouvrent à mesure qu'elle bouge contre moi et dans lesquelles je m'engouffre.Je vois l'océan vert devenir trouble, perdre son calme et sa maîtrise. J'observe fascinée. Et puis elle arrive. La fêlure. Cette chose bouleversante que je n'ai vu que chez une seule personne. Clara, lors de nos ébats à corps perdu.Elle est comme un abandon de soi. D'une manière assez ironique, ça devient trop intime pour moi. Quelque chose en moi soudainement s'asphyxie et se crispe. J'arrête Audrey. On se lève toutes les deux. Je ne comprends pas ce qui se passe. Elle non plus. Je marmonne que je suis désolée que je ne peux pas. Elle me gifle. Elle est blessée. Normal.Je devrais lui donner une explication, mais n'y arrive pas. Sans pouvoir décrocher un mot je la regarde qui est perdue et je prends mes affaires et m'en vais.En passant, je demande à ceux qui font les chauffeurs ce soir et qui n'ont pas bu si un d'entre eux peut la ramener, ils me disent qu'ils s'arrangeront. Je salue tout le monde et sors.Sur le chemin jusqu'à ma voiture, mes pensées se déchainent, chaotiques. Mais qu'est-ce qui m'a pris? Audrey est une de meilleures amies! Pourquoi j'ai fais un truc pareil? Qu'est-ce qu'il y a avec cette fille? hein?Pourquoi est-ce que c'est si dur de résister? Pourquoi est-ce que c'est si dur d'aller au bout?Je n'en sais rien. Je n'en sais foutrement rien!Je sais juste une chose: que ce que je suis en train de faire là, fuir, ne fait que remettre le problème à plus tard.à suivre ***posté le 10/12/09-SUITE-trois jours plus tardAudrey est sous moi, nue. Ses paupières sont closes, ses joues sont pourpres. Son corps s'arque contre les mien et mes doigts, entre ses jambes écartées, vont et viennent lentement.Les gémissement se mêlent à ses soupirs, elle mort ses lèvres entrouvertes. Ce n'est que le début et chaque seconde me happe.Ses paupières s'ouvrent, nos regard se touchent et je m'enfonce entre ses reins. Elle gémit encore, et une nouvelle fois, je la vois, la fêlure. Mais cette fois je n'ai plus peur.Audrey est belle au delà des mots, et je lui fais l'amour. M'immisce entre ses cuisses, et prends tout ce qu'elle m'offre. Son corps, son souffle, son être qu'elle me confie. Je laisse mon orgueil brûler dans ma poitrîne, la femme, jeune, lesbienne, mouiller entre mes jambes. Non je n'ai plus peur.Je me penche pour l'embrasser et nos lèvres amies se touchent. Celles de Audrey sont douces, délicieuses. Ma langue pénètre sa bouche et je pousse au fond d'elle. Elle gémit quand j'inspire et son plaisir raisonne dans ma poitrine. Nos langues dansent ensemble. Une de ses mains s'infiltre dans mes cheveux, ses jambes enserre mes reins. Mes muscles se crispent pour résister à l'étau de ses membres.Sur ma main qui la baise, son elixir coule jusque sur les draps. Son bassin cherche à s'enfoncer davantage. Mais je m'esquive. Tout arrivera en temps voulu. Je ne veux rien brusquer.Mes lèvres quittent les siennes. Et mes baiser sont comme une trainée de chaleur liquide, ils s'écoulent le long de sa gorge de soie jusqu'au creu de son cou. Je goute la peau incandescente, et sens, sous elle, le sang qui pulse, rapide. Quand mon souffle la caresse, elle se voûte entre mes bras.Ses ongles s'enfoncent dans mon cuir chevelue, le laboure jusqu'à la base de ma nuque. Je descends jusqu'à son torses, là où ses voluptés m'appellent pour me perdre. Ses seins sont tendres et fermes, leur tétons sont déjà durs sous ma langue.Là, nos années adolescentes ne sont plus qu'une brume dans ma conscience. Un voile qui se déchire à mesure que s'élèvent dans les air, ses gémissements de femmes, à mesure que passionnément, je fais l'amour à ses seins et les aspirent tout entiers dans ma bouche."Alex..."Sa voix m'implore. M'excite d'une façon que je veux pas vraiment analyser. Je remonte jusqu'à son oreille que j'embrasse langoureusement. Sciemment, je ralentis encore davantage mes assauts."Dis-moi..." lui murmuré-je.Son corps devient fou. Son bassin me cherche pour m'appuyer entre ses cuisses."Alex, j'ai mal!"A ces mots, moi aussi j'ai mal. J'ai le sexe en feu. Alors je décide que c'est la fin du jeu et le début des choses sérieuses.J'enfonce un doigt de plus en elle, d'un mouvement brusque je la remplie et vient buter entre ses reins.Elle crit, de surprise sans doute. C'est ce que je lis dans ses yeux. Mais la surprise disparait vite. Quand je recommence encore et encore. Encore. Encore. Elle crit parce qu'elle aime ça.Mon ryhtme est exigeant, indiscutable.Elle me regarde ou bout d'elle même, ses mains s'accrochent à mes épaules. Elles s'y agrippent comme au bord d'un gouffre. Irréversiblement pourtant, plongée dans ses yeux qui implorent je la pousse.Le lit craque, les murs flanchent. Je sens mon désir qui s'éveille, il est comme un deuxième coeur, une vie anarchique remplie mes veines. Je suis boulimique. Je veux tout ce qu'elle a à offrir.Je cherche en elle, et trouve la zone sensible. Elle cri encore mais n'a aucune idée de ce qui l'attends. Mes mouvement sont lent et amples d'abord. Ils visent juste.Mes lèvres viennent se plaquer contre les siennes et alors j'accélère. J'accélère jusqu'à ce que la sueur perle sur mon front et que ma peau deviennent humide.Elle crit dans le baiser, et lorsque je me redresse, elle me tire une nouvelle fois vers elle.Je sens qu'elle va bientôt jouir. Sa mouille recouvre nos deux corps. Quand ses parois se resserrent autour de mes doigts, alors je quitte la zone G et m'enfonce de nouveau au fond d'elle. Une fois, puis deux... encore et encore.Jusqu'à ce qu'elle explose."Alex! me prévient-elle presque avec angoisse-Vas-y... jouis pour moi ma belle... Je suis là... tu sens?" demandé-je en m'enfonçant encore.-Oui!!! dit-elle en gémissement.-Alors n'ai pas peur"J'attends de lire la confiance dans son regard, et lorsqu'elle me serre fort contre elle, je la fais venir du plus fort que je peux. Son corps convulse, enlacé au mien et la tension s'échappe hors de moi. Je suis en nage, à bout de souffle.Audrey est dans le même état. Epuisées toutes les deux, on se regarde, complètement submergées par l'expérience. Après quelques respirations erratiques doucement, alors, je me penche. Ses mains gracieuses viennent se poser sur ma nuque et à cours de mots, nos lèvres hésitantes se touchent.***Quelques instants plus tard mes paupières s'ouvrent paniquées. Je poses une main sur ma bouche et me redresse, le souffle court. Je sens d'emblée l'humidité et la tension entre mes cuisse. Je regarde autour de moi. Je suis dans ma chambre, là ou je me suis endormie hier soir, seule.Le soulagement entre comme un raz-de-marée dans ma poitrine, je respire profondément.Tout ça n'était qu'un rêve.La sensation sur mes lèvres avait l'air si réelle."Elle l'est à chaque fois!" me dis-je. C'est vrai.Trois jours que ce rêve hante mes nuits. Trois jours que je m'endors priant pour que Audrey sorte de ma tête et que je me réveille le lendemain plus troublée encore, excitée comme une chatte en chaleur.Mes mains se posent sur mon visage. La sensation qui me tiraille entre les jambes m'appelle au vice."Ce n'est pas bien grave!" qu'elle me dit." Il suffit de t'occuper toi même du problème! Aller ne fais pas ta timide! Tu l'as déjà fais! Tu t'en rappelle? Ne te sentais-tu pas mieux après? Il faut juste que tu ferme les yeux, et que tu pense à elle... laisse tes doigts faire le reste!!!"Déjà que je viens de lui faire l'amour sans lui avoir demander la permission!!! réprimandé-je.Non, non, non!"Ca suffit!" dis-je à voix haute en sortant de mes draps. Nue, je vais chercher mon paréo et l'attache autour de ma poitrine. Couverte, agacée et d'une humeur massacrante, je sors de ma chambre.Il est 9h00 du matin, et c'est une belle journée. Mon père est sûrement sur la terrasse occupé à lire les journaux, mon frère, enfermé dans sa chambre, chatant avec une des conquêtes qu'il a laissé en France pour les vacances. Et ma mère, dort, c'est sûr.Je vais jusqu'à la cuisine, ou m'attends une cafetière de café bien chaud et odorant. Sur la table, je vois des beignets au lait de coco. Peut être que la journée ne commence pas si mal finalement.Je mange un bout, encore pensive. Puis une fois mes frustrations calmée dans par frénésie alimentaire je me resserre une pleine tasse de café et retourne dans ma chambre.Là j'ouvre ma fenêtre. Le soleil est éclatant, l'herbe verte à l'air presque jaune sous ses rayons. Je regarde le paysage grandiose qui s’étend devant moi. Il me manquera au coeur de l'hiver.Je prends une cigarette et l'allume. Lorsque j'avale une gorgée de café, je sens la chaleur se diffuser à l'intérieur de moi. Alors le temps arrête un peu sa course.Et comme à chaque fois que le silence m'envahit, je pense à Clara. Elle est aussi avec sa famille, injoignable dans son île natale. Cette terre paradisiaque qui n'est pas si loin, mais qui, quand elle y est, me semble le bout du monde.Je ne lui ai pas beaucoup parlé depuis qu'elle est venu me voir à Paris, il y a 3 mois. Un fiasco. Encore ce passé qui revient perpétuellement nous mordre aux fesses quand on croit y avoir enfin échappé. On a encore rompu.Pffff! Quel bordel!Il faut que je mette de l'ordre dans ma tête! Vite!Au moment même où je me dis ça, mon portable sonne. Je me tourne vers le bureau où l'appareil bruyant tressaute stupidement. Je regarde sur l'écran qui clignote bleu.Audrey.Hilarant, pensé-je.Tirant sur ma cigarette, je reviens au paysage devant moi.Mon portable n'a qu'à sonner. Ce ne sera jamais que mon 28ème appel en absence.à suivre***posté le 31/12/09SUITE-Comment une situation peut devenir aussi apocalyptique en aussi peu de temps?Y a des choses qu'on anticipe, qu'on craint au final, très vite, parce qu'on les voit venir. Et puis il y en a d'autres qu'on imagine même pas.Et ce qui s'est passé, j'ai l'impression que c'est une mauvaise blague tellement je l'avais pas imaginer. Ca fait partie de ces changement qu'on rejette de suite, que par facilité on classe dans les choses "impossibles", parce que justement ça changerait trop de chose.Elle est un peu bête dans cette démarche, je suis bien d'accord. Parce que rien vient de nulle part."Il n'y a pas de fumée sans feu"Si je réfléchis honnêtement, je les vois les indices, les étapes... toutes les choses qui aurait pu prédire ce qui est arrivé.Suffirait que je me demande pourquoi entre Audrey et moi, depuis 5 ans, ça a toujours été spécial. Suffirait que je me demande ce que ça veut dire au juste "spécial".Alors ça m'obligerait à voir que je l'ai toujours trouvée belle, toxiquement belle. Que j'ai toujours ressentis cette drôle de sensation au ventre à croiser son regard. Que j'y toujours pu y lire cette déférence qu'elle ne donne à personne d'autre. Que ça m'a rendu fière jusqu'à n'en plus pouvoir et que je me suis évertuée toujours à être à la hauteur.Mais ça c'était avant. Avant que tout s'écroule et qu'après cinq ans je me retrouve sur une banquette d'une foutue boîte de nuit à deux doigts de la faire jouir.C'est dingue! Complètement dingue...Mais c'est pas le pire. Le pire c'est la gifle. En son regard après. Ca ça dépasse pas seulement mon entendement. Ca me fait mal.Tout ceci n'est pas qu'un hallucinant retournement de situation. C'est un désastre. Une apocalypse de mes valeurs.Et je sais bien qu'à un moment je vais devoir reprendre les choses en mains. Mais pour l'instant je ne fais que fuir.Ca fait des jours et des jours que je n'ai pas vu la bande, des jours que j'invente des excuses pas beaucoup plus lumineuses que: "Monsieur, c'est mon chien... il a mangé ma copie."Les gens ne comprennent pas. Les gens m'en veulent.Ce soir, c'est l'anniversaire de Yannick. Si j'y vais pas... ma fuite sera plus qu'un manquement. Elle passera le stade de l'insulte. Et c'est à mille lieues de ce que je veux, mille lieues de ce que je ressens.Alors j'irai.***Il est 20h00, je suis prête. Pas prête à gérer tout ça, non, juste à foncer droit dans le mur.Je regarde dans le miroir mon ensemble en lin blanc et essaye de me convaincre que la malédiction n'aura pas lieu. Pas de sauce tomate, pas de vin rouge ce soir.Je prends mon sac et sors de chez moi.Je suis en chemin quand la musique dans la voiture se coupe. Je regarde le tableau de bords: un appel. Ma cousine."Ouep?-Alex il faut que tu me sauve la vie"Ma cousine a toujours un talent particulier pour les entrées en matière."Je te préviens, ça a intérêt à être soft, parce que je ne tâche pas ma tunique blanche pour toi!"Son rire éclate dans l'habitacle."Non, tu n'auras besoin de tuer personne...-Cool! Qu'est-ce que tu veux?-Je suis à la bourre. Mais du genre, mortellement à la bourre! Yannick va me tuer...-Chris! Saute l'introduction mélodramatique!!!-Faudrait que t'aille récupérer Audrey pour moi..."Blanc. Heureusement je suis à un feu rouge."Alex?...-Oui...euh... elle est au courant? Je veux dire tu l'as prévenue?-J'ai essayé, elle réponds pas. Elle doit être en train de se préparer. Mais c'est pas grave. Elle m'aime plus que toi... tout le monde le sait. Mais elle s'en remettra..."Je ris très nerveusement à la blague."Alors?" demande-t-elle impatiemment.Je respire un grand coup."Ok." lâché-je en essayant de paraître détendue.- Tu me sauves la vie tu sais ça?!-Oui bah j'ai fini par comprendre!- A tout à l'heure!-Bisous"La communication se coupe. La musique reprends. Cette fois, les red hot chili peppers chantent sans moi.***Quelques minutes plus tard, j'arrive chez Audrey. Encore une fois, les lumières s'éteignent. Là je me crispe.Je vois son portail qui s'ouvre, elle le passe le referme. Elle est magnifique. Quand elle se retourne et qu'elle relève la tête vers moi, elle se fige.De la où je suis, je vois son visage qui se ferme. Je sais qu'elle hésite à faire demi-tour. Mais elle se fait violence comme je me suis fais violence. Les anniversaires sont sacrés.Elle arrive jusqu'à la voiture. L'expression qu'elle a me fait mal. Elle ouvre la portière et s'asseoit en me lançant un "bonsoir" qui ne fait même pas semblant d'être sincère."Alex à eu un contre temps je crois, elle m'a demandée de venir te récupérer."J'ai envie de rajouter "désolée" mais je le rattrape in extrmis au bords de mes lèvres."Ok" dit-elle.Et c'est le derniers mot que j'entends d'elle de tout le trajet.***Après 20 minutes de route on arrive au restaurant où on a rendez-vous. Je me gare dans le parking de la marina et dès que nous sortons, elle est palpable. Cette atmosphère particulière. Celle de l'océan tout proche. Le jour, il irradie d'énergie, mais la nuit, il semble imprégnée par la paix.Une paix mélancolique, irréductible, millénaire, réconfortante d'une manière inexplicable.Le vent qui vient de la montagne caresse mon visage. Je regarde Audrey. Elle est un peu comme cette nuit. Splendide et impénétrable. Elle semble si irrationnellement loin lorsque nous marchons, que je me retiens de lui prendre la main et de la serrer contre moi.Mais je crois qu'elle m'échapperai de toute façon.Bientôt nous voilà sur les quais.La mer sombre s'étend devant nous, immense et discrète. Les bateaux innombrables son rangée côte à côte, serrés. Leur mat blanc déchirent le ciel. J'inspire, contemple écoute autour de moi la symphonie qui murmure. Le clapotis de l'eau, les coques qui cognent contre le bois, les amarres qui grincent.Et cette lune, pleine, blanche silencieuse qui veilleLe restaurant est juste là, baigné dans un halo de lumière jaune. De loin quelques rires s'échappent du jardin ou sont disposés les tables extérieures. Le cadre est magnifique.La voix de Diana Krall que j'entends en fond à des accents mystique.Nos amis sont déjà presque tous là.Je suis un peu nerveuse. Mais pas tant que ça. J'ai dépassé ce stade.Lorsque j'arrive et leurs dis bonsoir la chaleur qu'ils me témoignent me touche. En fait, elle me fend la poitrine. L'émotion que je ressens me prends un peu par mégarde.Troublée je souhaite un joyeux anniversaire à Yannick. Il me prends dans ses bras."Merci d'être venue" me dit-il une joie sincère dans le regard.Ces mots me blessent.A-t-il vraiment cru que je pourrais ne pas venir?A-t-il eu raison d'avoir des doutes?L'espace de quelques secondes, sans vraiment comprendre j'ai envie de pleurer. Je marmonne quelque chose et m'éloigne pour m'asseoir. Audrey me suit de peu, elle s’assoit en face de moi. Elle n'a pas le choix.Et la soirée s'écoule.***Je n'arrive pas à m'empêcher de la regarder durant tout le repas. Mon regard est aimanté et elle, elle est éblouissante. Je sais qu'elle est mal à l'aise, tendue, contrariée peut-être mais il y a une sorte de dignité qui rayonne d'elle, dans la grâce de ses gestes et de ses sourires, dans son silence et sa posture.Cette fille est une vamp, fatale jusque dans ses retranchements et je me sens minuscule. Insignifiante.L'admiration me rends nerveuse. Je ne parle pas beaucoup, fait exagérément attention à mes moindres gestes, me concentre pour que mes joues ne virent pas écarlates et pour conserver une once de consistance. Ou au moins l'apparence d'une once de consistance.Dans cette animation, je suis surtout spectatrice. J'observe, un peu timide. C'est ridicule, et pourtant malgré ça au fil des heures je me sens mieux.Je finis par comprendre que ces dernières semaines j'ai perdus de vue quelque chose d'essentiel. Ce soir, ce "quelque chose" m'entoure.Ces gens, tous, sont important pour moi. Notre cohésion a de la valeur, elle a du sens. Elle est éminemment précieuse.Et quand, au moment du départ, Chris propose à Audrey de la ramener, je l'interromps. C'est sur mon chemin quand ça l'oblige à faire un détour. Aucun autre argument ne devrait faire débat. C'est comme ça que ça a toujours marché et c'est logique.Chris apprécie et cède. Lorsqu'elle se tourne pour demander son avis à Audrey, cette dernière n'a aucune réaction. Elle se contente de nous dépasser et de marcher vers ma voiture.Mauvais signe.***Le retour est très scrupuleusement semblable à l'aller. Sauf peut-être que cette fois-ci je pense et j'ai peur.Je me dis qu'au moins elle ne m'insulte pas. Que c'est plutôt bien. Mais je me dis aussi que l'indifférence est pire.On arrive chez elle, et j'ai envie d'être fixée, mais je n'ai pas le temps de dire quoique se soit. A peine arrêtées, elle me lance un "merci" de forme et ouvre la portière. Elle sort et s'éloigne. Je la regarde, confuse.Est-ce que j'ai laissé tout se détruire entre nous?"Fais chier!" soupiré-je en cognant le volant.Je la vois qui ouvre son portail. Et j'ai l'impression irrationnelle qu'elle s'en va pour toujours. Je coupe le moteur et sors."Audrey!" interpellé-je en allant à sa suite.Elle se retourne. La méfiance que je lis dans son regard me fais ralentir le pas et m'arrêter sans envahir son périmètre."Tu crois pas qu'il faut qu'on parle?"Là elle a un rire amère."Tu dois être en train de te foutre de moi Alex! me lance-t-elle avec un sarcasme venimeux.-Non!-Et tu crois que je t'ai appelée tous les jours de la semaine dernière pour quoi hein? "Touchée."Hum... ok, je suis désolée pour ça."Elle me toise et se retourne pour partir."Attends! Je suis VRAIMENT désolée Audrey! J'ai fais n'importe quoi, je sais. Mais je suis complètement perdue ok?- ET TU N'ES PAS LA SEULE! " crie-t-elle en se retournant agressivement vers moi.Je ne l'ai jamais entendu crier. Jamais comme ça. Le vert de ses yeux tremble et je me rends compte qu'elle est bouleversée. Je reste là, bêtement, ahurie et elle finit par détourner le regard. Elle respire comme pour reprendre le contrôle."Putain tu fais chier Alex soupire-t-elle-Je sais" dis-je doucement en la regardant droit dans les yeux.Ses prunelles émeraudes me scannent, me jaugent. Je les laisse faire et ne leur cache rien. Alors, sur les deux murs de glace, je vois comme une brèche qui se forme. Son regard devient presque tendre et je sais que c'est à moi de parler."Ce truc entre nous... ça me rends stupide."La preuve.Audrey sourit, et j'essaye de faire comprendre à mon cerveau, qu'il faut qu'il fasse un effort."Ce que je veux dire c'est que je suis absolument PAS préparée psychologiquement à gérer un truc pareil... et c'est en train de me rendre dingue!"Le dire à haute voix fait du bien. Je viens d'entrouvrir une porte, et c'est comme si tout cognait à l'intérieur pour sortir. Audrey me regarde, craintive, et pourtant ses yeux me percent de part en part."Tu me rends dingue" soupiré-je à l'instant même où je me sens happée par son champs de force."J'arrive pas à te sortir de ma tête... " rajouté-je en plongeant mon visage entre mes mains.Je ferme les yeux, de frustration, de remord... mes doigts finissent par glisser jusqu'à mes cheveux et lorsque je rouvre mes paupières j'arrête de respirer je crois.L'expression sur son visage. Je crois que même la terre à arrêter de tourner. Ses yeux sont rivés dans les miens.Elle se contient, mais je le vois. Le félin. Celui qui me fait me sentir proie et qui la rends belle à un point qui devrait être illégal.Je déglutit.Je sens mon coeur qui tape dans ma poitrine. Mes mains en deviennent moites. Ses sourcils se froncent un peu."Qu'est-ce que j'ai qui te fais fuir Alex?" me demande-t-elle.J'accuse le coup. Qu'est-ce qui me fais fuir?L'impression qu'on ne joue pas dans la même cour peut être... et que tu es le genre de filles qui brûlent les doigts quand on les touchent?Elle me fait peur, bien sûr. Et je pourrais lui dire, mais au fond je sais qu'il y a autre chose et je suis au pied du mur. Là où si on décide d'être lâche, on l'est pour de bon."Je suis pas libre."Voilà, c'est fait. J'ai fini par le dire. Je ne sais pas ce qu'il en est avec Clara mais c'est comme ça que je me sens. Prise. Prise au piège peut être, mais pas libre. Certainement pas.Audrey à l'air d'avoir reçu une gifle en pleine figure. Elle me regarde, surprise et heurtée, sourit avec amertume, et recule pour s'éloigner.Je lui attrape la main, et me rapproche d'elle. Quand nos regards sont rivés l'un dans l'autre, je supplie."Ne réagis pas comme si je venais de te dire que j'en avais rien à faire de toi Audrey."Je lui caresse la joue."Je ne veux pas tout rater avec toi. Je ne suis pas à la hauteur tu comprends? Je ne peux rien t'offrir... rien de plus que ce que tu as déjà..."Je vois quand elle lit mon regard qu'elle me comprends. Il ne doit pas y avoir d'erreur entre nous. On est trop importante l'une pour l'autre. On a trop besoin de ce sentiment d'exception qui nous a toujours rendu fières de ce qu'on partage. On ne s'est jamais déçu.Elle détourne le regard, pose sa tête contre mon torse et me serre contre elle. Je sens son corps qui se colle au mien et mes bras entoure ses épaules nues.Enfin, le chaos cesse et le silence m'envahit. J'inspire son parfum et la serre davantage, doucement.Ca dure quelques seconde et je sais bientôt qu'il faut que je la lâche. Mais la partie de moi qui appelait désespérément ce contact me dit qu'elle préfèrerait que je m'arrache un bras.Je me raisonne, et me résigne. Mais lorsque que je relâche mon emprise, je sens son visage qui se lève un peu. Vers mon cou. Ses lèvres et son souffle effleurent ma peau.Elle me respire profondément dans cette caresse."Pourquoi faut-il que tu sois comme tu es?" me demande-t-elle en expirant.Sa voix est rauque, sensuelle. Et mon coeur s'emballe une nouvelle fois.Elle relève encore le visage, et moi sans penser, je me penche. C'est insensé.Mais nos lèvres insensées se touchent,stupéfaites. Elle s'entrouvrent. Les siennes sont douces, tendres, humides. Elles dansent, me cherchent, m'enveloppe et me perdent.Je passe une main à l'arrière de sa nuque. J'ai envie de la pousser vers moi, mais elle à l'air si fragile. Même lorsque sa langue me provoque, me défit de lui laisser un passage et fait bouillir mon sang.Je reconnais bien vite la force animale qui attends que je m'abandonne à elle. J'ai tant rêvé de cette scène! Audrey est tellement désirable!Dans un élan désespéré de lucidité, je me recule."Audr..."Je n'ai pas le temps de finir. Elle me tire une nouvelle fois dans le baiser. Ses lèvres ravagent les miennes. Elle est avide et gémis dans ma bouche."Donne moi au moins ça." soupire-t-elleQuelque chose commande dans sa voix, et quelque chose supplie. J'ouvre la bouche et sa langue rentre en moi.Je ferme les yeux plus fort quand je sens cette tension si particulière entre mes jambes.Je mouille.Ca fait mal et c'est bon à la fois.Audrey est en train de me rendre dingue, ces lèvres, sa langue, son dos qui se voûte, ses soupirs... ses doigts au bas de mon dos qui griffent un peu ma peau à travers ma tunique.Et moi je ne fais rien. Trop peur de lâcher la bête. Trop peur de la brusquer. Ca devient de la torture. Je la serre simplement un peu plus, suce et mordille doucement sa lèvres inférieures.J'ai envie de la plaquer contre le portail, de relever sa robe et de la prendre, ici, maintenant, dans la langueur de cette nuit, embrassées par la clarté douceâtre des étoiles. Dans ce silence enivrant et le parfum de fleur exotiques qui s'exhale dans l'air.Je veux l'entendre crier, ouverte à moi, offerte dans toute la gloire de sa féminité brulante. Je veux que mon orgueil obscène se confronte à sa grâce et à l'admiration pure qui déborde de mon coeur.Je veux que tout explose. Je veux qu'elle jouisse, splendide, et sentir sa jouissance s'écouler sur ma main.Voilà ce que mes entrailles réclament, ce qu'elle excites avec ses gémissement, à se coller contre moi.Voilà ce que combat les dernières bribes de raison qu'il me reste. Je n'ai pas eu le temps de réfléchir, pas eu le temps de calculer les risques, d'anticiper sur ce que sera l'avenir. "Plus tard" n'est qu'une vaste ombre. Qu'est-ce qu'il y a derrière?Je suis perdue dans mes marasmes quand je sens une de ses mains descendre jusqu'à mes fesses. Je gémis lorsque je la sens qui s’immisce et en caresse une possessivement.Nos lèvres s'embrassent à se faire mal. J'appuie comme pour me fondre en elle. Parce que c'est ça qui cogne dans ma tête. Entre mes jambes.Je lutte contre moi même et perds du terrain.J'avance et finit par la plaqué sur son portail.Je quitte ses lèvres et m'engouffre dans le creux de son cou. Elle se cambre, gémit, et mes lèvres goutent sa peau."Alex..."Je la hume littéralement, une frénésie m'envahit, celle de l'avoir toute entière, et de posséder son essence. Sa voix est ivre, ses mains avides sur mon corps. Je n'en peu plus, j'ai envie de la toucher.Je pose une main sur sa cuisse, la caresse, glisse en remontant sur sa peau dorée jusqu'au bord de sa robe. J'hésite.Mais son autre main agrippe la mienne et me tire jusqu'à ses fesses, puis continue sa course sur mon flanc et va jusqu'à mon sein.Elle soupire, je soupire.Elle est incroyable. Si audacieuse sur ce terrain si nouveau pour elle.Elle masse mon sein, son pouce insiste un peu sur mon téton.J'ai envie de plus. Bien plus.Mes pulsions sont si violente, que je m'écarte un moment pour qu'elles se calmes. A bout de souffle je pose ma main près de son visage. Nos regards se croisent.Ce contact est dévastateur, il nous perce jusqu'à nos limbes. Là où le désir brûle, fou.Elle est belle. Belle comme je l'ai toujours su, et même beaucoup plus belle que ça."Rentre avec moi"C'est ce que me disent ses yeux. Quelques seconde passent.Aurais-je la force de résister?Son regard est sombre, son souffle est erratique. Sa poitrine se soulève, et accentue la voute de son dos. Je veux qu'elle m'appartiennes. Je veux m'enfoncer entre ses jambes.Je respire un grand coup. Et je fronce les sourcils quand je sens une main qui se pose sur mon torse et me pousse pour m'écarter. Je ne comprends pas.Un léger sourire se dessine sur ses lèvres, encore entrouvertes."Va-t-en, ou je n'en aurais bientôt rien à faire que tu sois prise ou pas Alex" me dit-elle.Je souris moi aussi. Je ris même un peu à la façon dont tout ça m'a échappée...Je plonge mon visage dans mes mains pour revenir à la réalité. Mon corps est en feu.Quand je relève la tête elle est dans l'ouverture du grand portail blanc, prête à disparaitre."Si tu es libre un jour, tu me le diras? me demande-t-elle, avec un sérieux qui rend son regard plus sombre que la nuit.-Je ne vaux pas la peine d'attendre lui" répondis-je en souriantElle éclate de rire."Tu vois beaucoup de choses, mais parfois tu ne vois rien!" me dit-elle avec tendresse.Je ne sais pas quoi répondre. Je souris simplement."Fais de beau rêves" lancé-je en reculant vers ma voiture.Je viens de réaliser deux choses.La première est que Audrey est une femme comme il en existe peu.La deuxième est qu'elle est une amie unique.à suivre, suite et fin
Posté le 19/11/09De nos jours...Il est tard. Encore. Dans l'obscurité perce l'éclat blafard de mon écran... dans le silence, mes doigts sur le claviers murmurent.Sous la lueur blanche, je la vois, endormie près de moi. Je vois son visage d'ange, paisible, j'entends sa respiration régulière et je distingue la silhouette liquide, gracieuse de son corps que je viens de baiser jusqu'à l'épuisement.La nuit est calme ce soir.Il y a peu, j'ai commencé à écrire notre histoire, à écrire l'indicible... ces mots qui n'ont jamais trouvé de voix, et qui bien des années plus tard, ont fini par sortir, désordonnés, passionnels, primitifs, lors d'une nuit d'insomnie comme celle là.Maintenant, il est temps que je termine. Mon coeur se serre un peu.Elle est arrivée hier, par le train de 11h. Dans la gare, je l'ai vu, et dans la foule, il n'existait plus qu'elle. Bien sûr, depuis les six ans que nous nous connaissons, beaucoup de choses ont changé. Aujourd'hui, lorsque je la vois, mon coeur ne se pince plus. Il sourit.Elle a couru, tirant sa valise comme si elle n'était rien, m'a sautée dans les bras. Et quand nos poitrines se sont rencontrées, alors il m'a semblé que l'air était plus pure. Qu'une partie de moi respirait enfin.Nous sommes rentrées chez moi, avons rit... j'aime la faire rire. Est-ce que je l'ai déjà dis? Quand elle rit, je me sens la personne la plus drôle du monde et nous savons tous que ce n'est pas le cas! ; )Nous avons parlé de nos vies, de son voyage, de ce qu'on allait faire à déjeuner. Nous avons parlé des choses les plus banales du monde.L'instant présent ne montre pas l'Histoire, il lui rend hommage. Entre nous, dans le seul fait de notre présence mutuelle, quelque chose brille: notre miracle.L'étincelle de vie dans son regard rappelle les ténèbres qui l'ont habité un temps.La perdition, l'oubli, la fureur... tout ça a disparut, vaincu par nos efforts acharnés. Par nos luttes intestines.Quant à moi, je suis quelqu'un d'autre. La même au fond. Moins naïve peut être, un peu fatiguée sûrement... mais là.Des heures timides se sont écoulées, des heures pendant lesquelles ma poitrine était comme engourdie par la torpeur. Elle est si belle, plus belle à chaque fois que dans mon souvenir. Mes yeux étaient un peu éblouis. Mon coeur aussi.Et puis enfin nos lèvres se sont effleurées, j'ai ressentis encore la crispation au fond de mes tripes. Quelques choses qui se serre, brûle, fond... et finit par s'écouler entre mes jambes.Ces premières secondes, quand le désir s'allume, elles sont magiques.Très vite, je l'ai sentie onduler entre mes bras, sa bouche affamée devenir indécente, cannibale. Comme toujours lorsqu'elle est à ma merci, j'ai souris. J'ai le pouvoir sur son corps. Entre mes mains, il est ce que je veux qu'il soit. Elle le sait.Nos regards se sont croisés, j'ai pris le temps de lire la supplique silencieuse. Puis je l'ai poussée en direction du lit."Oui, t'inquiètes pas bébé je vais te faire jouir..." voilà ce qui cognait dans ma tête, en la regardant s'allonger.Offerte sous moi, j'ai caressé sa peau de mille baisers, de mille coup de langue inquisiteurs. Le creux de son cou, le bout de ses seins, sentant contre ma cuisse frotter son sexe au travers de son jean.Elle est en manque. En manque de baise, en manque de nous. En manque de moi.Et dans mon euphorie grandissante, je prends le temps de la déshabillé. Les vêtements volent dans mon appart. Elle ouvre ses jambes à mon regard: son string est trempé. Le mien aussi.Elle retire ma chemise, et je me penche pour qu'elle puisse me lécher les seins. La sensation de cette langue autour de mon téton est une merveille.Ma main furieuse rejoins rapidement son sexe, et pendant qu'elle me suce, je la caresse, plongeant mes doigts dans sa mouille, m'insinuant entre ses lèvres brûlante. Elle gémit, je peine à respirer.L'image sous mes yeux est à couper le souffle.Son bassin se met à onduler, je lui titille l'entrée de son antre."Qu'est-ce que tu veux?" lui demandé-je...Alors ses yeux brûlants se plongent dans les miens, et après quelque coups de langue provocateurs à mon bout de seins durci et elle répond."Je veux que tu me lèche, que tu me retourne et que tu me prennes, fort."Je souris. J'aime ce programme.Sans attendre, je lui retire enfin son string, puis me positionne entre ses cuisses.En la regardant moi aussi dans les yeux, je darde ma langue et lèche l'extérieur de ses lèvres lisses..."Oh bébé..."Mes lèvres se posent et aspirent la chaire tendre. La caresse avec langueur. J'entends la respiration de Clara entre sa mâchoire serrée. Je la regarde, fixée vers là où ma bouche touche sa chatte. Elle veut voir.Soit.Je me redresse, et passant mes bras sous ses hanches, je l'attire avec moi. Surprise, elle ne comprend pas mais je sais qu'elle comprendra vite.En maintenant ses hanches surélevées au dessus d'elle, je me penche entre ses jambes écartées. Ma langue s'insinue alors dans sa fente. Elle regarde avec dans ses yeux quelque chose proche de la stupeur. Elle a une bien meilleure vue et ses sourcils se froncent."Putain..." souffle-t-elle.Je la lèche plus profondément. Son regard est fixé sur ma langue qui la fouille. Après quelques minutes, je relève les yeux. Souriant, je dirige lentement ma langue vers son clitoris. Elle retient son souffle. Avec application, je le lèche, dessine des ronds autour de sa surface bombée."Alex! s'il te plait" supplie-t-elle.Alors je l'englouti entre mes lèvres. Il est dure, gonflé... Elle gémit. Son bassin devient fou. Je lèche, suce... et elle gémit encore plus fort.Au tremblement que je perçois je sais qu'elle va jouir bientôt.Je m'arrête.Elle grogne de frustration mais je la retourne à plat ventre. C'est elle qui l'a voulu.Mon corps vient recouvrir le sien. J'enroule une main autour de son épaule, l'autre à l'entrée de sa chatte. J'appuie brutalement d'un côté et m'enfonce de l'autre.Elle crie, je lui mords la base du cou, elle s'arque sous moi, son visage aux abois. Ma poitrine brûle, et je sens la cyprine qui s'écoule sur mes cuisses."Tu es magnifique" lui mumuré-je.Je continue à la pilonner, profondément. Trois doigts sortent et s'engloutissent en elle, butant entre ses reins dans un rythme effréné.Sans arrêter mes mouvement, je me relève, l'attire encore. Elle est maintenant à quatre pattes devant moi.D'une main sur ses hanches, je la pénètre encore. Ses bras croulent, et bientôt son visage est enfouie dans le lit.Ses cris aigus sont à demi étouffés.Elle est ma femme. MA rose, la seule et unique dans ce jardin immense, que j'ai choisi et dont je veux prendre soin. Celle pour qui je me damnerai, pour qui je me suis damnée. Je vis pour la faire rire le jour et jouir pendant la nuit.Le soleil n'est pas tout à fait couché encore, mais je lui fais l'amour éperdument, de toutes mes forces, de tout ce que je suis, de tout ce qu'elle m'a fait devenir.Non, l'instant présent de montre pas l'Histoire, il lui rends hommage.Mon lit craque, cogne contre le mur, Clara convulse, mes muscles se tendent... et soudain, l'explosion arrive. Elle est une fêlure sur ses traits, un déchirement dans sa voix, un spasme dans son corps et un instant de grâce dans mon esprit.Elle est a bout de souffle, je me penche vers elle, la serre contre moi. Nos deux poitrines se soulèvent à l'unisson."Je ne pourrais jamais me passer de toi..." c'est ce qu'elle me soupire.Il y a quelques chose de merveilleux dans cette phrase. De tragique aussi. La dépendance est inscrite dans nos chaires et elle suinte de nos peaux. Nos âmes sont liées inextricablement.Nous sommes deux prisonnières.Cette journée, nous l'avons passée l'une dans l'autre, plongée dans cette captivité terrible et enivrante. Célébrant nos chaînes, leurs résistances à nos blessures.Aujourd'hui a été une belle journée. Clara a voulu visiter la ville, et par ce froid et le temps un peu maussade, nous avons erré selon ces caprices. Puis repues de cette activité urbaine, nous sommes rentrée à l'abri de notre cellule comme on retourne à un refuge.Je l'aime. L'amour ne se mérite pas. L'amour ne se décide pas. L'amour ne se contrôle pas.J'ai essayé de le combattre, de me défaire de ses liens exigeants et briser les barreaux. Il y a eu Marc et d'autres encore après lui. Et je leur dois de m'avoir fait sourire quand j'aurais pu pleurer.Mais sur mon coeur, un seul nom, en lettres indélébiles.
Fin.
posté 11/11/09Cette deuxième partie n'est pas tout à fait une "suite" car je remonte dans le temps. Ces faits se passent 1 an avant mon premier texte, seulement 1 ans après la ma rencontre avec Clara. J'ai 17 ans, je suis en terminale.L'ordre n'est pas chronologique certes... mais je pense que seule une forme de désordre peut arriver à donner la sensation de notre histoire.Bonne lecture **On est en décembre. Ca fait quelques jours qu'on est en vacances et aujourd'hui je suis nerveuse. Mes mains sont moites, depuis des heures.Les jours d'avant je me sentais comme morte à l'intérieur, mais ce matin, je ne sens plus rien. Tout est figé. Je ne sais plus si j'ai hâte, si j'ai peur... ressentir le chaos parfois, c'est être si proche du néant.Je dois la voir. On doit "parler".Un moment déjà qu'on aurait du le faire, et en même temps, qu'est-ce que ça aurait pu changer hein? Qu'est-ce que ça peut changer au fond? Le ciel est comme il est. Dire qu'il est autrement ne le fera pas changer de couleur.Bref, je ressens juste ce stupide besoin de dire les chose. Alors j'ai accepté de la voir, je sais qu'il est grand temps. Aujourd'hui je lui dirai que je suis amoureuse d'elle.Alors je me regarde une dernière fois dans la glace, en vain parce que c'est tellement le bordel dans ma tête que je vois rien, j'en soupire et je sors de ma chambre.Mon père est là, il m'attends pour me déposer à l'arrêt de bus.1 heure plus tard à peu près, j'arrive au café où on s'est donné rendez-vous. Je ne sais pas si j'aime où si je déteste cet endroit. Depuis la première fois où on y est allé, il me fait toujours penser à elle.Je m'avance sur la terrasse, passe entre les tables, indifférente au gens. Et soudain je la vois, assise en retrait, seule. Le regard perdu dans le spectacle de la rue, le soleil lui éclaire le visage. Mon coeur se serre. Elle est magnifique. Elégante, inaccessible. Ces cheveux sont tirés en une longue queue de cheval, ses yeux légèrement maquillés de noir ont l'air de tout savoir, de tout comprendre.Je m'approche et elle me voit et sourit. Je souris aussi et me penche pour lui faire la bise. Dans la chaleur sensuelle de son cou, son parfum est comme une gigantesque claque sur mon visage. Il me rappelle la première fois ou je lui ai fait l'amour.Je ferme les yeux en me disant que je viens de me jeter dans la gueule du loup.Je finis par m'asseoir en face d'elle. Mon regard est fuyant."Tu es magnifique" me dit-elle. Sa voix est profonde et je la sens raisonner dans mon épine dorsale."Tu n'es pas mal non plus..." dis-je, avec une ironie qui cache mon trouble. Je ne veux pas perdre pied.Elle rit. On rit ensemble et commence une conversation banale. Pour reprendre contact. Et ça fait des semaines que je n'ai pas passé un aussi bon moment. C'est une trêve et mon âme souffle.On commande à manger, et on déjeune. Toujours avec des mots inutiles, mais lorsqu'elle éclate de rire, je me dis que ces mots peuvent bien être tout ce qu'ils veulent.Brutalement, elle regarde sa montre et me dit qu'on doit y aller. Aller où? Elle ne me le dira pas.On paye et une voiture nous attends à la sortie. Je ne connais pas le conducteur. Elle monte à l'intérieur, me présente. Ruben, c'est comme ça qu'il s'appelle. Je les vois qui rient ensemble, je ne dis rien.On finit par sortir de la ville et s'éloigner. Dans le sens opposé de chez moi et ça ça me perturbe. On roule un bon moment avant de tourner et de s'engager sur un chemin qui monte vers la montagne. Je reconnais l'endroit, un lotissement résidentiel huppé. Un havre apprécié des grandes fortunes du coin.On monte. Encore et encore et peu à peu les villas autour de nous se font plus rares. Bientôt il n'y a plus rien. Je ne suis pas très rassurée. Finalement nous arrivons au sommet de la montagne où trône une énorme villa, bien connue ici. Elle est à un homme richissime, sinistrement célèbre.On dépasse encore la bâtisse pour atteindre un petit plateau surplombant tout au dessous de nous. C'est un terrain vague, à plusieurs centaines de mètre d'altitude et la vue y est spectaculaire. Les flancs de la montagne dessinent plus bas, une vallées profonde, verdoyante. Plus loin il y a la mer, et plus loin encore, l'horizon. C'est comme si nous étions au sommet du monde.Je suis debout face à tout ça et j'entends à peine la voiture qui redémarre. Je me retourne seulement pour la voir repartir. Je regarde Clara."Il nous laisse seules. Il reviendra plus tard" me dit-elle pour répondre à ma question muette."Qu'est-ce qu'on fait là?-Je voulais qu'on soit au calme pour parler..."Je me dis alors qu'entre être dans un endroit calme et perdue toutes les deux au sommet d'une fichue montagne y a une marge. J'éclate de rire. Elle rit aussi. On dirait presque qu'on est les meilleures amies du monde... et pas qu'elle me détruit chaque jour à petit feu.On finit par se calmer. Elle dézippe son pull puis l'étale sur l'herbe un peu humide. Elle porte un top en lycra à fine bretelle. Il dessine parfaitement les lignes de son corps, laissant nue ses épaule fuselé. Sur son torse je vois le haut du sillon entre ses seins. Je prends une grande respiration.On s'asseoit."Pourquoi est-ce que tu m'évites?" demande-t-elle d'emblée.Je respire profondément au changement de ton brutal. Il faut que je trouve le courage. Alors maladroitement j'explique. J'explique qu'il fallait que je quitte l'internat, que je ne pouvais pas continuer... qu'il faut toujours qu'il y ait quelqu'un de faible dans ce genre de relation. Quelqu'un qui finissent par tomber amoureux, quand il faut pas, quand les sentiments ne sont pas réciproques. Et qu'entre nous, cette personne c'est moi.J'ai envie de lui crier que la voir frôler les autres me donnent envie de leur arracher les yeux. Mais je n'ai pas le droit de faire ça. Je n'ai aucun droit. Et je ne lui en veux pas. Si un peu, mais je le garde pour moi. Je lui dis simplement qu'elle ne m'a rien promis, que ce n'est pas de sa faute. Qu'il faut juste du temps. Que je tourne la page et que je passe à autre chose. C'est ce que je dois faire si je veux pas sombrer au fond du gouffre.Elle m'écoute, me demande si c'est vraiment ce que je veux. Je lui dis que je n'ai pas le choix. Et j'ai envie de pleurer. Dailleurs je pleure un peu. Je regarde la majesté de la vue devant moi et ça me donne envie de pleurer encore plus.Elle me regarde, ses yeux pleurent eux aussi. Elle met une main derrière ma nuque, colle nos front."Je n'ai pas envie que tu t'éloignes de moi..."Mon coeur s'accélère à me faire mal, une chaleur diffuse envahit ma poitrine. Jamais elle n'a prononcé ce genre de parole. Elle se penche et cueille mes lèvres.Et il faut 2 secondes pour que ça dégénère.Comme une allumette jetée sur un fétu de paille, nos âme arides de s'être autant manquées s'enflamment. Ses lèvres sont douces, sa langue me rend dingue. Quand elle la passes sur mes lèvres entrouvertes, je mouille.Une petite voix dans mon cerveau, celle qui m'avait répété tous ces jours, que je saurai être forte aujourd'hui, proteste et me dit qu'il faut que je m'arrête. Que Clara est une vampe et que mon coeur va se faire piétiner. Elle choisit ce moment pour lécher mon oreille et pour me murmurer:"Prend moi...".Un bâton de dynamite vient d'exploser dans mon esprit. La voix rébarbative a été pulvérisée dans l'explosion.Je la regarde, vibrante d'une émotion qui m'empêche presque de respirer. Une main vient caresser mon sein, à l'endroit du téton. Elle le pince un peu et me regarde dans les yeux.Je me jette à ses lèvres, et me rut entre ses jambes. Ma main va trouver une de ses fesses, et je la pousse vers moi. Elle se cambre, enveloppe ma nuque de ses bras graciles et le baiser devient fusion. Tout jusqu'à l'air qu'elle expire m'excite...Je m'avance, elle bascule en arrière. Elle est allongée sur l'herbe, moi, penchée au dessus d'elle. Mes main la parcours, lui caresse les cuisses, remontent sur son sexe. Elle ondule, gémit.Mes baiser parcourent son torse, la courbe de ses épaule, je suis boulimique, voudrais être partout à la fois. Euphorique, je baisse sans ménagement le bord de son décolleté. Ses seins sont découverts. La peau si douce, laiteuse et ces tétons durs, dardés... Avec le bout de ma langue, je les titilles. Je sens la brise entre mes lèvres. Elle me regarde, ferme les yeux et bascule sa tête en arrière en gémissant. J'ai envie de la prendre sauvagement, de lui faire crier mon nom jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus...Je défais le short qu'elle porte, lui retire et le jette quelques part dans la brousse. Elle porte un string noir, minuscule. J'embrasse sa chatte à travers le tissus. Il est trempée.Je me redresse et la contemple de nouveau. C'est la première fois que je la vois comme ça, en plein jour. La première fois que je me sens libre de la regarder sans l'angoisse d'être découverte, et de ne pas faire de bruit.Je lui retire le sous-vêtement. La regarde fixement dans les yeux d'abord, pour voir l'éclaire de gène sur son visage. La pudeur. Elle m'excite et je finis par admirer l'intimité de celle qui me rend dingue. Et je jure que j'ai un orgasme cérébrale.Et je baisse le visage. Il faut que ma langue passe la où mes yeux glissent. Depuis le nombres de nos nuits incalculables et clandestines aux dortoirs, je n'ai jamais vraiment fais ça. Pas l'opportunité, et trop d'urgence à posséder l'autre.Je m'approche et finis par passer mes lèvres sur les siennes... J'ai l'impression qu'à ce contact je la marque au fer rouge. Elle, jambes écartées, mon visage dans sa mouille. Je suis en train de faire l'amour à une déesse.Je sors ma langue inexpérimentée encore, et lui lèche la fente. De bas en haut, de haut en bas... je suce, bois, la pénètre.Elle respire fort... sa poitrine se soulève, son bassin bouge. Ses mains sont sur son front, dans ses cheveux, et quand elle me regarde je vois qu'elle est désemparée. Je souris, la langue dure, je la fixe dans les yeux et m'enfonce.Et là, elle gémit. Pas d'un gémissement qu'on concède... d'un gémissement qui échappe, aigu, arraché. La première fois que je l'entends. D'habitude, elle mord mon épaule jusqu'au sang.Là, mes lèvres prennent d'assaut son clitoris. Elles le capturent, aspirent... et instinctivement ma langue se joint à elles pour lui faire l'amour.Elle cri encore plus fort, elle regarde le ciel avec quelque chose comme du désespoir sur ses traits.Je continue ma performance, avide. Elle finit par se redresser sur un coude... et me regarde. Je la suce encore, comme si j'aspirais son essence. Elle met une main derrière ma tête. Elle n'appuie pas."Oh Alex..." gémit-elle seulement.J'accélère les mouvements de ma langue. Et je sens sa chatte qui se contracte sous ma bouche. Elle va bientôt jouir.Je titille son entrée de mes doigts. Elle dégouline. Quand ils entrent d'un centimètre seulement j'entends crier."Oh oui!"La pudeur. Je l'ai vaincue.Je quitte sa chatte, me redresse vais jusqu'à sa bouche. Notre baiser est salé. Dans un même mouvement, je la pénètre. Mes va et vient son profonds, il la remplissent, la dilate. Je sais que c'est qu'elle veut.Ses cris sont maintenant comme une musique de fond, réguliers, et ils se perdent dans l'immensité alentoure.Je m'enfonce à la même cadence, comme un musicien joue en écoutant le métronome. Mes doigts glissent, de plus en plus serrés. Elle va bientôt jouir.Je veux la faire venir au bout d'elle même. Je cherche à l'intérieur, vers le haut. Et je trouve... et je la ravage.Elle cri plus fort, parvint à s'appuyer sur ses genoux. Elle défait mon bermuda, convulsive. Et me fait signe de me redresser moi aussi. Elle plonge sans ménagement dans mon sous vêtement.Ses sourcils se fronce quand elle touche le liquide qui mouille jusqu'à mes cuisse. Moi, je la baise toujours. D'un coup sec, elle s'enfonce, sa main butte violemment sur mon sexe et elle imite mon mouvement. Je serre la mâchoire quand j'ai l'impression de me faire assaillirent par le plaisir. Elle accélère, j'accélère. Nos mouvements se calent l'un sur l'autre, comme s'il y avait un miroir entre nous, comme si nous étions deux reflets, comme si nous n'étions qu'un. On se baise à l'unisson.Je sens ses doigts en moi, il bougent et me prennent, et c'est bon. Je retiens mon souffle tellement c'est bon.Quand je sens les spasme sur mes doigts à moi, j'essaye de me concentrer sur eux, ça y est elle jouit. Je la serre frénétiquement contre moi, pour prendre appuie et la fais venir encore plus fort. Elle cri, me serre elle aussi. Elle me pénètre plus violemment, ses va et vient sont erratiques, secs, ma voix m'échappe. Nos cris se mêlent.Clara l'entend, et une étincelle dans son regard s'allume. Elle jouit, mais me pilonne toujours. Elle y met tout ce qu'elle a. J'ai parfois l'impression que mes genoux quittent le sol...Elle soulève mon t-shirt, je l'aide et le retire. Elle me serre de nouveau, et là où nos sueurs se touchent, ils me semble qu'elle nous scellent.J'aime ce qu'elle me fait, j'aime la sentir profond en moi, j'aime la voir qui me possède. Les idées, les sensations, et les images volent dans ma tête. J'en peux plus, ces doigts me baisent frénétiquement. Je vais jouir... je l'embrasse, sors ma langue...respire son souffle... et finit par gémir dans sa bouche. Mes muscles se contractent autour d'elle. L'orgasme. Et quel orgasme.On finit par s'effondrer par terre. Nos tête se posent sur son pull. Nos chaires brûlantes ont fusionné, et je crois que je ne suis jamais senti aussi entière de toute mon existence. Elle me regarde, et me dis juste."Ne t'éloigne pas de moi..."Mon coeur épuisé se serre doucement. Je la blottie contre moi. Cette fille va me blesser... je le sens. Ce truc entre nous est trop fort. Je l'embrasse sur les cheveux. Et nous restons quelque minutes comme ça, à contempler l'instant.Tout l'après midi, on fait l'amour. Quelques choses à changé, quelques choses qui me bouleverse encore plus. Qui me touche plus profondément encore.Et lorsque, pendant que je la prends, il se met à pleuvoir, que la pluie tombe et s'écoulent sur mes muscles bandés, je la regarde et réalise que je pourrais mourir pour elle.
C'était une question de temps avant que je n'aille déterrer ces textes. Des textes qui auront scellé ma plume et un morceau de moi à ce forum. Ils auraient dû être le commencement de ce blog. Je ne sais pas, j'ai hésité... eu l'illusion peut être que les débuts peuvent tomber en oubli. Ces textes savent pourtant. Et j'ai bien su en les écrivant, que l'on retourne inévitablement à ses débuts. Qu'ils sont indispensable pour accueillir l'avenir.Voici la première partie de "Clara", trilogie.***posté le 08/11/09Histoire compliquée.J'ai décidé d'avancer. De refaire ma vie, d'être avec quelqu'un d'autre, pour passer le temps sans doute, pour m'occuper l'esprit.Je suis chez lui, car oui c'est un garçon. Facilité? Peut-être. Mais je sais que je suis incapable de toucher une autre fille.Il est un peu tard, ici tout est calme. Ici, la vie est bien rangée, une maison, une famille, des rires, des repères.Mon téléphone sonne. Je sais que c'est elle. Le stress. Je regarde autour, je suis seule. Personne ne se doute de rien, mais ceux qui cachent quelque chose abandonnent le luxe d'avoir l'esprit tranquille. Je décroche."Allo?-C'est moi."Deux mots. En deux mots j'ai compris. J'ai reconnu l'alcool dans sa voix, et le bordel que j'entends autour d'elle me fait deviner qu'elle est dans une soirée du type de celle que je déteste.Ma poitrine se serre."Qu'est-ce que tu veux?-Savoir comment tu allais"Garce! tu sais pourquoi tu m'as appelé! Pour que je t'entende ivre, au milieu de cette tribut de mec en chaleur, qui rient bêtement en fond sonore! Voilà ce que j'ai envie de lui dire."Ca va."Voilà ce que je lui dis."Je voulais juste t'entendre...-Voilà, tu m'as entendu. On peut raccrocher?"C'est la tonalité qui me donne la réponse. J'ai envie de fracasser mon portable sur un mur. Et je souris parce qu'elle est arrivée à ses fins.Si j'avais besoin, encore, de me rappeler pourquoi j'avais rompu, les 5 dernières minutes feraient joliment l'affaire. Une rage à fleur de peau, une fille qui me fait péter un plomb... et un potentiel destruction proche d'Hiroshima!Je respire.Marc entre dans sa chambre. Il a fini de prendre sa douche. Je me retourne,il me sourit."Ca va ma puce? "me demande-t-il, en m'enlaçant par derrière.Je ne sais pas quoi répondre. Je me retourne et le serre contre moi. On va se coucher. La nuit risque d'être longue.***Le lendemain.Il est 8h, et Marc me dépose à la fac avant d'aller au travail. J'ai passé une nuit d'enfer, la tête pleine d'images de Clara avec d'autres, saoule, allumeuse comme elle sait l'être.Je descends et vais en cours. Ma tête tourne encore. Sans arrêt. Les profs font figuration, pareil pour mes amis, que j'aime pourtant. A l'intercours, je sors et devant moi je vois une bande, je les reconnais, il viennent du campus. Le même bâtiment que Clara et je sais, je sens dans mes tripes que c'est avec eux qu'elle a passé la soirée. Je regarde ces petits cons, ces beaux gosses qui font rien de leur vie, à part être beaux. J'aime pas les trouver beaux, la jalousie blesse encore plus, mais en même temps, pas tellement le choix.Une autre heure passe.Je finis par céder. Je l'appelle."Oui..." répond-elle. Bon sang, pourquoi sa voix doit être aussi sexy?"Où-es tu?-Chez moi.-J'arrive."Je prends mes affaires et m'en vais. Ma meilleure amie me regarde, je vois la désapprobation dans ses yeux. Mais elle ne dit rien. Des années qu'elle me connait, elle sait lorsque ce n'est pas la peine d'essayer de me retenir.Je traverse la fac, marche un petit moment pour arriver jusqu'au complex étudiant. Ce chemin, je le connais par coeur, des dizaines de fois que je le fais.Je monte jusqu'au bâtiment C, je grimpe jusqu'au 3ème. Sur le palier ouvert sur l'extérieur, devant sa chambre, quelques filles occupées à fumer. Parmi elles, Jeannine. Elle a le mot lesbienne écrit sur le front, et je sais qu'elle veut Clara. J'ai envi de lui mettre mon poing dans la figure. Je passe et c'est elle qui baisse la tête. Elle ne sais pas qui je suis. Personne ne sait. Même pas moi.Je frappe. Elle ouvre. J'entre.Sa chambre n'est pas grande. Une pièce, un bureau, un lit, une cuisine. Point."Bonjour!" me dit-elle sur le ton du reproche.Comme si j'en avais encore quelques chose à faire des bonnes manières! Je la regarde. Ces cheveux châtain, presque blond, ondulent jusqu'à ses épaules nues. Elle porte un haut à bretelle rose clair qui lui colle à la peau, une micro jupe blanc cassé. C'est fille est hypnotique. C'est la cambrure de son dos, sa peau un peu métissée, son corps parfait. Son sex appeal est presque agressif. En quelques mois, il est devenu une légende. Clara est pour tous, la fille devant laquelle tout le monde bave et que personne n'a.Nos regards se croisent. J'ai envie d'elle. J'avance jusqu'à elle, passe ma main derrière sa nuque et l'attire dans un baiser. Elle entrouvre ses lèvres, et finit par sortir sa langue et lécher les miennes.Ca y est, je mouille.Ma main trouve la chute de ses reins, fine, tout en courbe et en douceur, jusqu'à limite de sa jupe. Je descends jusqu'à ses fesses et elle soupire dans ma bouche. Je masse le galbe parfait, tendre et ferme. Ses mains à elle deviennent folles, et sa langue tourne, désordonnée autour de la mienne. Elle me touchent les seins. Je sais qu'ils la rendent dingue, et je souris. Orgueil.Quand elle effleure un téton à travers le tissus, c'est la goutte d'eau.Sans rompre le baiser, je la pousse jusqu'à son bureau. Maladroites, on finit par y arriver. Je l'assois que la table, lui écarte les jambes et me serre contre elle. Je quitte sa bouche, pour aller jusqu'au lobe de son oreilles laissant un trainer de baiser le long de sa mâchoire.Je prends le bout de chaire en bouche, le suce, faisant passer ma langue sur l'arrête. Je sens la chaire de poule sur ses bras, et les griffures dans mon dos. Je descends, trace mon chemin avec ma langue jusqu'à son cou. Je la mordille, suce et arrête à la limite du suçon. Elle soupire, gémit. Elle me rends dingue.Avec mes doigts, j'abaisse une des bretelles de son haut, prenant celle de son soutiens gorge au passage et tire vers le bas. Son épaule entière se découvre, et lorsqu'elle finit de passer son bras dans la manche, je tire encore et c'est son sein, rond, petit, ferme qui apparait. Au bout, le téton m'appelle, et avide je me jette dessus. Mes lèvres s'enfoncent dans la chair tendre, le téton devient dur sous ma langue. Je le suce, le titille. Et je sens que son bassin bouge de lui même, pour m'appuyer entre ses cuisses.Du bout du doigt, je caresse sa fente à travers son string. Je l'effleure à peine et je sens qu'elle est trempée. Je continue et elle finit par gémir de frustration. Je me redresse, et recule pour lui enlever son string. L'odeur de sa chatte remplie l'air."Recule"Je ne dis pas. J'ordonne.Elle obéit et recule davantage sur son bureau. Doucement, je la pousse en arrière pour qu'elle prenne appuie sur ses main. Lorsqu'elle est penché en arrière, je prends ses jambes et les relèvent. Elles posent ses pieds sur le rebords. Et voilà. Elle est à ma merci."Ecarte les jambes bébé." La violence de mon désir m'essouffle et je murmure.Elle écarte les cuisses et j'arrête de respirer. Elle dégouline, sa chatte grande ouverte devant moi, sa jupe remontée jusqu'à la taille, un sein dépassant de son haut. Dans sa position elle s'offre à moi, ses lèvres sont entrouvertes, ses yeux ,éperdus.Elle à l'air d'une salope me dis-je. La mienne. Quand pour les autres elle n'est qu'un mythe... pour moi voilà ce qu'elle est.Mes doigts lui écartes les lèvres intimes, je m'insinue dans ses plis. C'est incroyable comme elle mouille. La chair tendre et rose luit, trempée. Je place deux doigts devant son entrée. Je sais que c'est ce qu'elle veut.Je me rapproche, place mon autre main derrière ses reins et m'enfonce. Le bruit de succion se fait entendre dès que je me replonge en elle.Elle penche la tête en arrière, elle en a tellement envie qu'on dirait qu'elle a mal. Ses gémissement expriment l'agonie.Je rajoute un doigt et la pénètre avec trois. Mon regard passe de son sexe à son visage, mes sens en alerte perçoivent la moindre tension dans son corps. Elle est comme l'extension de moi même.Mes lèvres retrouvent le creux de son cou, et mon rythme s'accentue. Je la pilonne à en tendre le moindre muscles dans mon bras, mais je suis ivre et accélère encore. Le bureau bouge, craque, tout ce qui est posé dessus s'écroule ou tombe par terre.La sueur finit par perler sur ses tempes et sur les miennes. Sa peau devient moite, et sous la lumière elle est encore plus belle. Mes baiser ont un gout de sel.Elle n'en peut plus, elle roule des hanches pour que je m'enfonce plus fort. Je suis un peu à bout de force, mais c'est ce qu'elle veut alors je m'exécute. Je vais plus loin, plus fort, plus vite. Cette fois elle cri. Un cri rauque, aigüe, intime... je sais que les autres dehors l'entende. Jeannine. Quand je pense à elle, je fixe mon regard sur mes doigts qui s'enfoncent d'un coup brusque et profond.Non, Clara est à moi.Elle devient folle, avide. Elle déboutonne le haut de ma chemise et plonge son visage dans mes seins. Elle les lèches, les pétrit d'une main. Elle grogne presque. Elle abaisse mon soutien gorge et lèche un téton. Je suis hyper sensible. Cette langue, ses lèvres... ce visage à bout de souffle, pourpre de plaisir, ses yeux clos... elle gémit en me léchant."Suce."Elle fait ce que je demande et pendant un instant à l'observer, je me dis que je comprends ce que ressens un homme à voir une femme lui faire une fellation. J'ai l'impression que mon excitation va me griller les neurones. Si je ne les ai pas tous perdus au milieu de cette histoire.Je me retire, mets mes mains sous ses fesses et la soulève. Quand elle est sur moi, je sens ses jambes qui se serre autour de ma taille, ses bras qui enlace mon cou. Je lève la tête et on s'embrasse. Nos deux souffles erratiques se mélange. On ne fait plus qu'un.Je me recule et la pose sur le lit. Rapidement, je m'allonge sur elle, et la prends de nouveau. Cette fois, je la sens qui ondule sous moi."C'est bon? lui demandé-je à l'oreille.-Oh oui, bébé...-Tu me rends dingue."J'avoue.Elle est dans un état incroyable. Complètement hors d'elle, complètement folle. C'est ça que je voulais. Ca dont j'avais si désespérément besoin.Mes doigts s'immobilise à l'intérieur, je cherche le point sensible. Je le trouve et bouge rapidement, frénétiquement. Elle écarquille les yeux de surprise et pousse un "oooh" qui en cresendo, gagne en force progressivement. Elle se tend, se redresse sur ses bras et moi je continue. Elle a envie de hurler à ce point là, mais se retient. Elle mort ses lèvres, retient son souffle. Ses muscles se dessinent sous sa peau. Je sens mes doigts être enserrés à l'intérieur d'elle. Mais je ne laisse pas faire, mes mouvements se font encore plus ample. Pus rapide. Elle ferme les yeux, fronce les sourcils. Elle est au pied du mur, dans ses derniers retranchement, là ou j'aime la voir."Regarde moi."Je sais que je lui demande un gros efforts, mais elle le fait. Parce que je veux un final grandiose, je puise dans mes dernières forces et m'enfonces profondément plusieurs fois. Je butte au fond d'elle, et m'infiltre entre les parois de plus en plus étroites. Elle a les larmes aux yeux tellement c'est fort.Une dernière fois, je la pénètre. Je la remplis, vais jusqu'au fond, au plus loin que je peux.Et là elle jouis. Tout son corps tremble, convulse. Je la maintiens. Elle me regarde dans les yeux, et alors qu'une larmes s'écoule sur ses joues, d'une voix étranglée par l'orgasme elle me le dit."Je t'aime..."C'est comme si une vague de puissance me traversait de part en part. Une émotion à l'état pure qui explose en moi.J'enserre mon emprise sur sa taille, et vais de nouveau trouver son point G et la stimule encore plus rapidement cette fois-ci.Elle ne peut plus réprimer ses gémissement, dans notre ivresse, je crois qu'elle hurle. Sa chatte est plus que trempée, elle gicle un peu et une auréoles sombres se dessine sur le draps. Je continue jusqu'à ce que son orgasme m'expulse complètement à l'extérieur.Je suis complètement à bout de souffle. Elle aussi. Elle s'écroule sur le dos et je parviens à me hisser près d'elle. L'intensité qui tape dans nos poitrines est inhumaine. J'ai l'impression qu'un jour, elle me tuera, que mon corps est trop faible pour supporter un truc pareil. Elle vient sur mon épaule, me serre.Je la regarde, et caresse ses cheveux. Elle à l'air d'un ange. Je viens de la baiser jusqu'à n'en plus pouvoir, mais c'est ce qu'elle est pour moi, un ange."Je t'aime" lui murmuré-je.Si fragile dans mes bras, nous reprenons notre souffle.Ce jour là, nous faisons l'amour infatigablement pendant des heures. On en oubli le déjeuner, et le mot "cours" n'est plus qu'un vague souvenir.A 18h. Je suis complètement épuisée, Clara est entre mes jambes en train de me lécher quand mon téléphone sonne.Marc.